Une soirée si populaire que le CALACS a dû refuser des gens

Publié le 10 décembre 2020 par Hélène Desgranges

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Hélène Desgranges

Journaliste | hdesgranges@inmedias.ca

Le Centre d’action et de lutte contre les agressions à caractères sexuels de la Vallée-de-la-Gatineau (CALACS-VG) joint le mouvement des 12 jours d’action sur la violence faite aux femmes chaque année. Cette fois, il a organisé une soirée avec conférences et visionnement de film qui a tellement eu de succès que, restreint à 25 personnes dans la salle, il a dû refuser des participants.

Une soirée si populaire que le CALACS a dû refuser des gens

Les 12 jours d’action sur la violence faite aux femmes est un mouvement national qui se déroule du 25 novembre au 6 décembre. Cette année, le thème était Les violences systémiques, qu’on en finisse. Maude Bélair, intervenante au CALACS-VG, explique que l’organisme de la Vallée-de-la-Gatineau joint ses actions à celles d’autres CALACS-VG afin de mousser la solidarité entre les femmes. Une activité a donc toujours lieu dans la Vallée en lien avec ces journées.
Une soirée de partage
Maude Bélair considère la soirée de 2020 comme étant un franc succès. Maude Bélair se délecte encore de tous les commentaires positifs reçus sur la soirée où des conférencières ont partagé leur processus de guérison. Certaines ont utilisé le moyen de l’écriture pour avancer dans leur guérison, d’autres ont préféré le médium du documentaire ou de l’artisanat.
Ces partages riches qui contenaient des moyens de progresser malgré un passé douloureux se poursuivent suite à la soirée alors que des participantes au groupe d’entraide du CALACS-VG continueront, pendant les 12 jours, d’offrir des témoignages courageux de leurs moyens de s’en sortir. Pour toute information sur le sujet ou pour se procurer ou visionner livres et documentaire présentés lors de la soirée, les gens peuvent communiquer avec le CALACS-VG.
Les violences systémiques existent dans la Vallée?
Maude Bélair avoue qu’il y a peu de femmes immigrantes dans la région, mais elle insiste sur le fait que la violence systémique ne concerne pas qu’elles. Il y a aussi les femmes autochtones, celles qui sont incluses dans la définition LGBT (lesbiennes, gais, bisexuelles et transgenre), les femmes handicapées et les femmes ayant été incarcérées, par exemple. Celles-ci vivent plus de violence systémique. Le CALACS-VG emboite toujours le pas même si la thématique rejoint moins la région lors de certaines éditions.
Cette année cependant, la pandémie et ses répercussions ont conduit à une augmentation de la violence faite aux femmes. Alors que les formes de violence se sont multipliées, l’accès aux services a été plus difficile et a fait voir à quel point aucun droit ou forme de protection ne peut être tenu pour acquis.
Au terme des 12 jours débutés avec la journée internationale pour l’élimination de la violence le 25 novembre dernier, une vigie commémorative a eu lieu au parc de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau à Gracefield, le 6 décembre. Cette date est aussi celle de l’attentat de l’école Polytechnique il y a 31 ans.

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