Potentiel acéricole à protéger dans les Laurentides et l’Outaouais
La demande de produits de l’érable augmente, l’inquiétude grandit
Le syndicat des producteurs acéricoles Outaouais-Laurentides (SPAOL) est inquiet. Avec la hausse de demande de produits de l’érable et les terres publiques peu exploitées pour l’acériculture dans les deux régions, il a demandé des lettres d’appuis aux acteurs du milieu pour son projet Cultivons nos érablières.
Outre le peu d’exploitation des terres publiques pour l’acériculture, Normand Foisy, président du SPAOL, se dit inquiet des projets de coupe qui ont coutume de prendre trop de bois. Des exemples existent à Lac Saguay par exemple et dans d’autres milieux des Laurentides.
Le SPAOL a donc fait des démarches pour obtenir une lettre d’appui des syndicats locaux, des MRC, municipalités et des députés, afin de sensibiliser le gouvernement à l’urgence de cultiver les érablières publiques et protéger le potentiel acéricole des forêts d’ici.
Inquiétude dans les Laurentides, l’Outaouais moins touché
Dans les Laurentides, plus de bois que prévu serait coupé par certains projets lors de l’aménagement de chemins au milieu de talles de bois. Après sensibilisation, certains projets de coupe n’ont pas eu lieu, mais d’autres iront de l’avant malgré tout.
Pour l’instant, le SPAOL recevrait moins de plaintes venant de l’Outaouais à ce sujet. La prévention est tout de même de mise croit Normand Foisy.
« Ça ne pousse pas en 20 ans, une forêt! » – Normand Foisy
Le président du SPAOL s’inquiète de coupes trop rapprochées dans le temps. Un érable peut prendre plusieurs années avant de produire. Il rappelle que même si les gens pensent qu’un arbre, ça pousse vite, il faut entre 75 et 100 ans avant de pouvoir l’exploiter ou le bucher. Le reboisement par des conifères est absurde, ajoute-t-il, puisque les forêts des Laurentides et de l’Outaouais sont des forêts de feuillus.
Aspect économique
Les observations et recherches de la SPAOL démontrent que le secteur acéricole est négligé dans les actions concrètes des instances gouvernementales régionales. Pourtant, la protection des écosystèmes et du climat des régions couvertes par la SPAOL passe par le maintien de forêts cultivées, maintient le syndicat, puisqu’elles constituent un réservoir pour l’eau qui s’écoule du nord vers la vallée de l’Outaouais.
En plus d’un aspect écologique, la SPAOL fait remarquer que le fait de cultiver les forêts et érablières a un véritable impact positif au niveau du développement économique des régions.
À ce sujet, Normand Foisy indique que sur 100 ans, le Québec aura besoin de 49 millions d’entailles au Québec pour fournir la demande grandissante. Les retombées économiques attendues seraient donc plus payantes, selon lui, que celles de la coupe de bois. La demande pour les produits de l’érable du Québec augmente régulièrement chaque année d’environ 7%.
L’acériculture dans la Vallée-de-la-Gatineau
Selon le portrait agroalimentaire de la Vallée-de-la-Gatineau établi par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), en 2010, 7% des fermes déclaraient des revenus liés à la production acéricole pour un total de 800 000$, soit, 6,5% des revenus agricoles de la MRC Vallée-de-la-Gatineau. Les entreprises enregistrées au MAPAQ exploitaient, en 2010, près de 92 372 entailles, soit 74% de leur potentiel évalué à 125 000 entailles. À elle seule, la production acéricole de la MRC représentait environ 59% de la production outaouaise.
Voir plus de : Actualités
Un appel à la vigilance face aux collisions
Le mois de novembre, tout comme le mois d’octobre, est particulièrement propices aux collisions avec la grande faune en raison …
Votre journal suspend ses activités
Chers lecteurs et lectrices, Malgré la fidélité que vous nous avez démontrée au cours des dernières années, nous vous informons que …
Un nouveau roman pour Marie Paquette : Ma vie au grand jour
L’auteure Marie Paquette est de retour avec son dernier roman, Ma vie au grand jour aux Éditions Marie-Guy.