Les conseillères en prévention et contrôle des infections
Des « anti-bébittes » qui veillent sur nous dans l’ombre
Il y a de ces métiers en soins de santé qui jouissent moins de la lumière des projecteurs. Alors que le travail de conseillère en prévention et contrôle des infections se concentre surtout auprès du personnel des soins de santé, il appert pourtant qu’il vient aussi en grand renfort pour assurer la sécurité des usagers. Par leur vigilance et leur constance à faire appliquer les règles sanitaires dans les milieux de soins, le travail de ces conseillères permet des milieux sécurités et en santé. Celles qui sont surnommées les « madames bébittes » sur le terrain ont le souffle court …
Actuellement, tout l’Outaouais peut compter sur l’équipe de prévention et contrôle des infections, même si cela doit se faire à distance ou lors de tournées en raison du manque de personnel. Toutes des femmes actuellement, les infirmières reliées au Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) en place auront peut-être du renfort prochainement, alors qu’un recrutement a présentement lieu pour combler les postes libres dans certains secteurs de la région, comme à Maniwaki où le siège était libre jusqu’à tout dernièrement.
Ces conseillères ont un rôle transversal et peuvent, au besoin, travailler ailleurs que sur leur territoire. Chaque secteur de l’Outaouais a une conseillère déléguée et chacune a un champ d’expertise ou un secteur de spécialité selon son expérience. Elles travaillent donc en équipe et se complètent.
Ces infirmières spécialisées travaillent autant dans les milieux hospitaliers, les CHSLD que dans les milieux privés où elles offrent leur expertise. Leur rôle consiste à beaucoup de prévention, d’abord et avant tout. S’ajoute à ce mandat, l’élaboration de protocoles qui s’appuient sur des normes et des recherches. Elles font aussi de la formation et de la prévention auprès de leurs pairs du réseau de la santé, mais doivent parfois jouer aussi à la « police », un terme qu’elles aiment moins, mais qui illustre le travail de contrôle qui fait aussi partie de leurs tâches.
Véronique Perrier, conseillère en prévention et contrôle des infections au CISSSO, explique que comme elles doivent parfois faire des audits et observer leurs pairs au travail pour relever les améliorations à apporter par exemple, elles sont appelées, sur le terrain, les « madames bébittes ». Certains travailleurs de la santé les regardent arriver en s’attendant à être repris sur leur méthode de travail, mais généralement elles sont bien reçues, surtout en ce moment où les équipes peuvent se reposer sur leur expertise pour être sécurisées quant aux méthodes et protocoles à suivre.
Préférablement, souligne en riant Véronique Perrier, les conseillères en prévention aiment davantage le titre de « madame ANTI-bébittes », car c’est ce qu’elles font au quotidien: s’assurer que les bactéries et virus ne prennent pas le dessus dans les milieux de soins et que tout soit bien contrôlé.
Travail ardu en temps de pandémie
Le travail n’est jamais de tout repos. Les virus et bactéries sont toujours présents en milieux de soins. Cependant, les consignes de la Santé publique changeantes lors de la première vague de Covid-19 leur a donné du fil à retordre. Comme il s’agissait aussi de mesures exceptionnelles, il a fallu beaucoup d’éducation et de « répétage » pour que, comme dans la population générale, le personnel des soins de santé intègre et connaisse les bonnes pratiques. Elles ont donc été surchargées de demandes, mais la deuxième vague semble plus calme, les mesures en place étant déjà mieux connues et prévues dans les milieux.
Il faut un bon bagage de connaissances et compétences pour s’aventurer à faire ce travail de prévention et de contrôle des infections. Tous détenteurs d’un baccalauréat en soins infirmiers, les candidats doivent passer une entrevue avant d’accéder au poste en question. Sont alors évaluées leur expérience terrain, leurs compétences et connaissances. Viennent ensuite des formations non obligatoires et des microprogrammes fortement recommandés, mais surtout, l’accompagnement terrain des conseillères déjà en place.
Si ce sont surtout les gestionnaires des milieux de soins qui font appel aux conseillères en prévention, Véronique Perrier spécifie qu’elles travaillent en collaboration autant avec le corps médical, les laboratoires, la Santé publique, la direction, mais également les équipes de construction, stérilisation ou bloc opératoire, par exemple.
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