Bilan de la Covid-19 en Outaouais
De l’argent, mais pas de ressources pour la détresse psychologique
Dans le contexte actuel de pénurie de main d’œuvre, le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) peine à trouver du personnel pour soigner les gens.
La présidente-directrice générale du CISSSO, Josée Filion, a répondu à la question de L’info au sujet de la possibilité d’extraire des données précises pour la Vallée-de-la-Gatineau, afin d’avoir un portrait juste de la situation dans la région.
Selon elle, départager les données de la Covid-19 en détail pour chaque secteur de l’Outaouais serait une trop grande tâche à demander au personnel, alors qu’il y a une pénurie de ressources humaines en ce moment.
Il n’est donc pas possible de savoir s’il y a des cas d’infection chez le personnel hospitalier de la Vallée, si des décès y sont dénombrés ni si des âges précis concernent les cas de gens infectés.
À cela s’ajoute l’impossibilité pour le CISSSO de confirmer s’il y a autant, moins ou plus de cas de détresse psychologique en dehors des centres urbains.
La situation ne s’améliore pas
Sans avoir de données précises sur le nombre d’appels de détresse logés au CISSSO dernièrement, sur le terrain, les travailleurs rapportent qu’ils vont en augmentant. Cependant, les ressources humaines pour écouter et aider les gens manquent à l’appel. Il y a une grande pénurie de psychologues.
Josée Filion fait donc appel à tous ceux qui sont dans ce domaine et qui veulent se joindre au CISSSO pour pallier la situation. Intervenants et travailleurs sociaux sont appelés en renfort.
La situation de la transmission du virus est aussi bien loin de s’améliorer. Entre le 25 et le 31 octobre, l’Outaouais a connu 247 nouveaux cas. De plus en plus d’éclosions sont aussi dénombrées dans les milieux de travail et les enquêtes semblent démontrer que la transmission du virus a surtout lieu lors des repas et temps plus informels au travail. Le nombre de 13 décès depuis le début de la deuxième vague se vit surtout chez les 80 ans et plus.
Les données sont à la hausse depuis les derniers jours. Dans la Vallée, 27 cas sont dénombrés depuis le début de la pandémie en mars, dont huit sont toujours actifs.
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