Des gens de chez nous travaillent sécuritairement, même là-bas

Publié le 25 septembre 2020 par Hélène Desgranges

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Hélène Desgranges

Journaliste | hdesgranges@inmedias.ca

Alors qu’un contingent de pompiers forestiers ayant prêté main forte en Californie revenait, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) évaluait l’envoi d’autres effectifs aux États-Unis. Quelques jours après, la décision était prise. Sur le lot des pompiers déployés, certains sont reliés à la base principale de la SOPFEU de Maniwaki, d’autres de la base secondaire de Mont-Tremblant. En temps de pandémie, un risque pour la région?

Des gens de chez nous travaillent sécuritairement

Sur les 60 pompiers forestiers de retour au Québec en début de semaine, 13 étaient reliés à la base de Maniwaki et deux à la base secondaire de Tremblant.
Les protocoles sévères à suivre lors de leur retour ne permettaient pas aux journalistes d’entrer en contact avec eux. Tout a été pris très au sérieux pour assurer leur sécurité et leur santé ainsi que celle des gens d’ici. Considérant le taux élevé de personnes infectées par la Covid-19 aux États-Unis, la SOPFEU a usé de vigilance.
Une semaine avant le départ des pompiers forestiers du Québec vers la Californie, un représentant est allé étudier les mesures de sécurité mises en place pour accueillir les gens d’ici, là-bas. Comme l’incendie qui ravage la Californie est d’instance nationale, la situation était complexe et rien n’a donc été laissé au hasard.
Recrutement en temps de Covid-19
Les pompiers forestiers sont déployés sur des bases volontaires seulement. Le recrutement, à ce temps de l’année, ne fut pas facilité. Mélanie Morin, responsable des communications à la SOPFEU, explique que les pompiers forestiers ont des contrats saisonniers et que certains sont donc au travail présentement dans un autre emploi ou reçoivent des prestations. Reprendre du service, même aux États-Unis, est donc plus complexe pour eux. Certains ont aussi hésité ou refusé de se rendre pour cause de santé, pour eux, mais aussi pour leur famille.
Le rapport reçu des autorités américaines suite à la présence des pompiers forestiers québécois en Californie démontre que la « bulle québécoise » a été respecté. Aucun rapport d’incident n’a été reçu jusqu’à maintenant.
« Tout a été fait pour la sécurité des pompiers. Aux heures de repas, pour l’hébergement et même lorsque certains mélanges étaient nécessaires, des mesures étaient en place. » – Mélanie Morin
Étant donné que les employés d’urgence de la SOPFEU ont une exemption leur permettant de traverser les douanes, leur retour, lui, était déjà prévu dans la sécurité. Les travailleurs ont donc été isolés en groupe, ils ont passé un test de dépistage de la Covid-19 et tous demeureront en quarantaine jusqu’à ce que chacun reçoive un test négatif.
Mélanie Morin précise que si l’un d’eux s’avérait être dépisté positif, la SOPFEU verrait à ce moment-là, selon le cas et la situation, quelle mesure serait prise. Elle souligne toutefois que rien n’est simple pour personne, ni pour la SOPFEU, ni pour les États-Unis qui doivent assurer la sécurité des travailleurs, ni pour les pompiers qui doivent accepter des conditions inhabituelles. Pour ces derniers, ce sont des étapes de plus à appliquer dans leurs méthodes de travail, mais les pompiers forestiers avaient déjà un pas d’avance puisqu’ils avaient dû instaurer ces nouvelles méthodes de travail cet été, ici même au Québec.
17 septembre, nouveau départ
Toujours de façon sécuritaire, 20 pompiers sont partis vers la Californie le 17 septembre. Sur ce nombre, quatre sont rattachés à la base principale de Maniwaki et un à sa base secondaire de Tremblant. Comme le mois d’août a été tranquille pour les feux de forêt, ce départ ne met pas à risque le Québec ni la région selon Mélanie Morin.

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