Achalandage en région et problématiques
Quelles solutions pour une situation inhabituelle?
Ils sont nombreux les citoyens et les élus en région à s’inquiéter des effets de l’achalandage record. Ceux de la Vallée-de-la-Gatineau ne font pas exception. Conducteurs de motomarines aux pratiques dangereuses, nombre et vitesse des bateaux sur les étendues d’eau, vandalisme, déchets dans les lieux publics, conduite dangereuse de véhicules hors route avec enfants à bord, la liste s’allonge. Des solutions existent, mais quelles sont-elles?
Selon les informations recueillies par L’info, la Sûreté du Québec (SQ) aurait été vue au moins le double de fois cette année sur le réservoir Baskatong. En plus de plaisanciers et bateaux de pêche habituels, le réservoir se voit maintenant visité de plus en plus par des bateaux de type « cigar boat », très bruyants et rapides. Leur présence soulèverait des inquiétudes pour la quiétude des autres usagers et leur sécurité.
Difficultés sur terre et sur l’eau
Dans certaines municipalités, des citoyens propriétaires de pontons racontent qu’ils ne sortent plus sur le lac, car même avec leur embarcation jugée sécuritaire, les vagues faites par les motomarines qui passent trop proche d’eux embarquent sur le pont de leur ponton et cela les inquiète.
La situation n’est pas moins inquiétante sur la terre. À Denholm, le maire Gaétan Guindon dénote plusieurs utilisateurs de véhicules tout terrain (VTT) sur les routes, sans plaque et sans casques et même avec des enfants sans protection. Les VTT usagés et non réglementaires sont aussi en hausse avec les problèmes de bruit et pollution qui en sont engendrés.
Certains élus et citoyens nomment l’impression que les gens manquent de civisme et de sécurité dans les petites municipalités, car ils sentent qu’il y a moins de danger en campagne puisqu’il y a moins de trafic. Ceci inclut un mode de pensée chez les résidents tout autant que les villégiateurs ou touristes, souligne Jocelyne Robert, mairesse de Low.
Des policiers bien occupés
La problématique de l’achalandage n’est pas seulement typique à la Vallée-de-la-Gatineau selon Anne Mathieu, sergente aux communications de la SQ. Elle dit que la SQ est consciente des difficultés et a même ajouté deux capitaines nautiques à temps plein sur le terrain, ce qui est un nouvel ajout pour tenter de contrôler la situation.
Le phénomène dont les agents entendent beaucoup parler cet été est le manque de courtoisie entre les différents usagers nautiques. Beaucoup de sensibilisation au sujet de l’alcool au volant d’une embarcation nautique doit aussi être faite. Les policiers ne sont pas uniquement sur l’eau, mais aussi partout autour et sur les quais. Des opérations routières sont aussi faites régulièrement pour contrôler les motos et autres usagers fautifs, selon la sergente.
Des solutions?
Présentement, la SQ peut compter sur des policiers formés pour agir au niveau nautique dans toutes les MRC. Le besoin ne s’est pas fait sentir de déployer davantage d’effectifs, selon Anne Mathieu. Si la situation s’aggravait et que plus de municipalités demandaient l’appui d’agents de la SQ, leur plan d’intervention serait ajusté. La SQ pourrait alors compter, pour des besoins temporaires, sur des unités de support et d’intervention mobiles.
Une idée a été nommée et appuyée par quelques maires des municipalités visées dans cet article de déplacer des policiers de Montréal, par exemple, vers les régions alors que les grandes villes sont désertées par les touristes pour se diriger vers les régions.
Anne Mathieu explique que ce n’est pas une pratique habituelle et que, bien qu’il y ait moins de fêtes et festivals dans les grandes villes, les policiers de ces milieux sont loin de se tourner les pouces. Elle réitère donc que, pour l’instant, les forces policières en place suffisent.
Les citoyens peuvent faire une différence
Au sujet des problématiques sur les plans d’eau, Anne Mathieu explique que les policiers nautiques se déplacent présentement vers les lacs et rivières les plus achalandés. Ceci ne signifie pas qu’il n’y a pas de dangers ailleurs, mais pour intervenir dans une municipalité, les agents doivent être informés de ces problématiques.
Les citoyens ont deux options pour faire connaître leurs craintes ou dénoncer des actes répréhensibles : aviser leur municipalité ou aviser directement le poste de la SQ de leur MRC. Les municipalités sont toutes en lien avec des représentants de postes de police et sont donc une voix écoutée lors des mises à jour des plans d’intervention.
Les employés municipaux peuvent-ils intervenir?
Une piste de solution soulevée consistait en la formation des employés municipaux afin qu’ils sachent intervenir en cas de besoin. Ceci ne fait pas partie des plans de la SQ, surtout sur les plans d’eau qui nécessitent une formation supplémentaire même pour leurs agents, a expliqué Mme Mathieu. Cependant, le rôle des employés municipaux est important sur le terrain au niveau de la sensibilisation, souligne-t-elle, mais aussi, pour intervenir selon leurs compétences municipales au niveau du civisme sur les quais et les plages, par exemple, et pour faire respecter les règles municipales. Certaines municipalités ont d’ailleurs établi des règles sur la grosseur des moteurs ou vitesses sur leurs lacs. Il existe d’ailleurs le Règlement sur les restrictions visant l’utilisation des bâtiments (RRVUB) en vertu de la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada (LMMC 2001). Il permet à une administration locale de demander au gouvernement fédéral de restreindre l’utilisation des embarcations de plaisance et des bâtiments commerciaux sur tous les plans d’eau au Canada.
Bilan des vacances de la construction
La SQ a réalisé le bilan routier du long congé des vacances de la construction 2020. De nombreuses opérations policières se sont tenues, du 17 juillet au 2 août, sur l’ensemble du territoire du Québec. Au total, ce sont 22 143 constats d’infractions au Code de la sécurité routière qui ont été remis durant cette période. Notons que sur ce même nombre, plus de 13 754 constats de vitesse ont été octroyés. Par ailleurs, 988 contrôles routiers ont été établis afin de vérifier la capacité de conduite affaiblie par l’alcool, la drogue ou une combinaison des deux. Sur les 508 usagers qui ont été soumis à l’appareil de détection approuvé ou aux épreuves de coordination des mouvements, 336 personnes ont été arrêtées relativement à la capacité de conduite affaiblie.
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