Pénurie dans les épiceries
Des produits recherchés et de l’aide qui ne vient pas
Alors que les clients recherchent de la farine, des œufs et de la levure, certains épiciers cherchent l’aide gouvernemental pour eux et leurs employés.
Joint par L’info, André Lapointe, propriétaire de l’épicerie Métro à Maniwaki, a confirmé que certaines produits étaient effectivement manquants sur les tablettes de plusieurs régions. Les craintes reliées à la crise du Covid-19 ont provoqué chez plusieurs personnes le besoin de se faire des surréserves.
Étant donné que la majorité de la population est confinée à résidence, les deux situations ont fait en sorte de créer une pénurie de farine et levure puisque les gens cuisinent davantage. Les entrepôts sont présentement vides.
André Lapointe informe qu’il a reçu un avis sur le sujet et qu’un délai d’un mois pourrait être prévisible pour ces aliments. Considérant que la levure n’était pas un aliment populaire, sa survente a surpris les fabricants. Les détaillants reçoivent un peu de farine lors des livraisons mais cela ne suffit pas pour l’instant.
Les étagères d’œufs sont aussi problématiques. Au Métro Maniwaki, une limite a dû être mise en place pour satisfaire tous les besoins. Selon le propriétaire, certaines personnes en achetaient quatre à cinq douzaines par commande, ce qui était inhabituel. De plus, lors des livraisons, l’épicier ne recevait que le quart de sa commande.
« Les poules ne peuvent pas pondre plus que leurs capacités! » – André Lapointe
Ces dernières semaines, les épiciers ont dû se restreindre car des quotas étaient établis pour plusieurs produits. Ces quotas viennent d’être augmentés.
Pour le pain, la baisse des produits à ce niveau serait attribuable au fait que plusieurs boulangerie ont dû faire le choix de ne produire que les meilleurs vendeurs et ont laissé tomber les spécialités. Une explication semble se cacher derrière chaque produit manquant.
Une prime de 2$ qui brimerait les employés
Ce que s’explique moins bien le propriétaire, c’est pourquoi son personnel, toujours fidèle comme de « bons soldats », qui risque sa santé chaque jour en allant travailler et encaisse les plaintes des clients sur les mesures prises dans l’établissement, ne reçoit-il pas une compensation digne de cet effort?
Le 400$ par mois annoncé par le gouvernement aurait dû aider les travailleurs de l’épicerie de Maniwaki. Mais la prime de 2$ de l’heure offerte par l’employeur, et sortie de son propre budget, les brime car elle amène les employés juste au-dessus du montant qu’ils ont droit de déclarer pour obtenir le 400$.
Considérant qu’ils devront payer des impôts sur leur nouveau revenu, pour l’employeur, c’est un peu comme remettre l’argent dans les poches du gouvernement plutôt que dans celle de ses employés.
André Lapointe a craint de perdre ses employés à l’annonce du 2000$ mensuel. Ce ne fut pas le cas et il en est très reconnaissant malgré les milliers de dollars qu’il doit investir pour les garder alors que son commerce n’est pas, selon lui, éligible aux programmes financiers pour entreprises qui ont été annoncés.
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