Main-d’œuvre et immigration
Le milieu des affaires québécois réclame plus d’immigrants
Au moment où le gouvernement Legault parle de recommencer à augmenter progressivement les seuils d’immigration qu’il avait diminués à la suite de la campagne électorale (selon une promesse électorale), le milieu des affaires québécois réclame haut et fort une augmentation rapide et des plus importantes.
En effet, ce qui est demandé est un seuil minimal de 60 000 nouveaux arrivants par an; une donnée bien plus élevée que les volontés exprimées par le Ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI), Simon Jolin-Barrette, en juin dernier. Ce dernier avançait plutôt qu’après avoir baissé les seuils d’immigration d’environ 20%, il serait possible d’admettre, d’ici 2022, entre 49 500 et 52 500 personnes par année.Ne faisant pas exception, la région subit aussi les effets de la pénurie de main-d’œuvre. Le Choix a voulu savoir comment Robert Bussière, député de Gatineau, percevait la situation et si, selon lui, le fait de recevoir plus d’immigrants au Québec aura un impact pour la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau qui subit beaucoup de dévitalisation.Le député a son opinion«Il est évident que l’immigration fait partie des solutions qui nous aideront àcombler la pénurie de main-d’œuvre àlaquelle nous faisons face présentement. Cette pénurie se fait non seulement sentir au travers la province, mais elle est bien réelle ici dans la circonscription de Gatineau. En ce sens, mon collègue Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a récemment fait l’annonce de mesures très avantageuses pour les entreprises désirant se doter de main-d’œuvre étrangère. Notre gouvernement a ainsi annoncé que 55 M$ seront consacrés, dès cette année, àdifférentes mesures venant en aide aux entreprises qui sont àla recherche de travailleurs. Le programme encouragera également les gens àvenir s’établir au Québec pour exercer différents métiers. Vous comprendrez donc que je suis totalement en accord avec l’accueil de nouveaux arrivants qui pourront non seulement combler les besoins du marché du travail québécois, mais également se plaire dans notre belle province», a raconté le député. La vision du gouvernement en place face àcette demande«En premier lieu, je dois mentionner qu’il était nécessaire de prendre un pas de recul au sujet de l’immigration pour l’année 2019. La diminution des seuils à40 000 personnes immigrantes pour l’année 2019 visait ànous donner la latitude nécessaire pour qu’enfin l’immigration soit un succès au Québec. D’ailleurs, la Loi 9 nous permet de mieux arrimer la sélection des travailleurs qualifiés aux besoins spécifiques du marché du travail, ceci répondant aux demandes exprimées par les employeurs. Notre gouvernement accorde une grande importance àce que les nouveaux arrivants puissent s’exprimer en français. C’est pourquoi nous avons investi massivement pour améliorer la francisation des immigrants et assurer leur intégration àla société. Récemment, nous avons tenu des consultations publiques sur la Planification de l’immigration pour les années 2020-2022. Elles nous ont permis d’entendre 31 groupes d’intervenants et les résultats permettront d’assurer que notre planification soit en accord avec les besoins exprimés par le milieu. Les résultats seront dévoilés en novembre», a expliqué M. Bussière. Impact pour la Vallée-de-la-Gatineau «En fait, j’espère que le fait de recevoir plus d’immigrants aura un effet sur les régions. Elles sont souvent moins connues ou prisées par les gens qui s’établissent nouvellement au Québec, alors que ceux qui cherchent un mode de vie différent de celui qu’offrent les grands centres peuvent très bien s’y plaire. Notre gouvernement en est un ‘’de régions’’. L’un de nos objectifs majeurs est donc de contribuer àleur croissance et d’assurer leur vitalité économique. Les personnes immigrantes ont leur place en région et je crois que tous tireraient un avantage positif àles voir s’y établir. Il y a des postes àcombler et des écoles àremplir dans la Vallée-de-la-Gatineau. En plus d’être une région attrayante grâce àsa proximité avec la nature, la MRC offre plusieurs services qui pourraient être bonifiés avec l’arrivée de nouveaux habitants. L’esprit de fraternité qui se retrouve en région peut également être très avantageux pour les gens qui veulent s’intégrer au Québec. Selon moi, il n’y a que des points positifs àvoir une plus grande proportion de personnes immigrantes s’établir en région», a précisé le député Bussière. Incitatif à s’installer en région? «Il faudra effectivement mettre les efforts nécessaires pour faire connaître les régions. Il y a tellement de beaux endroits au Québec et nous en avons la preuve ici dans la Vallée-de-la-Gatineau. Ces endroits doivent être exposés pour permettre aux gens de les connaître au moment lors duquel ils font le choix de l’emplacement de leur nouveau domicile. àmon avis, les régions ne peuvent qu’être enrichies par l’arrivée de familles étrangères. Il s’agit seulement de les faire connaître afin que le processus s’enclenche et qu’elles deviennent de plus en plus populaires du point de vue des nouveaux arrivants. àce sujet, mes collègues Jean Boulet et Simon Jolin-Barrette ont annoncé une alliance sans précédent dans le domaine de la régionalisation de l’immigration: le MIDI prévoit ouvrir 40 nouveaux points de service àtravers le Québec qui s’intégreront aux bureaux de Services Québec déjàen place. Six Directions régionales seront également ajoutées. àmon avis, cela ne pourra que faciliter la promotion des régions comme milieux d’accueil», a conclu M. Bussière.
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