100 Wellington - Espace des peuples autochtones
La nation algonquine Anishinabeg défendra ses droits jusqu’à une entente
À la suite du refus des trois Organisations Autochtones Nationales (OAN) d’inclure les Algonquins en tant que partenaires égaux dans l’Espace des peuples autochtones et de l’hésitation du gouvernement canadien d’aller de l’avant en reconnaissant la nation algonquine Anishinabeg d’un partenariat égal, Le Choix a recueilli les commentaires du directeur général du conseil tribal de la nation Algonquine-Anishinabeg et membre de la Première Nation de Kitigan Zibi Anishinabeg, Norm Odjick.
Le Ralliement national des Métis (RNM) et les Inuits Tapiriit Kanatami (ITK) ont fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas accepter les Algonquins comme quatrième partenaire dans le futur Espace des peuples autochtones parce qu’ils insistent que les Algonquins fassent partie de la délégation de l’Assemblée des Premières Nations. Pourquoi la nation algonquine ne considère pas faire partie de la délégation de l’Assemblée des Premières Nations?La nation algonquine détient un titre foncier, c’est alors notre territoire traditionnel. Notre statut est donc différent de celui des autres Premières Nations qui composent l’Assemblée des Premières Nations (APN), ainsi que du RNM et des ITK. De plus, nous avons des intérêts divergents avec l’APN en ce qui concerne l’espace et la gouvernance. Par conséquent, nous ne pouvons pas accepter d’être considérés comme de simples membres de la délégation de l’APN.En cette nouvelle ère de réconciliation, la nation algonquine dit souhaiter continuer à travailler avec le gouvernement fédéral et les trois Organisations Autochtones Nationales. Avez-vous confiance d’être reconnus en tant que partenaires égaux dans le futur Espace des peuples autochtones?Avec les actions engagées par la grande cheffe Verna Polson, non seulement en manifestant sur le site, mais en dormant sur place dans le wigwam, je crois que nous atteindrons le statut de partenaires égaux. Sa résilience et son engagement sont un bel exemple de la résilience et de l’engagement de toute la nation algonquine.Considérez-vous que le gouvernement du Canada et les trois Organisations Autochtones Nationales respectent votre droit foncier sur vos territoires traditionnels non cédés, comme le territoire où se situe le 100, rue Wellington?Une grande partie de ce qui a été offert jusqu’à présent est simplement symbolique, une plaque et quelques images sur le mur. Comment peut-on penser que nous serions satisfaits de cela? À ce stade-ci, il est juste de dire que l’APN respecte ce fait, et que le chef national de l’APN, Perry Bellegarde, a appuyé notre cause. L’ITK semble plus disposé à travailler pour en venir à une entente. Le RNM nous a qualifiés de «membres de l’APN» et il est donc clair qu’il ne comprend pas la question et l’importance du titre.Pourquoi la nation algonquine est d’avis que la réconciliation ne sera réalisée que sur une base de nation à nation ?C’est la nation algonquine qui détient le titre foncier, et non une organisation ou une société. On se réconcilie avec les gens, avec une population, et non pas avec une personne morale qui a un conseil d’administration. La nation algonquine maintient son droit à l’autodétermination et à la compétence sur ses terres, elle n’a pas cédé ses terres ou ses droits au gouvernement ou à un organisme.La nation algonquine dit qu’elle prendra toutes les mesures nécessaires pour faire en sorte que toute cession de terre soit renvoyée à la nation algonquine. Quelles seront ces mesures nécessaires ?À l’heure actuelle, la manifestation se poursuit. Nous avons érigé un wigwam au 100, rue Wellington, et nous avons l’appui de tous les coins du pays. J’espère que cette question sera bientôt réglée et que nous n’aurons pas à prendre d’autres mesures. Il est important de se rappeler que nous sommes prêts à partager l’espace, tout ce que nous demandons, c’est d’être des partenaires à part entière et égaux. Je ne comprends pas pourquoi ce serait si difficile.
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