Non à la consigne du verre
Les centres de tri ont de bonnes raisons
Depuis quelques années, la question de l’instauration d’une consigne sur les bouteilles de vin revient de façon périodique. La possibilité de la mise en place par le gouvernement d’une politique en matière de consigne du verre crée des débats. Chacun tient fermement à son opinion et reste sur sa position tandis que la réalité du recyclage du verre ne cesse d’évoluer.
Les centres de tri ne sont-ils pas les mieux placés et les mieux informés pour tirer des conclusions, faire un bilan de la situation et prendre des décisions éclairées? Ils ne veulent pas que la politique sur la consigne du verre soit mise en place et leurs raisons semblent enfin commencer à peser dans la balance.Selon Tricentris, trop de fausses informations sur le recyclage circulent et trop souvent les mêmes mythes reviennent. La désinformation est probablement une des principales raisons pour laquelle le débat sur la consigne du verre devient trop souvent émotif. Avec les bonnes informations, il semblerait que la consigne ne passe pas le test des faits.Mythes et réalitésOui, le verre est trié de la même manière que le papier, le carton, le plastique et le métal. Non, il ne prend pas le chemin des rejets puisqu’il est séparé des autres matières et maintenant utilisé pour une revalorisation.«Si nous voulions l’enfouir, les étapes et les équipements nécessaires au tri du verre seraient complètement superflus et Éco Entreprises Québec (ÉEQ) n’aurait certes pas investi autant pour le traitement de cette matière», souligne Tricentris.Oui, le verre est maintenant envoyé dans différents centres de valorisation. Les centres de tri participant au plan «Verre l’innovation» d’ÉEQ transforment le verre sur place en granulat et à eux seuls, ils valorisent près de 50% du verre du Québec. Non, il n’est pas question de seulement 14% de valorisation comme on semble encore le dire partout. Cette donnée remonte à 2012 et a aujourd’hui évolué. Selon Tricentris, depuis les sept dernières années, le Québec a fait son chemin et est maintenant sur le point de devenir une référence mondiale pour la valorisation du verre.Non, on ne peut pas croire que les bouteilles de vin consignées seront retournées vers leurs destinations d’origine. Impossible de faire des retours à tous les producteurs de vin à travers le monde. «Il est donc question ici d’un contenant à remplissage unique et la consigne devient un simple moyen de transport, à la différence près qu’il est le plus dispendieux sur la planète» précise Tricentris. Oui, les études tendent à démontrer que les coûts reliés à cette nouvelle politique qu’on veut mettre en place seraient astronomiques et inutiles. «On parle de frais d’implantation supérieurs au quart de milliard de dollars, sans compter les frais d’opération nécessaires au fonctionnement de plus de 400 nouveaux points de collecte de bouteilles vides. Tous ces coûts sont complètement inutiles puisqu’il s’agit d’implanter une collecte parallèle à la collecte sélective. Selon une caractérisation réalisée en 2015-2016 par RECYC-Québec et ÉEQ, 87% des bouteilles de vin sont récupérées par la collecte sélective. Pourquoi donc changer un système qui réussit si bien?», explique Tricentris.Non, la fermeture des marchés chinois dont on a tant entendu parler durant les derniers mois n’a aucun lien avec la présence du verre dans le bac de récupération et il est faux de croire que les ballots de fibres sont contaminés par le verre. Oui, on peut avoir confiance en l’étude de caractérisation réalisée en partenariat avec Cascades et la SAQ qui a permis de démontrer un taux de contamination par le verre de moins de 1 %, soit cinq fois moins que la limite permise.Autres faits importantsTricentris a fait état qu’«une étude réalisée en 2015 par la société LIDD Intelligence Supply Chain soulève que la multiplication des déplacements automobiles, tant par les consommateurs que par les camions transportant les bouteilles récupérées par la consigne, représente une émission de 35 000 tonnes de CO2 supplémentaires par année.» À une époque où on se doit de réduire considérablement notre production de gaz à effet de serre, cette donnée partagée par Tricentris a de quoi faire réfléchir. De plus les centres de tri se questionnent à savoir ce qu’il adviendra du verre restant, comme le pot de cornichons ou de confiture non consigné qui sera, lui, déposé dans le bac de récupération. «À lui seul, il ne pourra plus justifier aucun investissement et conduira inévitablement le verre à l’enfouissement», affirme Tricentris.
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