Un budget municipal difficile à boucler depuis 10 ans
Le conseil municipal de la Ville de Gracefield s’explique
Le 21 janvier dernier, le conseil municipal de la Ville de Gracefield invitait ses concitoyens à une rencontre d’information, afin de leur expliquer les quatre raisons qui rendent difficile la gestion des finances publiques; des raisons qu’il considère comme étant des injustices fiscales pour la Ville de Gracefield.
C’est devant une assemblée constituée de 83 personnes que le conseil a expliqué en détail les quatre points qui nuisent aux finances de sa Ville. Contactés par le journal Le Choix, le maire Réal Rochon et le directeur général et greffier de la Ville, Me Bernard Caouette, ont accepté de faire un compte-rendu de cette rencontre. Selon leurs dires, les quatre raisons de leur débâcle budgétaire proviendraient de l’usine d’eau potable, de la couverture de risque, d’une perte financière survenue à la suite de la fusion municipale et d’un manque à gagner au niveau des taxes foncières issues des propriétés riveraines. Ci-dessous, un résumé des explications de Me Caouette.Usine d’eau potableEn 2007 environ, la Ville de Gracefield a investi près de 1 M$ pour sa nouvelle usine de traitement de l’eau potable. «Dans les 10 ans qui ont suivi, jusqu’à l’an passé, cette technologie s’est avérée une catastrophe pour la Ville, explique Me Caouette. Cette technologie-là n’existe plus; l’entreprise qui la faisait a fait faillite, et nous, on s’est retrouvé avec des dépassements de budget de près de 800 000$ en 10 ans. En outre, de ce dépassement de budget, on se retrouve avec une usine qui a des coûts d’opération très dispendieux: trois fois plus élevé que ce qui était prévu à l’origine.» Perte de revenusAvant la fusion des trois municipalités de Gracefield, Northfield et Wright, chacune d’elle recevait une aide financière provinciale de 32 417$. En devenant une seule entité lors de la fusion municipale en 2002, l’aide financière accordée à la nouvelle Ville de Gracefield est demeurée au montant accordé pour une seule entité. «On a perdu les deux tiers de la subvention, mais les dépenses sont encore là,» affirme Me Caouette. La couverture de risquesPour être aux normes exigées par le gouvernement du Québec selon la grandeur de son territoire, la Ville de Gracefield doit avoir deux casernes d’incendie sur son territoire. Dans chacune de ses casernes, il doit y avoir un camion de combat d’incendie et autopompe, explique le directeur général. En 2017, la Ville a donc dû acheter un deuxième camion au montant de 437 000$, en plus d’avoir à maintenir une brigade composée de 25 pompiers volontaires. Ces derniers doivent être formés, habillés et maintenus comme effectif, ce qui est très dispendieux, poursuit le directeur général.Les taxes foncières«Il n’y a pas eu d’augmentation sensible des valeurs des propriétés depuis plusieurs années et Gracefield possède deux types de propriétés: celles autour des lacs et celles en milieu rural et urbain, souligne le directeur général. Si je prends une propriété dans le village ou en périphérie du village qui est évaluée à 150 000$, la même propriété située au bord d’un lac va être, elle aussi, évaluée à 150 000$. Le constat qu’on fait, c’est que les propriétés autour d’un lac ont une valeur marchande beaucoup plus élevée. (…). Or, cela fait plusieurs années que les municipalités qui ont plusieurs lacs subissent cette problématique-là, parce qu’on ne peut pas évaluer plus haut ou taxer plus élevé les immeubles résidentiels qui sont autour des lacs (…). En 2018, le projet de loi 122 prévoyait de redonner beaucoup plus de pouvoir aux villes et aux municipalités, mais dans les faits, ça n’a pas été le cas. Cette demande avait été faite par plusieurs villes et municipalités d’avoir deux catégories, les immeubles qui sont autour des lacs et ceux qui ne le sont pas. Pour Gracefield ça fait d’autant plus mal (…) car il y a 96 lacs sur son territoire. On demande au gouvernement de modifier la loi sur la taxation, pour permettre à Gracefield d’adapter sa taxation à sa réalité (…).»Le budget en attentePour le moment, aucune date n’est prévue pour l’adoption du budget municipal qui n’est pas encore défini. «On va travailler très fort avec notre député (Robert Buissière de la CAQ) pour essayer de combler ces choses-là», a assuré le maire. Pour combler le manque à gagner, le maire mentionne que huit postes ont été supprimés par rapport à l’an dernier. Le maire préfère ne pas identifier ces postes avant la présentation du budget 2019, car il pourrait y avoir des modifications.
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