L’importance d’avoir une formation en secourisme
Deux éducatrices de la région sauvent un bambin
Ce n’est pas tous les jours que les situations de détresse se présentent dans nos vies. Cependant, lorsque nous y sommes confrontés, il est préférable de savoir quoi faire, car sauver une vie est une action qu’on n’oublie jamais. C’est ce dont peuvent témoigner deux éducatrices du Centre de la petite enfance Réseau Petits Pas (CPE) de Maniwaki qui ont sauvé la vie d’un enfant au cours de leur travail.
L’événement s’est produit le 5 février 2021. Jacob a 19 mois. Comme tous les autres enfants de la pouponnière, il prend son repas. Comme chaque jour, les trois éducatrices du local sont accompagnées par une aide-éducatrice dans leurs tâches du dîner. Elles ont 15 enfants dont elles prennent soin dans leur pouponnière, dont cinq, sous la tutelle de chacune. Habituellement, tout se déroule bien, mais cette fois, Jacob se met à tousser.
Rapidement, le regard de son éducatrice, Line Anger, se tourne vers lui. Elle sent bien que quelque chose ne va pas, elle encourage l’enfant à tousser, mais la situation dégénère et le teint de la peau de l’enfant devient de plus en plus bleu. Sans se questionner, Line entreprend les manœuvres apprises lors des formations de secourisme qu’elle a suivies, mais « ça ne passe pas ». L’enfant est étouffé.
Elle accomplit d’instinct une seconde manœuvre et une deuxième éducatrice lui vient en aide en prenant la relève. Nataly Leduc Lyrette sent l’enfant « partir » dans ses bras. Elle s’acharne et parvient à déloger ce qui entravait la respiration de l’enfant juste à temps. Jabob est sauvé.
Chacun réagit à sa façon
En 22 ans de travail comme éducatrice, Line n’a eu à pratiquer ces manœuvres que trois fois, mais jamais la situation n’a été aussi critique. En dix ans, Nataly les a utilisées pour la première fois auprès du petit Jacob et elle souhaite ne jamais avoir à revivre un tel événement.
Line ne s’en cache pas. Elle est une femme dynamique, mais après l’événement, elle a senti qu’elle était plus agitée que d’habitude. Elle a pensé à l’événement toute la fin de semaine qui a suivi en disant « Merci les cours! ». Il faut savoir que les éducatrices doivent suivre tous les trois ans une formation RCR adaptée à la petite enfance avec volet allergies sévères. Quoique sérieux, l’événement venait aussi prouver, selon elle, que le rôle des éducatrices est loin d’amuser seulement les enfants.
Nataly, pour sa part, a vécu l’événement comme un film. Concentrée sur les techniques apprises, elle a par la suite été ébranlée de la reconnaissance reçue pour avoir sauvé une vie.
Les deux femmes savent qu’elles ont agi au bon moment et avec les bonnes méthodes. Vu l’âge de l’enfant, Nataly explique qu’elles auraient pu utiliser d’autres techniques, mais elle se réjouit que celles choisies aient porté fruit. Le message des éducatrices et du CPE Réseau Petits Pas où s’est déroulé l’événement? Il est primordial, que l’on soit parent, travailleur ou éducateur, de suivre les formations de secourisme régulièrement.
En regardant autour d’elle, Nataly se demande pourquoi, dans des milieux de travail où il y a plusieurs employés, il n’y a pas plus de gens formés. Et si le secourisme en place n’était pas là au bon moment et au bon endroit? Elle n’ose y penser.
Des parents reconnaissants
Les parents du petit Jacob, conscients du geste posé et reconnaissants, ont tenu à communiquer avec les deux éducatrices pour les tenir informées des suivis médicaux du petit. L’enfant se porte bien, il ne garde aucune séquelle de l’événement et même si tout allait pour le mieux et que l’enfant s’est remis à manger à la suite de l’intervention, la maman savait qu’il était de mise de vérifier l’état de santé de son fils auprès de médecins. Ce qu’elle a fait. Elle-même sensibilisée à la formation en premiers soins et secourisme, elle souhaite que le geste des deux éducatrices qui ont sauvé la vie de son enfant pousse les gens à suivre la formation.
« Les grands-parents ne savent pas toujours quoi offrir à l’enfant pour son anniversaire, pourquoi ne pas aller suivre une formation de premiers soins? C’est le plus beau cadeau qu’ils peuvent faire. » – La maman de Jacob
Rassurés lors de l’appel du CPE suite à l’événement, c’est dans la nuit qui a suivi que les parents ont réalisé que leur fils aurait pu ne plus être là… Leur sentiment est indescriptible. Ils savent bien que tout parent fait son possible pour éviter que son enfant s’étouffe; le CPE a fait de même, mais personne n’est à l’abri d’un accident et comme cela peut arriver à n’importe qui, ils tiennent à rappeler l’importance d’aller suivre une formation.
Cours de secourisme dans la Vallée-de-la-Gatineau
Dans la Vallée-de-la-Gatineau, Premiers Soins Haute-Gatineau offre des services de formation, entre autres en premiers soins et RCR. Même en temps de pandémie, des formations sont possibles. Éric Bernatchez, le propriétaire, explique que son entreprise a établi un partenariat avec la Maison de la Famille de la Vallée-de-la-Gatineau qui permet une formation aux parents et grands-parents à moins de 20$.
Étant donné que la « désobturation » des voies respiratoires est une manœuvre qui réussit à 90%, souligne M. Bernarchez, connaître la manœuvre permet de faire la différence. Effectivement, dans un cas d’étouffement, l’ambulance n’étant pas toujours à proximité et le temps d’agir étant compté, ce sont les manœuvres réalisées rapidement qui permettent de sauver une vie.
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