Soins et deuil d’un animal
En temps de pandémie, la souffrance ne fait pas relâche
Certaines personnes vivent la maladie ou le décès de leur animal de compagnie de la même façon que s’il s’agissait d’un être humain de leur entourage. Pendant la pandémie, les normes de distanciation ainsi que celles de santé et sécurité ont apporté avec elles des émotions chez les propriétaires d’animaux souffrants, puisqu’ils ne pouvaient pas accompagner leur compagnon lors de leur rendez-vous au vétérinaire. Josée Chantigny, vétérinaire dans la Vallée-de-la-Gatineau, relate l’expérience.
Dans la Vallée-de-la-Gatineau, la quantité restreinte de vétérinaires fait en sorte que ceux-ci sont très occupés et réalisent, régulièrement, des euthanasies.
Josée Chantigny parle d’une à deux euthanasies par jour à sa clinique vétérinaire. Loin de devenir une habitude, ce geste, elle le pose sans automatisme et met toute son énergie à expliquer les étapes aux propriétaires souvent au désarroi.
Si des gens hospitalisés n’ont pu recevoir de la visite ou être accompagnés pour leurs soins, il en fut de même pour les animaux. Leurs maîtres ne pouvaient les accompagner lors de traitement ou même lors de leur euthanasie à certains endroits du Québec.
Josée Chantigny n’a cependant pas entendu d’histoires de gens qui ont laissé souffrir leur animal, incapables de le laisser aller vers l’euthanasie, seul. Chaque décision est différente. Certains n’ont pas d’autres choix que de choisir cette avenue, considérant la maladie de l’animal, d’autres parce que les coûts des soins seraient au-dessus de leurs moyens, mais toujours, la décision est prise pour le bien de l’animal, précise Josée Chantigny qui ne pratique pas d’euthanasie pour des raisons non valables comme un déménagement par exemple.
Elle aide plutôt les gens à trouver une alternative. Dans la région, il n’y a pas de refuge et le don dans l’entourage et la famille est souvent la solution la plus facile.
Règles à suivre chez le vétérinaire en temps de pandémie
Josée Chantigny explique que certains vétérinaires ont trouvé des moyens pour que cet instant émotif qu’est l’euthanasie puisse être vécu avec l’animal le plus possible. Certains ont établi deux salles séparées d’un plexiglas permettant aux maîtres de voir leur animal partir. Pour sa part, Mme Chantigny, opérant dans une région pratiquement épargnée par la Covid-19, a permis à ses clients qu’elle connait presque tous depuis longtemps d’entrer dans la salle d’opération avec équipement de sécurité et en respectant le deux mètres de distanciation.
Il ne fut cependant pas question d’accolades réconfortantes. Tout devait se passer entre la vétérinaire et ses clients par des regards et des paroles d’entraide. Les vétérinaires fréquentent des gens en deuil tous les jours. Ils n’ont cependant pas de formation en écoute active ou en psychologie, explique Mme Chantigny. @R:Pour sa part, elle se dit très empathique et a un immense respect pour l’amitié qui se dresse entre un animal et son maître. Entre la première injection qui met l’animal sous sédation et la deuxième qui est finale, il arrive que la vétérinaire quitte la salle pour laisser les maîtres dans l’intimité avec leur animal.
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