Loi 40
Les enseignants en ont contre la loi bâillon
La loi 40 sur la transformation des commissions scolaires en centres de services scolaires inquiète. Imposées par bâillon, il s’agit de grandes modifications qui touchent aussi les enseignants. Comment son application trouve-t-elle écho sur le terrain? Guy Croteau, agent d’information du Syndicat des Professionnels de l’Enseignement des Hautes-Rivières (SPEHR), répond aux questions de L’info.
Avec la nouvelle loi 40, il semble que les parents pourront magasiner l’école de leur enfant. Pensez-vous que l’on ouvre ainsi la porte à la compétition entre les écoles et doit-on craindre des fermetures d’écoles de village?
Cela ouvre effectivement la porte à la compétition entre les écoles. Il est très difficile à court terme d’évaluer les impacts en lien avec la fermeture possible d’école de villages.
Pensez-vous que la nouvelle loi porte atteinte à l’autonomie professionnelle des enseignants et au choix des méthodes pédagogiques? Pourquoi?
Concernant le choix des méthodes pédagogiques, nous aurions souhaité que notre autonomie professionnelle soit davantage protégée par l’article 19 de la Loi sur l’instruction publique (LIP).
Croyez-vous que les enseignants devraient avoir une plus grande place au sein des conseils d’administration des centres de services scolaires? Pourquoi?
Oui, car actuellement nous n’avons qu’une seule place sur 15 au sein des futurs conseils d’administration, dont cinq membres du personnel (soutien, professionnel, enseignant). C’est très peu pour refléter les besoins de nos différents milieux d’enseignement (formation aux adultes, formation professionnelle, préscolaire, primaire, secondaire).
D’après vous, quels avantages et inconvénients apporteront aux enseignants la présence plus impliquée des municipalités et des parents dans les conseils d’administration des nouveaux centres de services scolaires?
Il est encore trop tôt pour nous pour répondre à l’ensemble des éléments de votre question. Cependant le fait que les membres du personnel siégeant au conseil d’administration ne peuvent pas être des représentants syndicaux pourrait poser un problème dans la représentativité.
L’une des insatisfactions qui semble transparaitre le plus chez les syndicats d’enseignants est le fait de ne pas avoir été assez consulté avant de dépôt de la loi ni entendu après son dépôt. Sur quels éléments de la loi 40 auriez-vous aimé être consulté?
Le Syndicat du personnel de l’enseignement des Hautes-Rivières (SPEHR) est affilié à la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) et à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Ces deux organisations ont déposé des mémoires et participé à la consultation parlementaire du ministre Roberge. Nous aurions voulu être consulté et écouté sur tous les aspects touchant l’autonomie professionnelle, notamment les balises entourant la formation continue. Divers éléments sur lesquels nous avons fait des recommandations ont cependant été retenus notamment la parité au conseil d’établissement et la révision des notes. C’est surtout contre le processus (bâillon) que nous en avons, plus que sur le contenu adopté.
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