Pauvreté, insalubrité, montée des prix, etc.
Un forum sur le logement organisé dans la Vallée-de-la-Gatineau
La situation du logement est préoccupante dans la Vallée-de-la-Gatineau depuis plusieurs années. Ce n’est pas tant qu’il manque de logements, mais plutôt que plusieurs ne conviennent pas aux attentes des locataires ou ne sont pas habités par les bonnes personnes. Explications.
Mario Danis, agent de liaison à la Table de développement social Vallée-de-la-Gatineau (TDSVG), note que dans la région, il arrive que le bon logement ne soit pas utilisé par la bonne personne. C’est la loi du premier arrivé et cela fait en sorte que des familles avec quatre enfants, par exemple, ne trouvent pas de logements assez grands, car ceux-ci sont loués par des gens qui auraient pu en trouver un plus petit.
Au-delà de cette réalité, c’est aussi le manque de logements convenables qui inquiète le milieu. Un forum sur le logement s’est donc tenu virtuellement le 19 novembre dernier. Organismes, représentants de la santé et élus ont tenté de répondre à la grande question : comment peut-on multiplier le nombre de logements convenables dans la Vallée?
Le processus a été laborieux à organiser virtuellement, explique Mario Danis, mais il ajoute que le forum prévu en mai dernier ne pouvait pas attendre indéfiniment que la Covid-19 soit enrayée. La TDSVG s’est donc bien entourée et a réussi à tenir un forum raccourci à une demi-journée.
Lors du forum, il a été question de collaboration, concertation, financement, communication, vision régionale, mais aussi de construction et de rénovation. Un rapport sera produit à la suite du forum et sera disponible sur le site Web de la TDSVG. Un sondage aux 37 participants permettra aussi d’approfondir la question, ajoute Mario Danis.
À la suite à cette consultation, l’agent de liaison explique que des actions pourraient être prises rapidement pour améliorer la situation du logement dans la région. Déjà, les deux projets d’habitation qui verront le jour dans les prochains mois à Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau et à Gracefield laissent supposer que des logements seront libérés et pourront alors augmenter l’offre actuelle. L’une des actions possibles, par exemple, pourrait être de remettre ceux-ci au goût du jour si besoin.
Logements non convenables, la faute à qui?
L’Association de solidarité et d’entraide communautaire de la Haute-Gatineau (ASEC) a fait partie du groupe organisateur du forum. Selon cette association, le vieillissement du parc immobilier est l’une des causes des logements non conformes. Certains seraient même insalubres, mais d’après Mario Danis, ceci n’est qu’une cause du manque de logement parmi d’autres.
Le prix des loyers semble monter en flèche, alors que les améliorations locatives ne semblent pas toujours suivre constate l’ASEC. Pour l’association, il ne s’agit pas seulement de protéger les locataires et leur santé, mais aussi de trouver des moyens d’appuyer les propriétaires. L’ASEC travaille à faire connaître les droits aux locataires, mais sait pertinemment qu’il y a des propriétaires qui souffrent de loyers impayés.
« Certains locataires ne paieront pas leur loyer pour pouvoir manger. » – Maude Lafrenière, co-coordonnatrice ASEC
Certaines problématiques associées au logement vont donc plus loin selon l’ASEC. En travaillant à enrayer la pauvreté, par exemple, la situation pourrait s’améliorer. Selon Maude Lafrenière, les municipalités devraient aussi se doter de politiques internes pour aider autant les locataires que les locateurs. Certaines villes et municipalités de la Vallée en ont une, la cour municipale pourrait peut-être aider certains dossiers, avance l’ASEC. Une loi fixant le prix du premier loyer aiderait aussi sûrement et de l’aide aux propriétaires pour transformer leurs loyers en logements modiques aussi, croit l’ASEC.
L’ASEC appuie les citoyens dans leurs démarches. L’association est souvent témoin de logements mal isolés, de manque d’eau chaude, de moisissures, de systèmes électriques problématiques et même de balcons sur le point de tomber.
Actuellement, ce sont davantage les femmes seules dans la quarantaine ou plus âgées qui éprouvent des difficultés à se loger à cause de revenus moindres. Mario Danis, pour sa part, constate qu’il y a une diversité de chercheurs de logement qui passe de la petite famille souhaitant un logement de plusieurs chambres au jeune professionnel qui arrive en région et voudrait une maison coquette.
À noter, en mars prochain, l’ASEC tiendra trois ateliers sur le logement.
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