Une année mouvementée en perspective
Voici 10 dossiers à surveiller dans la Vallée-de-la-Gatineau en 2023
De la route 105 à la Maison de la Culture de la Vallée-de-la-Gatineau, L’info de la Vallée vous propose dix enjeux à suivre de près en 2023 dans la Vallée-de-la-Gatineau.
#1 La route 105
La MRC Vallée-de-la-Gatineau (MRCVG) a effectué une demande au ministère des Transports (MTQ) concernant la route 105. Les élus de la MRCVG ont demandé qu’une enveloppe budgétaire spéciale soit accordée afin que des travaux majeurs puissent se faire sur cette route. Malgré l’adoption de plusieurs résolutions et de nombreuses demandes adressées au MTQ, le dossier est toujours au point mort, selon Mme Lamarche. Le 13 décembre 2022, une pétition a été ajoutée par l’entremise du site Internet de l’Assemblée nationale du Québec et déposée par le député de Gatineau, Robert Bussière, pour demander au gouvernement du Québec de prioriser les interventions du MTQ sur la route 105. Le Conseil de la MRCVG demande à la population de se mobiliser et de signer cette pétition, disponible sur la page Facebook de la MRCVG. Des copies papier seront également disponibles dans la plupart des bureaux municipaux, commerces locaux et bureaux administratifs de la MRCVG de Gracefield et Maniwaki. Au moment d’écrire ces lignes, seulement 1414 signatures avaient été récoltées sur la pétition en ligne. Nous n’avons pas le décompte des signatures papier pour le moment. La date limite pour signer la pétition a été fixée au 15 janvier 2023.
#2 Construction du nouveau CHSLD à Maniwaki
La construction d’un nouveau centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) de Maniwaki devrait débuter au printemps 2023. Ce projet, qui a été initié par la CAQ et qui avait promis de nouvelles Maisons des Aînés partout au Québec, était sur la table depuis longtemps. Toutefois, la situation particulière de Maniwaki fait en sorte qu’il est plus avantageux de reconstruire un CHSLD plutôt qu’une Maison des Aînés. La construction du nouveau centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) de Maniwaki devrait débuter sous peu sur le terrain adjacent à l’hôpital. Ce CHSLD remplacera celui qui se trouve actuellement en zone inondable. Ce sera un projet de construction de très grande envergure. Maintenant que les différentes étapes nécessaires à sa réalisation sont passées, les travaux pourront débuter au printemps 2023. L’appel d’offres pour la construction de l’édifice sera lancé sous peu. Selon l’échéancier qui a été prévu, les soumissions devraient être ouvertes vers la mi-janvier.
#3 Prolongement de la route Maniwaki-Témiscamingue
Les employés de la MRC Vallée-de-la-Gatineau (MRCVG) ont finalisé tous les documents nécessaires à la réalisation de ce dossier. Des relevés topographiques, des études hydrologiques, fauniques, floristiques et des études de sécurité ont été complétés et approuvés. Sans compter que les propriétaires touchés par le prolongement de cette route ont été rencontrés et leurs terrains ont été évalués. Pour la MRCVG, il ne reste plus qu’à en arriver à une entente financière avec les 7 propriétaires concernés. Les élus attendent seulement d’avoir la confirmation du ministère des Transports du Québec (MTQ) pour débloquer l’ensemble des sommes nécessaires pour dédommager les propriétaires en question. L’organisation municipale a multiplié les rencontres avec le MTQ afin de s’entendre à ce sujet. Selon la préfète Chantal Lamarche, la MRCVG subit actuellement la bureaucratie de la part du Gouvernement du Québec et de certains fonctionnaires qui se contredisent afin de finaliser cette route tant attendue dans la Vallée-de-la-Gatineau. Rappelons que le projet vise la réfection, le prolongement et le raccordement du Chemin de l’Aigle à la route 105. Cette action vient de la volonté de régler de façon sécuritaire l’enjeu du transport forestier, une demande citoyenne datant d’environ 3 décennies, rapporte Mme Lamarche.
#4 Projet ÉMIPIC
C’est en mars 2022 que l’Équipe mixte d’intervention policière et intervenants communautaires (ÉMIPIC) était mise en place du côté de Maniwaki. Ces nouvelles mesures pour améliorer les liens entre la police et les communautés autochtones ont été mises en place. Le projet ÉMIPIC vise à offrir des services policiers et sociaux culturels afin de faciliter l’accès à des services adaptés aux besoins. Les équipes mixtes sont composées de policiers et d’intervenants communautaires formés pour agir auprès de personnes autochtones et allochtones aux prises avec différentes problématiques, telles que la consommation d’alcool et de drogues, la rupture sociale, la judiciarisation fréquente et l’itinérance. Le but est de faire de la prévention, des interventions lors de situation de crise et pour recommander les individus vers les ressources et les services appropriés. Ils se doivent également de mobiliser et de collaborer avec les ressources locales, autochtones et allochtones. Pour ce faire, la Sûreté du Québec et le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) travaillent de façon complémentaire et concertée, en mettant à profit les compétences respectives des ressources attribuées à l’ÉMIPIC. Plusieurs rencontres avec le Centre Amitié Autochtone (CAA) de Maniwaki sont prévues et une visite du poste de police communautaire mixte autochtone (PPCMA) de Val-d’Or par les agents ÉMIPIC de Maniwaki est planifiée. L’année 2023 saura dire si ces nouvelles mesures auront porté ses fruits puisque le projet en sera à sa première année de service.
#5 Une SQDC à GRACEFIELD en 2023 ?
L’implantation d’une SQDC à Gracefield a été bien accueillie dans la région. D’ailleurs, la Ville de Maniwaki ainsi que le conseil des maires croient que l’implantation d’une succursale de la Société québécoise du cannabis (SQDC) dans la MRC Vallée-de-la-Gatineau (MRCVG) apporterait des bénéfices à la région. Cela permettrait de générer un plus grand achalandage dans la Ville, ce qui serait un avantage pour l’économie de ce secteur de la MRC. Malgré qu’une demande ait été faite aux différents paliers gouvernementaux afin d’être choisie pour qu’une succursale s’installe à Gracefield et que Gracefield ait obtenu de nombreux appuis, l’incertitude reste présente. Puisqu’au cours de l’été 2022, la SQDC a répondu à la Ville de Gracefield que la première phase de déploiement de réseau était complétée. La société d’État a d’ailleurs mentionné que l’ajout de point de vente devra faire l’objet d’une approbation ministérielle. Pour qu’une succursale s’installe quelque part, il faut que la municipalité ait le statut de ville. Donc dans la MRCVG, ce sont Gracefield et Maniwaki qui pourraient en avoir une. À la suite de la réponse de la société d’État, Gracefield estime qu’un refus pour l’implantation d’une SQDC dans sa ville ne ferait qu’encourager la criminalité sur le territoire. On espère bien sûr contrer l’aspect contrebande. Quand un service n’est pas offert, les gens trouvent d’autres manières de s’approvisionner. Ça semble drôle de dire ça, mais c’est un besoin. Les gens eux-mêmes le demandent, a mentionné le maire de Gracefield, Mathieu Caron.
#6 La Halte du Domaine modernisée
La station-service et l’aire de repos de la halte du Domaine situées dans la Réserve faunique La Vérendrye seront rénovées et se termineraient en juin 2023, affirme la Sépaq. Il y aura un vaste réaménagement à l’intérieur de la station-service pour que ce soit plus conforme à la vocation actuelle, l’accueil des visiteurs. Ce sera donc davantage à air ouverte, plus spacieux. Même chose pour l’aire de repos qui est l’endroit où les gens peuvent venir se reposer 24 h sur 24 h. La société d’État réalisera les travaux, mais ceux-ci seront financés par le ministère des Transports du Québec (MTQ). « Si tout fonctionne bien avec le processus d’appel d’offres, les travaux devraient commencer à la mi-janvier pour se terminer à la fin du printemps vers début juin 2023 », avait indiqué à L’info le porte-parole de la Sépaq, Simon Boivin, en novembre dernier. Ces rénovations seront faites en attendant la nouvelle halte routière du Lac-Pythonga. Une fois ce projet mis en place, la Sépaq utilisera les bâtiments qui auront été rénovés à la halte du Domaine pour ses propres besoins d’opération sur place. Une fois que la vocation de halte routière ne sera plus pertinente, la Sépaq reprendra possession des lieux pour ses propres besoins, précise Simon Boivin.
#7 Un district judiciaire pour la Vallée-de-la-Gatineau ?
La MRC de la Vallée-de-la-Gatineau (MRCVG) souhaite la création d’un district judiciaire qui désignerait le Palais de justice de Maniwaki comme chef-lieu et désignerait des compétences concurrentes pour certaines municipalités.
Une résolution en ce sens a été adoptée à l’unanimité par les membres présents du Conseil de la MRCVG en novembre 2022. Puisque la situation entraîne de grands coûts de déplacement ainsi que des prolongations pour les plaignants, victimes et témoins résidents de la MRCVG qui doivent se déplacer à Gatineau plutôt qu’à Maniwaki, mais également pour la Sûreté du Québec et les avocats ayant leur bureau sur le territoire de la MRCVG. Étant donné qu’il y a un Palais de Justice sur le territoire de la MRCVG à Maniwaki qui est disponible pour desservir l’ensemble de la population de la MRCVG. Celui-ci dispose des ressources humaines et matérielles nécessaires au maintien d’une compétence concurrente et que la qualité et la disponibilité de ses infrastructures répondent aux besoins des tribunaux. Une demande a été envoyée au ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette afin de mettre en place les procédures nécessaires pour la création d’un nouveau district judiciaire qui serait nommé « Maniwaki ». Une copie a également été remise au ministre responsable de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, ainsi qu’au député de Gatineau, Robert Bussière. Une demande d’appui a été envoyée aux MRC situées dans l’Outaouais ainsi qu’à la MRC d’Antoine-Labelle pour appui. Sur la photo, le Palais de Justice à Maniwaki. (Photo L’info de la Vallée — Archives)
#8 Soutien aux Paramédics
En juin dernier, la MRC Vallée-de-la-Gatineau (MRCVG) a résolu à l’unanimité de renouveler les demandes adressées par la Coopérative des paramédics de l’Outaouais au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) concernant les demandes d’ajout d’heures de services présentées, pour assurer une couverture complète de la région de l’Outaouais et celles en lien avec la problématique de rétention des civières en centres hospitaliers. Malgré les demandes qui avaient été adressées par la Coopérative des paramédics de l’Outaouais (CPO) au CISSS de l’Outaouais (CISSSO) et au MSSS au cours de la dernière année, aucune recommandation n’a été retenue concernant l’ajout d’heures de service, empêchant toute prévision d’ajout de ressources humaines par la CPO. Bien au contraire, c’est plutôt une annonce de modification des heures de service qui a été déposée par le directeur des services préhospitaliers du MSSS sans consulter les parties prenantes, qui entraîne une diminution d’heures auprès de la population. Les demandes de l’Outaouais auraient dû être entendues et considérées puisqu’elle a une situation particulière ; la CPO étant la seule entreprise ambulancière en Outaouais et que la région n’a qu’un seul CISSS et un seul Centre de Communication Santé de l’Outaouais (CCSO). D’autres solutions auraient été présentées par le CISSSO au MSSS, mais celles-ci n’auraient pas été retenues dans la proposition amenée par le MSSS. La CPO aurait aussi fait des démarches depuis plus d’un an auprès du MSSS afin de prévenir une pénurie de personnel. Puis en décembre dernier, le Conseil de la MRCVG a réaffirmé son soutien aux paramédics en déplorant les nombreux bris de service sur le territoire de la Vallée-de-la-Gatineau, la fermeture sporadique des soins intensifs et l’annonce de réduction d’heures de service par le directeur des services préhospitaliers du gouvernement du Québec.
#9 Maison de la culture de la Vallée-de-la-Gatineau
Depuis déjà plusieurs années, le projet de reconstruction de la salle de spectacle de la Maison de la culture de la Vallée-de-la-Gatineau est en attente. On prévoyait même une nouvelle salle de spectacle complètement rénovée de 419 sièges qui devait accueillir ses premiers visiteurs dès l’automne 2021. Loin du compte, le projet fait du surplace. Même si le but initial était de construire une salle d’envergure, l’une des possibilités aurait pu être de rénover la salle de la Cité étudiante de la Haute-Gatineau en se servant de plus petits fonds. Une demande a d’ailleurs été envoyée au ministère de la Culture pour savoir s’il était possible d’utiliser le montant de près de 7 millions de dollars pour effectuer ces travaux de rénovation. En ce qui concerne le projet initial, l’organisme attend des réponses du gouvernement à savoir s’il envisage de majorer les montants afin de pallier l’augmentation des coûts de la construction. Étant donné ce projet qui ne bouge pas, le président du conseil d’administration de la Maison de la culture, Éric Delage, a remis sa démission en octobre 2022. À ce jour, le conseil d’administration de la Maison de la culture ne compte plus que 3 membres qui sont tous administrateur.
#10 Aéroport de Maniwaki
En 2022, plusieurs projets étaient envisagés pour la Régie intermunicipale de l’aéroport de Maniwaki (RIAM). Le premier projet d’école de pilotage est celui qui a le plus retenu l’attention au cours de la dernière année. Un projet d’envergure pour la Vallée-de-la-Gatineau. Un projet qui pourrait demander quelques investissements de la part de la région, mais qui créerait aussi de grandes opportunités d’affaires à saisir par les entrepreneurs de la région. Au printemps dernier, le projet était sur le point de prendre son envol. Une rencontre d’information où étaient présents de nombreux élus et gens d’affaires de la région a eu lieu. L’événement avait pour but de transmettre les détails du projet d’école de pilotage qui était sur le point de démarrer puisqu’une première cohorte devait commencer à la mi-mai. Puis, les choses ont tardé. Il devait y avoir une rencontre en juillet dernier. L’un des hauts responsables du projet devait se rendre dans la région pour discuter avec les autres partenaires du projet, mais, semble-t-il que certains empêcheraient le bon déroulement du projet. Il y aurait un des partenaires dans ce dossier qui était trop exigeant, ce qui ralentirait la progression du projet. Dans ce contexte, des démarches aurait été fait dans le but d’ouvrir l’école de pilotage ailleurs que dans la Vallée-de-la-Gatineau et semblerait-il qu’elle pourrait s’installer du côté de l’Ontario.
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