RÉTROSPECTIVE 2022
L’année 2022 a été riche en événements. L’info de la Vallée vous propose donc un coup d’œil dans le rétroviseur en présentant 10 dossiers qui ont particulièrement marqué la région.
COVID-19
Au cours de l’année 2022, la vie reprenait doucement un semblant de vie normal. En janvier, les cas étaient toujours bien présents. Avec la propagation du variant Omicron qui demeurait très active au sein de la communauté. Que ce soit au Québec ou ailleurs sur la planète, la pandémie de la COVID-19 a bouleversé nos vies depuis deux ans. Avec les assouplissements sanitaires, doucement, les activités et festivités reprenaient dans la Vallée-de-la-Gatineau. Les gens ont pu assister à l’ouverture du Centre sportif Gino-Odjick, Rallye Perce-Neige de Maniwaki, le retour du Gala de la Chambre de commerce de Maniwaki et Vallée-de-la-Gatineau et plusieurs autres. Puis durant l’année 2022, doucement la propagation a diminué grâce à la vaccination. En date du 20 décembre 2022, la population vaccinée ayant reçu au moins une dose est de 84,5 %.
La route 105
En février dernier, le Conseil de la MRC Vallée-de-la-Gatineau (MRCVG) a résolu de faire une demande au ministère des Transports (MTQ) concernant la route 105. Les élus de la MRCVG ont demandé qu’une enveloppe budgétaire spéciale soit accordée afin que des travaux majeurs puissent se faire sur cette route. Mentionnant que la route 105 a vu de nombreux accidents mortels, la préfète a insisté sur le fait que c’est d’une réfection majeure dont a besoin cette route. Ces demandes répétées n’ont pas suffi. Une autre missive pour améliorer la route 105 a dû être faite à la mi-décembre. Une vidéo de la préfète de la MRCVG, Chantal Lamarche qui a fait un parcours sur civière en ambulance de Bouchette jusqu’à Gracefield a été présentée et circule sur les réseaux sociaux. Malgré l’adoption de plusieurs résolutions et de nombreuses demandes adressées au MTQ, le dossier est toujours au point mort, selon Mme Lamarche.
Santé : un directeur pour la Vallée-de-la-Gatineau
En mars dernier, le projet pilote de gouvernance locale en santé a été présenté et bien reçu. La préfète de la MRC Vallée-de-la-Gatineau (MRCVG), Chantal Lamarche, accompagnée du député de Gatineau, Robert Bussière, ainsi que de la directrice générale de la MRC, Chantal Rondeau et la Dre Audrey Bertrand se sont déplacées à Québec, le 2 mars dernier, pour rencontrer le ministre de la Santé, Christian Dubé, afin de lui présenter le projet pilote adopté en février dernier par le conseil des maires. C’est après plusieurs mois, voire plusieurs années, de travail et d’acharnement que la MRC Vallée-de-la-Gatineau et son conseil ont pu enfin adopter le projet de gouvernance locale en santé le 31 mai dernier. C’est finalement en octobre dernier que la MRC Vallée-de-la-Gatineau a obtenu ce qu’elle désirait alors que le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) a annoncé l’embauche prochaine de quatre directeurs, dont un pour le Réseau local de service Vallée-de-la-Gatineau. Relevant directement de la présidente-directrice générale du CISSSO, Josée Filion, ces directeurs de réseau local de service (RLS) permettront une prise de décision plus locale à l’intérieur des budgets et des limites établies.
Gigaville à Déléage
En mai dernier, un projet industriel de 165 millions de dollars à Déléage a été annoncé. Gigaville inc. et ses partenaires ont fait l’annonce de la signature d’une entente d’achat d’un terrain de plus de 100 acres dans la municipalité. La possible venue du complexe Gigaville à Déléage à susciter de vives réactions chez les résidents. Si pour certains l’arrivée du projet d’implantation du complexe de haute technologie Gigaville suscite des inquiétudes, pour d’autres ce projet représente un apport économique majeur pour la région et permettrait de créer entre 50 et 100 emplois dans la région. Toutefois, Déléage ne comptait pas aller à l’encontre de la volonté de ses citoyens. La municipalité a donc publié un sondage en septembre dernier dans le journal municipal afin que les citoyens puissent donner leur opinion sur le sujet. Les résultats démontrent que 69 % des répondants sont en accord avec le projet. La mairesse, Anne Potvin, mentionnait que 58 personnes ont répondu au sondage, ce qui surpasse les attentes de la Municipalité. Puis en début décembre, la municipalité de Déléage s’est inquiétée du ralentissement du processus pour la création de Gigaville. Dernièrement, les promoteurs de Gigaville avaient pris la décision de ne pas compter sur Hydro-Québec pour l’alimentation électrique de leurs installations, ils avaient plutôt opté pour une alimentation autosuffisante. Est-ce la raison du ralentissement ? De plus, la municipalité n’a encore reçu aucune demande de permis et attend toujours que les promoteurs lui fournissent certains documents.
Dossier viande sauvage
Trois boucheries de la Vallée-de-la-Gatineau auraient pu cesser de débiter la viande sauvage à cause d’une nouvelle réglementation du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
En juin 2022, le MAPAQ modifiait la réglementation qui tolérait que les bouchers distribuent les carcasses d’animaux débités aux pourvoyeurs et aux trappeurs. Cette nouvelle réglementation aurait forcé les bouchers à payer pour se débarrasser des restes d’animaux débités. Les bouchers craignaient devoir aller porter les restes jusqu’à Lachute ou encore à Mont-Laurier pour d’être conforme à la loi. Ces frais auraient pu forcer les boucheries de la Vallée-de-la-Gatineau à cesser d’offrir ce service. Heureusement, le comité de l’environnement de la MRC et la directrice de ce service à la MRC, Carolane Saumur-Belley ont rapidement pris les choses en main. Le service de l’Hygiène du milieu et de l’Environnement a envoyé une demande au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques pour obtenir les autorisations nécessaires pour composter les restes du côté du complexe environnemental sud à Kazabazua, ce qui a été accepté. Ils ont mis en place ce que le gouvernement demandait. Par la suite, les bouchers ont demandé la permission du MAPAQ pour apporter les carcasses d’animaux débités au complexe environnemental de Kazabazua dans le but d’en faire du compost.
Sauver l’industrie forestière de l’Outaouais et des Laurentides
Les élus de l’Outaouais et des Laurentides se sont mobilisés en juillet dernier afin de crier haut et fort l’importance de l’industrie forestière pour assurer sa continuité. Lors de la rencontre, des camions de bois étaient sur place klaxonnant pour démontrer leur mécontentement. Un investissement de 2 000 $/ha régressif sur une période de six ans pour les coupes partielles dans les forêts mixtes et feuillues de l’Outaouais et des Laurentides et une simplification administrative permettrait la survie de cette filiale pendant la réalisation des travaux prévus au projet pilote pour éviter de perdre l’industrie forestière. Tous les gens présents s’entendaient pour dire que cette action est cruciale pour permettre les travaux en forêt, pour s’assurer du maintien des emplois en région et éviter de reproduire les conséquences néfastes suivant la fermeture des usines Smurfit-Stone de Portage-du-Fort dans la MRC Pontiac et Fortress de Thurso dans la MRC Papineau. Dans le contexte de la cellule de crise, formée en 2019 à l’initiative du MFFP, il est crucial que des ajustements majeurs aient lieu au niveau de la foresterie afin d’assurer un coût compétitif pour la pâte feuillue qui est sans preneurs depuis la fermeture de l’usine Fortress. L’industrie forestière doit être reconnue par le gouvernement des régions et la CAQ se doit d’intervenir pour ainsi réduire le coût de la fibre pour les Laurentides et l’Outaouais selon l’ensemble des élus des deux régions concernées.
La pérennité des cheptels de cerfs de Virginie
Trois MRC et un organisme s’unissent afin de limiter la chasse des cheptels de cerfs sur leur territoire et demandent un décret au gouvernement provincial pour appliquer la restriction de la taille légale des bois (RTLB) à l’échelle de la province. Les préfets des MRC de Pontiac, de la Vallée-de-la-Gatineau et d’Antoine-Labelle ainsi que l’organisme Unis pour la Faune se sont réunis en octobre dernier pour expliquer leurs demandes au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) du Québec. À elle seule, la chasse du cerf de Virginie rapporte environ 8,3 millions de dollars (en dollars constants de 2018) dans la MRC d’Antoine-Labelle seulement, est-il avancé par les MRC.
Selon les préfets des trois MRC, limiter la chasse permettrait un meilleur rétablissement de l’équilibre et assurer la pérennité des cheptels. Pour y arriver, il suffit de récolter des mâles de trois pointes et plus sur un côté et ainsi limiter la chasse des jeunes mâles d’un an et demi, très représentés dans la récolte. Cette restriction leur donnerait le temps de développer leur masse corporelle et leur bois.
Ils demandent un décret au gouvernement provincial pour appliquer la restriction de la taille légale des bois (RTLB) à l’échelle de la province.
Annulation de la Pakwaun 2023
La Québécoise de Maniwaki a annoncé en novembre dernier l’annulation du carnaval d’hiver Pakwaun 2023. La Pakwaun a été annulée parce que la Québécoise de Maniwaki qui est un organisme à but non lucratif et qui a souffert financièrement de la pandémie considère ne pas être en mesure d’assumer les frais pour la location du Centre sportif Gino-Odjick de Maniwaki ainsi que les frais de location de scène, sonorisation, achat et location d’équipement, main-d’œuvre qui s’ajoute aux dépenses de cet événement. Auparavant, le Centre sportif Gino-Odjick était prêté gratuitement pour organiser cet événement. Dorénavant, selon Mme Saumure, l’organisme doit payer pour y organiser son carnaval d’hiver. La Québécoise de Maniwaki a reçu une proposition de la Ville de Maniwaki, soit d’organiser la Pakwaun au site des Trois Clochers gratuitement, selon Mme Saumure. Cependant, l’organisation a jugé que l’endroit est trop restreint et limité en accès aux gens et ce plan ne correspondait pas à la Pakwaun qu’elle désirait organiser et toujours selon Mme Saumure l’annulation était inévitable dans les circonstances. Du côté de la Ville de Maniwaki, l’annonce récente de l’annulation du Pakwaun 2023 les a beaucoup étonnés.
Développement touristique dans la Vallée-de-la-Gatineau
Le développement touristique a été une priorité pour le conseil de la MRC Vallée-de-la-Gatineau (MRCVG). Les kiosques touristiques sont subventionnés à 100 %, mentionne Mme Lamarche. Puis avec les statistiques, les demandes reçues par l’entremise des agents d’information touristique étaient que les gens désirent parler avec une personne, et ce, même s’il utilise le GPS de leur téléphone cellulaire. Les gens veulent avoir un contact quand ils arrivent sur le territoire. Puis, comme ce sont des endroits ouverts 24 h 7 jours sur 7, ça permet aux gens qui sont de passage dans la région d’arrêter faire une pause et d’aller à la salle de bain. Les travaux pour le kiosque d’information à Grand-Remous devraient être exécutés en 2024. Pour ce qui est de celui du côté de Low, il sera prêt en janvier prochain. Sur la photo, le kiosque touristique de Gracefield.
Les déchets ultimes, une problématique dans la Vallée-de-la-Gatineau
Il y aura des choix à faire dans la Vallée-de-la-Gatineau concernant les déchets ultimes. La MRC Vallée-de-la-Gatineau (MRCVG) n’a pu que constater son impact sur le budget 2023. Étant donné que les déchets, le recyclage et le compost fonctionnent comme Utilisateur-Payeur. Alors, si une municipalité a 1 000 tonnes de déchets cette année, il sera facturé pour 1 000 tonnes. Et cette année, l’impact des déchets ultimes sur les budgets est majeur et ça fait augmenter les taxes des citoyens, parce que les gens font beaucoup trop de déchet, mentionne la préfète de la MRCVG, Chantal Lamarche. En janvier, les élus devront se rasseoir ensemble et regarder quelle stratégie ils devront adopter pour faire face à la situation. En ce moment, les déchets ultimes sont embarqués dans un camion, transporté jusqu’à Lachute et enfoui dans la terre. Ce qui produit des gaz à effet de serre, sans compter le transport qui en crée aussi. Le coût de l’essence pour effectuer ces transports a aussi un gros impact. À cause de l’inflation, ça nous a coûté 75 000 $ de gaz de plus cette année que ce qu’on avait budgété, rapporte Mme Lamarche.
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