Expédition Premières Nations
Un convoi de la réconciliation et de la guérison à Maniwaki le 7 février
La deuxième Expédition Premières Nations (EPN) se déroule du 27 janvier au 10 février. Long de 3200 kms, l’itinéraire passera par Maniwaki et la communauté de Kitigan Zibi. Les 57 motoneigistes y feront une halte le 7 février et en repartiront le lendemain.
C’est un convoi de 57 motoneigistes représentant différentes nations de différents coins du Québec qui traversera plusieurs endroits du territoire ancestral des gens des Premières Nations.
Le coordonnateur d’événements et fondateur de l’EPN, Christian Flamand, est lui-même un Atikamekw Nehirowisiw de la Mauricie (à Wemotaci où il réside toujours). Par le passé, il a organisé d’autres activités tel un tournoi de hockey entre autochtones pour une prévention du sans alcool et sans drogue. Ce chef d’entreprise, dans le domaine du transport de personnes et l’acheminement de colis, clame être un aventurier et un amoureux de la nature.
Mais cet événement-ci paraît plus intense physiquement. C’est une boucle aventurière de 3200 km qui est partie de Pessamit (Côte-Nord) et s’achèvera à Wendake (région de Québec) le 10 février.
Cette idée est née au fil du temps. « Je fais beaucoup d’expéditions en mode survie avec ma tente, mon traîneau. J’allais de communauté en communauté avec ma motoneige, mon poêle à bois. J’ai voulu aller plus loin », raconte M. Flamand.
Derrière l’aspect sportif, cela sert une cause humaniste. « En communiquant avec différentes nations, l’idée est venue de faire une expédition ensemble et de rendre hommage à trois causes : aux enfants disparus des pensionnats indiens, aux femmes autochtones assassinées et disparues, aux enfants enlevés à leur famille à la naissance et à Joyce Échaquan », poursuit-il.
Le fondateur d’EPN, Christian Flamand, au milieu avec le chandail rouge. Photo tirée de la page Facebook de l’événement.
Le grand feu sacré
À chaque étape et dans chaque village autochtone, le convoi se reposera et se ravitaillera en victuailles et en carburant afin que la motoneige redémarre vaillamment. Au programme, des activités et des rencontres culturelles autochtones également (des chansons pour promouvoir les langues autochtones). « Il y aura des dignitaires, des chefs, des maires de municipalités. C’est là qu’on va transmettre le message de la cérémonie du grand feu sacré pour l’hommage aux trois causes. Ensuite, ce sera un souper communautaire », explique-t-il.
Le terme de réconciliation est aussi évoqué. « On a comblé la thématique de la réconciliation pour qu’on puisse développer de bons comportements à l’égard des communautés dans un souci de mieux-être », ajoute M. Flamand.
Le frisson du hors-piste
L’Expédition empruntera les sentiers fédérés de motoneige (à 75%). Le quart restant du trajet s’effectuera sur du hors-piste. « Sur le hors-piste, c’est nous-mêmes qui balisons notre route. C’est plus physique, plus dangereux et ça consomme plus d’essence. Il faut être vigilant notamment sur les plans d’eau où il y a de la gadoue, de la slush », confie-t-il.
Toute cette aventure est filmée. Une vidéo sera ultérieurement disponible sur le site Internet d’EPN.
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