Les délices de l’érable
Le bonheur de faire les sucres
Une petite famille qui habitait dans les Laurentides a choisi La Vallée-de-la-Gatineau pour se créer un bonheur sucré. Ils ont décidé de faire l’achat d’une cabane à sucre et de se lancer dans cette grande aventure.
Les démarches pour l’achat de la Cabane à sucre La Coulée située à Déléage ont débuté il y a plus d’un an. La copropriétaire Catherine Maillé mentionne que dans le contexte immobilier, les démarches ont été très longues, donc ça leur a permis de bien y réfléchir et d’être vraiment sûrs de leur choix.
Les copropriétaires Catherine Maillé et Thierry Martineau habitaient à Morin-Heights dans les Laurentides avec leurs jumeaux de sept ans. Elle travaillait comme directrice des loisirs à ville depuis 15 ans. Thierry, pour sa part, était menuisier.
Thierry avait vraiment eu un coup de foudre pour la région depuis toujours et Catherine depuis au moins 20 ans. Lorsqu’ils se sont rencontrés, Thierry a emmené Catherine découvrir le coin. Un peu avant l’achat de la cabane à sucre, ils s’étaient construit un petit chalet et comme ils y passaient déjà la majorité de leur temps, ils ont tout simplement décidé de s’installer dans la région avec leurs familles, explique Mme Maillé.
« Pourquoi attendre d’être à la retraite pour vivre ce qu’on a le goût de vivre maintenant ? »
Catherine Maillé
Lorsqu’ils ont vu que c’était à vendre, ils ont tout de suite été inspirés par le potentiel de la place. Des activités sportives comme la raquette ou la glissade sur tubes et le service des repas traditionnels sont des choses qui les ont beaucoup attirés. Donc, ils ont tous les deux laissé leurs emplois pour se concentrer à 100 % dans ce projet. Ils se sont dit que s’ils étaient capables de faire un 8 semaines intense, après ils pourraient développer ça à leurs goûts. Comme c’est une communauté qui est super accueillante, ils ont donc décidé de suivre leurs coups de cœur et d’aller de l’avant, raconte Mme Maillé.
C’est tout de même un gros changement de vie. Changer de région et changer les enfants d’école, mais ils ne le regrettent pas puisqu’ils sont bien dans la région.
Les enfants participent déjà dans l’entreprise, ils aiment monter les tables, ils adorent pelleter et corder du bois, ils aiment vraiment aider leurs parents. Mme Maillé raconte avec le sourire qu’ils font un petit bout puis ils vont glisser et ils les revoient pour manger. Le changement n’a pas été difficile pour eux, puisqu’ils adorent la pêche, jouer dans le bois, faire des forts, ce sont des petits gars de dehors. Puis ils ont compris que c’était un coup à donner, c’est un gros 8 semaines puis ils savent que ça finit à un moment donné. « Les gars nous suivent là-dedans et ils sont très heureux. », mentionne Mme Maillé.
Faire le grand saut
Choisir de quitter des emplois qu’ils aimaient pour faire quelque chose vraiment pour eux, « C’est sûr que ça donne le vertige, avoue Mme Maillé. Une fois que la maison est vendue, on se dit : j’espère qu’on fait la bonne affaire. On était très zen, on savait déjà qu’on aimait la région, on savait qu’on aimait le monde du coin », affirme Mme Maillé.
Ce qui est le plus épeurant, selon Mme Maillé, c’est d’apprendre et de comprendre toute l’érablière. Le procédé, le bouillage, c’est tellement précis l’érable, 1 degré de trop et c’est fini tu viens de perdre une récolte, mentionne-t-elle. C’est scientifique, mais c’est aussi un art. Ils se sont dit qu’ils auraient besoin d’aide pour bien comprendre. Mme Maillé explique que c’était surtout ça le gros défi, mais elle mentionne qu’ils ont de bons mentors. Sylvain Fortier et Kim Stosik, les anciens propriétaires, leur apportent beaucoup de soutien. L’an passé, ils ont fait leurs premières années avec eux pour bien comprendre le fonctionnement. Ils ont appris comment faire tous les produits de l’érable. Cette année, c’est leurs premières années toutes seules et ils se parlent régulièrement puisqu’ils ont encore beaucoup de questions. Par chance, certains employés qui étaient là sont revenus, ce sont des gens qui sont là depuis longtemps et qui connaissent le fonctionnement puis ils peuvent donner un coup de main.
« On est bien entouré donc ça enlève un gros stress. »
Catherine Maillé
Projets en développement
Ils veulent développer un volet à l’année de prêt-à-manger. Des repas pour emporter ou des plats pour les visiteurs, explique Mme Maillé. Elle dit aussi qu’ils veulent aménager un petit système pour faire un feu dehors avec la tire. Créer des activités que les gens pourront faire pendant que les enfants glissent. Ils veulent que les gens puissent profiter de l’extérieur puisque le site est magnifique et propice aux sports d’hiver.
La Cabane à sucre La Coulée se trouve sur la route 107 à Déléage à 5 minutes de Maniwaki au 204 chemin de Sainte-Thérèse de la Gatineau. La cabane à sucre est ouverte du jeudi au dimanche jusqu’à la fin avril.
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