Réseau de la santé
Un directeur pour la Vallée-de-la Gatineau
Après plusieurs démarches pour obtenir une gouvernance locale, la MRC Vallée-de-la-Gatineau a obtenu ce qu’elle désirait alors que le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) a annoncé l’embauche prochaine de quatre directeurs, dont un pour le Réseau local de service Vallée-de-la-Gatineau.
Relevant directement de la présidente-directrice générale du CISSSO, Josée Filion, ces directeurs de RLS permettront une prise de décision plus locale à l’intérieur des budgets et des limites établies.
C’est à la suite du travail de la préfète de la MRC Vallée-de-la-Gatineau, Chantal Lamarche, et de son équipe pour obtenir une gouvernance locale en santé que ce projet a été mis de l’avant par le CISSSO, non seulement pour cette MRC, mais pour les trois autres territoires aussi.
Josée Filion indique que ces nouveaux directeurs seront là pour prendre des décisions plus près du terrain, mais aussi pour soutenir les équipes sur le terrain et les gestionnaires. «Ça s’inscrit dans la décentralisation des activités», note-t-elle.
«Ils vont avoir une légitimité encore plus grande pour prendre des décisions au sein de l’organisation», ajoute-t-elle.
À la base, le rôle de ces directeurs sera le même pour chaque RLS. Mais c’est dans les décisions qu’il y aura des changements. «C’est dans le quotidien que le rôle va s’appliquer différemment parce que les enjeux et les défis sont différents d’un milieu à l’autre.»
Ainsi, il sera possible d’adapter des mesures à la réalité du secteur, affirme Josée Filion. «Les réalités sont différentes d’un RLS à l’autre. Comment on adapte tout ça en tenant compte des réalités.»
C’est une étape de plus que celle franchie en 2019 lorsque le CISSSO avait annoncé des adjoints de communauté pour chaque RLS. «Ça nous permet d’aller plus loin que ce qu’on avait mis en place en 2019 avec nos adjoints de proximité. Ils demeurent en poste. Ils vont être en soutien.»
En plus de ces postes de directeur, chaque réseau pourra aussi compter sur la présence d’un directeur adjoint à la direction des services professionnels à temps partiel. «C’est pour venir soutenir au niveau de la pratique médicale.»
Ces nouveaux directeurs devraient être en poste à la fin de 2022 ou au début 2023 selon le processus d’embauche.
Garder un œil
La préfète de la MRC Vallée-de-la-Gatineau, Chantal Lamarche, se réjouit de cette annonce et de l’arrivée d’autres postes. En tout, ce sont quatre postes qui seront créés sur les six demandées.
Elle donne le crédit à toute la communauté qui était derrière ce projet. «Je n’y serais jamais arrivée seule. J’avais plein de gens de la population qui me donnait de l’information. Si je n’avais pas eu eux, je n’y serais pas arrivé. Sans les élus, je n’y serais pas arrivé.»
C’est lorsqu’elle s’est présenté à Québec ce printemps que les choses ont commencé à bouger dans le bon sens. «Je suis arrivé avec des faits concrets» , note-t-elle, ajoutant que c’est ce qui avait permis d’être bien écouté par le ministre.
Si l’arrivée d’un directeur doit avoir des répercussions positives pour les citoyens, ce sera surtout une bonne nouvelle pour les employés, affirme Mme Lamarche. «Ça va être un plus pour nous, mais un plus pour les employés. Ils ont besoin d’un palier décisionnel. De quelqu’un, quand il y a des urgences, qu’ils n’attendent pas six mois pour se faire répondre par Gatineau.»
Poursuivre
Malgré l’arrivée de ce nouveau directeur, le comité mis en place dans la Vallée-de-la-Gatineau pour la gouvernance locale va se poursuivre, indique la préfète. Ce dernier va continuer de travailler pour améliorer et ramener des services.
Parce que l’annonce faite par le CISSSO concerne du pouvoir décisionnel. Mais ce n’est pas nécessairement du service de proximité. «Québec confond un peu ramener les services de proximité et le pouvoir décisionnels. Mais, ce sont deux choses. Ramener des services de proximité, c’est des médecins de famille, des soins à domicile. Il va falloir les surveiller de près.»
Chantal Lamarche affirme que tant qu’elle sera à son poste, elle continuera de suivre le dossier de la santé. «Je tourne la page sur les quatre dernières années qu’on m’a fait suer. Mais je suis toujours à l’affut.»
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