Téléconsultation dans les CHSLD
La MRCVG toujours contre ce projet pilote
Lors de sa rencontre du 23 août dernier, le conseil des maires de la MRC Vallée-de-la-Gatineau (MRCVG) a adopté unanimement une résolution afin d’envoyer une autre lettre au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).
L’objectif est de donner suite à la réponse du MSSS après que le ministère ait reçu de la MRCVG, il y a quelque temps, une première communication lui faisant part de son désaccord face à la mise en place du projet pilote de Téléconsultation dans les CHSLD de la région.
Le projet pilote
Rappelons que le MSSS veut, par ce projet, qu’une infirmière auxiliaire soit présente dans les CHSLD durant la nuit avec une tablette électronique afin de communiquer avec une infirmière à distance.
« À mes yeux, cette façon de faire déshumanise les soins de santé. Ça n’a tout simplement pas de sens et on n’en veut pas. »
Chantal Lamarche
La préfète, Chantal Lamarche, a précisé que la MRCVG avait été sélectionnée pour ce projet pilote qui s’adresse aux établissements de moins de 50 résidents.
La première lettre envoyée au MSSS par la MRCVG avait comme objectif de faire savoir que celle-ci ne désirait pas voir ce projet implanté sur son territoire. « Je le répète, on ne veut pas de ce projet-là. Il est question de vies humaines. La réponse du MSSS n’était que du bla-bla, c’était n’importe quoi. On recommence donc nos démarches avec une lettre plus directe. Ils ne nous niaiseront pas avec des histoires de tablette la nuit », a affirmé la préfète très interpellée par ce dossier.
Une réponse décevante
La réponse du MSSS s’est résumée à revenir sur ce qu’est le projet et le fait qu’il est déployé partout. En voici un extrait :
« (…) La qualité et la sécurité des soins offerts en CHSLD ont toujours été une priorité pour le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Cette clientèle vulnérable présente des besoins complexes nécessitant des évaluations ainsi qu’une surveillance et un suivi clinique régulier. C’est d’ailleurs pour cette raison que des moyens sont mis en place pour maintenir la présence d’une infirmière de nuit en CHSLD.
Malheureusement, le contexte lié à la pandémie a exacerbé la rareté des effectifs infirmiers que l’on observe depuis plusieurs années, et ce, particulièrement de celle affectée aux services de soins de longue durée. Les établissements font face à des défis de recrutement et de rétention qui compromettent la stabilité des équipes de soins et qui les placent régulièrement en situation de risque de bris de services. Dans ces circonstances, la téléconsultation contribue à améliorer l’accès aux soins et services en assurant la présence, à distance, d’une infirmière de nuit.
La téléconsultation est une modalité qui est étudiée depuis plusieurs années partout dans le monde et qui s’est déployée au Québec de façon progressive depuis le début de la pandémie sous la gouvernance en télésanté du MSSS.
En comparaison de la garde téléphonique, ce mode de fonctionnement présente l’avantage que l’infirmière peut voir le résident à l’aide d’une caméra. De plus, puisqu’aucune autre responsabilité ou clientèle ne lui seront confiées, l’infirmière est disponible en tout temps pour l’infirmière auxiliaire sur place et doit se déplacer selon certaines conditions balisées par le projet-pilote.
Soyez assurée que le MSSS effectue un suivi étroit auprès des établissements participants, lesquels devront produire une reddition de comptes sur une base régulière. (…) »
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