La MRCVG soutient les paramédics de l’Outaouais et réitère les demandes au ministère

Publié le 13 juillet 2022 par Kathleen Godmer

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Kathleen Godmer

Journaliste de l’Initiative de journalisme local | kgodmer@lecourant.ca

En juin dernier, lors de son conseil, la MRC Vallée-de-la-Gatineau (MRCVG) a résolu à l’unanimité de réitérer les demandes adressées par la Coopérative des paramédics de l’Outaouais au ministère de la Santé et des Services sociaux concernant les demandes d’ajout d’heures de services présentées, pour assurer une couverture complète de la région de l’Outaouais et celles en lien avec la problématique de rétention des civières en centres hospitaliers.

Du côté du conseil de la MRCVG, on mentionne aussi que la résolution adoptée sera transmise à Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux, Mathieu Lacombe, ministre responsable de l’Outaouais, à l’ensemble des députés de l’Outaouais ainsi qu’aux municipalités locales de la MRC et aux MRC de l’Outaouais, pour appui. (Photo gracieuseté – CPO)

« C’est assez particulier comme situation. Ce qui concerne les heures de service aura un grand impact chez nous. Comme les autres régions du Québec, on n’a pas été consulté. Le ministère a pris sa décision dans ce dossier sans consulter personne, et ça, même s’il y a eu des recommandations faites par l’Outaouais. Ça a été complètement ignoré. On conteste ça. Ça vient de fonctionnaires à Québec qui pense qu’un transport en ambulance de Gracefield à Maniwaki ne prend que quelques minutes. Ça n’a pas de sens », a raconté la préfète, Chantal Lamarche.

Malgré les demandes adressées par la Coopérative des paramédics de l’Outaouais (CPO) au CISSS de l’Outaouais (CISSSO) et au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) au cours de la dernière année, que ce soit pour l’une ou l’autre des raisons mentionnées plus haut, et malgré les rencontres tenues et les suivis mensuels réalisés, aucune recommandation n’a été retenue concernant l’ajout d’heures de service, empêchant toute prévision d’ajout de ressources humaines par la CPO.

Au contraire, une annonce de modification des heures de service a été déposée par le Directeur des services préhospitaliers du MSSS sans consultation des parties prenantes, qui entraine une diminution d’heures auprès de la population. Cette diminution a et aura de grands impacts sur le déploiement des ressources humaines et les services rendus.

Bien que les autres régions du Québec n’auraient pas été non plus consultées relativement à la décision du MSSS, les demandes de l’Outaouais auraient dû être entendues et considérées puisqu’elle a une situation particulière; la CPO étant la seule entreprise ambulancière en Outaouais et que la région n’a qu’un seul CISSS et CCSO.

Des solutions alternatives auraient été présentées par le CISSS de l’Outaouais au MSSS dans les dernières semaines, mais celles-ci n’auraient pas été retenues dans la proposition acheminée par le MSSS. La CPO aurait aussi fait des démarches depuis plus d’un an auprès du MSSS afin de prévenir une pénurie de personnel par un projet pilote qui, dû à la location limitrophe de l’Outaouais avec l’Ontario, aurait permis d’embaucher les étudiants ontariens. Mais ce projet aurait été refusé par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MÉES).

La demande de conversion des horaires de faction du MSSS a comme échéancier le mois de mars 2023 et les étudiants du cégep terminent en mai de la même année, il sera donc difficile d’être en mesure d’ajouter des ressources humaines entre temps, et ce, parce que la cohorte de décembre 2022 est composée uniquement d’étudiants en provenance de régions autres que l’Outaouais et qu’ils retournent dans leur région d’origine.

On souhaite donc que le statut particulier octroyé à l’Outaouais par l’Assemblée nationale en octobre 2019 en matière, entre autres, de santé et d’éducation qui permet des financements particuliers pour notre région et des mesures d’accommodements soit pris en compte ainsi que la présentation du dossier réalisée par la CPO à la Conférence des préfets de l’Outaouais le 20 juin 2022 dans ce dossier. De là la démarche de la MRCVG.

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