Quand les efforts portent fruit

Publié le 14 mars 2022 par Kathleen Godmer

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Kathleen Godmer

Journaliste | kgodmer@inmedias.ca

Le projet de jardin intérieur hydroponique de la classe de l’enseignante Sylvie Crytes va bon train. Le projet, nommé « Sème ta réussite » par les élèves, a franchi une autre étape. La classe a reçu son jardin dernièrement et peut poursuivre le projet auquel plusieurs autres viendront se greffer dans le temps.

Avec ce projet de jardin intérieur hydroponique, les enfants toucheront à tout. De la création du nom du projet et de son logo jusqu’à la mise en marché de leurs récoltes et produits, ils auront de quoi acquérir de nombreuses nouvelles connaissances. Dernièrement, la classe était inscrite à un concours, pour exposer leur projet et a remportée différents prix. Que de fierté pour la classe qui représente bien la région et la fait rayonner. (Photo gracieuseté – Classe de Mme Sylvie)

« Ça a débuté l’an dernier avec un projet “Carbone Scol’ERE” où les élèves devaient calculer les gaz à effets de serre émise dans une maison par une famille. C’était le volet 1 du projet. Il fallait avoir fait ce volet pour pouvoir faire une demande au volet 2 qui est d’avoir un Écolab. Nous, nous souhaitions avoir un jardin intérieur hydroponique. On l’a fait en septembre et on a été choisi. Il y avait 25 jardins de disponibles pour tout le Québec », a raconté Mme Crytes.

Pour pouvoir obtenir un jardin, la classe devait amasser la somme de 5 000$ et Carbone Scol’ERE, de son côté, paie l’autre 5 000$ nécessaire. Le mini jardin est installé dans un chariot sur roulettes et compte trois étages. En dessous, il y a des bacs pour recueillir l’eau et y mettre des minéraux. On retrouve aussi un système de lumière qui permet aux plans d’avoir 16h de luminosité. Le jardin peut recevoir environ 120 plans.

« Pour amasser la somme, nous avons reçu la bourse Fondation Desjardins, l’aide de commanditaires locaux, organisé différents événements pour amasser des fonds dont le marché de Noël dernièrement et l’aide de plusieurs généreux partenaires dont des grands-parents d’élèves. Les enfants et moi souhaitons d’ailleurs remercier tous nos généreux donateurs et de mon côté, je veux vraiment dire merci à mes élèves pour leur implication dans mes projets », a souligné l’enseignante.

Un projet qui permet beaucoup d’apprentissages

Plusieurs notions sont enseignées par le biais du projet. « Quand on aura reçu le jardin, les enfants apprendront comment partir les pousses dans des mini serres, les transplanter dans le jardin, comment les récolter et à calculer le nombre de gaz à effets de serre que nous aurons économisé », a précisé Mme Crytes.

« Pour que tous nos objectifs soient atteints et que nos projets se développent, il faut que l’école continue en présentiel. » Sylvie Crytes, enseignante

Elle a aussi expliqué que « nous sommes une Coop Fa, une mini coopérative ou entreprise. On a une présidente, Béatrice Bénard, une vice-présidente, Émy Bénard et une secrétaire, Kim Lapointe. Environ une fois par mois nous avons une rencontre du conseil d’administration. Les enfants sont aussi initiés à cet aspect et on a une accompagnatrice de la Coop Fa qui anime des ateliers en accompagnant les jeunes dans la découverte de ce qu’est une corporation ».

Le projet étant mené sous la forme d’une coopérative, il permet aussi aux élèves de toucher aux communications, à la mise en marché, la transformation, la vente, pour ne nommer que ça.

Le projet qui en apporte d’autres

Une fois les premières récoltes faites (on en prévoit jusqu’à trois par année), plusieurs autres projets se grefferont à celui-ci. « On veut faire découvrir aux enfants certaines variétés de légumes moins connus. On aimerait aussi inviter Marie-Papille à venir cuisiner avec nous et ensuite écrire un livre de recettes faites avec nos produits. Il y aura la vente des légumes auprès des familles et nous aurons un point de vente à Maniwaki. Avec nos surplus, on veut garnir le réfrigérateur communautaire à la pédiatrie sociale », a mentionné Mme Crytes.

Autre objectif: présenter le projet dans le cadre du Défi OSEntreprendre.

Bien comprendre d’où part le projet et qui l’accompagne

Carbone Scol’ERE est un mouvement collectif et éducatif qui vise à engendrer de véritables changements comportementaux durables dans le cadre de l’atténuation du changement climatique. Écoles, citoyens, organisations et entreprises, tous peuvent s’impliquer et chaque geste compte.

Par une approche créative et positive, la Coop FA mène des projets en éducation relative à l’environnement (ERE) auprès des écoles, des citoyens et des organisations pour inspirer l’action écoresponsable. Elle œuvre en partenariat avec Carbone Scol’ERE.

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