Une visite qui aura permis d’aborder plusieurs dossiers

Publié le 2 mars 2022 par Kathleen Godmer

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Kathleen Godmer

Journaliste | kgodmer@inmedias.ca

Lors de la visite à Maniwaki du premier ministre, François Legault, dans le cadre de l’annonce du déploiement de son Plan de régionalisation de la fonction publique, une rencontre avec la préfète, Chantal Lamarche, et la mairesse de Maniwaki, Francine Fortin, a aussi eu lieu afin d’aborder des dossiers locaux.

Cette rencontre, où le premier ministre a fait preuve d’une grande écoute, aura été bénéfique pour expliquer la réalité économique et les nombreux défis de la MRC qui est dévitalisée et qui a de grands besoins. (Photo gracieuseté - MRCVG)

Après son importante annonce, M. Legault a aussi permis aux médias présents de le questionner sur ces importants enjeux et autres sujets à saveur plus locale.

Projet pilote de gouvernance locale en santé et services sociaux

Dernièrement, la MRC Vallée-de-la-Gatineau a déposé son projet pilote de gouvernance locale en santé et services sociaux. Dossier important pour la région et dont le premier ministre était bien au courant et dont les propos semblent confirmer que le projet sera réalisé sou peu.

« Si on parle aujourd’hui de décentraliser des postes, on parle beaucoup de décentralisation en santé. Avec Mme Lamarche, on a parlé du projet pilote de gouvernance locale, de Mme Filion et du CISSSO. On va devoir expliquer c’est quoi décentraliser. Vous savez, je viens de l’entreprise privée et l’idée c’est que c’est beaucoup plus motivant de donner le pouvoir localement, mais en échange d’imputabilité. Concrètement, ça veut dire que si je te donne le choix des moyens, c’est toi qui vas décider comment tu utilises l’argent, mais je vais regarder les résultats et si je ne suis pas content, c’est toi qui vas changer, c’est la personne responsable localement. Ça part de Québec, après il y a les régions et ensuite chaque localité. C’est important de décentraliser. Je suis convaincu que c’est plus efficace, car quand on a une grosse structure, ça devient plus impersonnel et moins efficace. Les gens sont moins motivés », a expliqué le premier ministre.

« La décentralisation, pour moi, ça égale l’efficacité! (…) Christian Dubé et moi sommes d’accord qu’il faut décentraliser plus. » – François Legault

Confirmant que la préfète, Chantale Lamarche, a une rencontre avec le ministre de la Santé, le 2 mars, M. Legault à affirmer haut et fort être en faveur de la décentralisation et promet de s’assurer, avec Josée Filion la présidente-directrice générale du CISSSO, que la décentralisation se mette en branle et que les décisions se prennent localement. « Le mois prochain, il y a un nouveau plan santé, pour refonder le système de santé qui va être basé sur la décentralisation qui sera présentée. (…) Il faut que ça passe par une volonté du ou de la PDG du CISSS de vouloir décentraliser et déjà, dans certaines régions, c’est décentralisé. Ce que je comprends, c’est qu’ici, en Outaouais, il y a encore du travail à faire. »

Dossier de la SOPFEU

Autre dossier majeur dans la Vallée-de-la-Gatineau, les changements entamés par la SOPFEU pour revoir son organisation, dont le transfert de la gouvernance de la base de Maniwaki à Val-d’Or est au cœur des préoccupations.

Sur ce point, M. Legault est resté prudent et a expliqué que « la SOPFEU est une organisation indépendante qui a son conseil d’administration qui nous dit qu’ils seront plus efficaces avec cette réorganisation et qu’il n’y a aucun emploi qui sera perdu ici dans la Vallée-de-la-Gatineau. Je vois mal une intervention de notre part dans ce dossier-là qui touche une société indépendante et je n’ai pas vraiment l’intention d’intervenir dans cette situation. »

Campagne de mobilisation des organismes communautaires

La veille de la visite du premier ministre à Maniwaki, une action de piquetage rassemblant les organismes communautaires de la région s’est tenue dans la ville. Manifestation qui emboitait le pas à la campagne de mobilisation se déroulant partout en Outaouais et qui réclame, de la part du gouvernement de meilleures conditions de travail, un rehaussement et une reconnaissance du travail accompli par les organismes communautaires.

C’est avec le sourire que M. Legault s’est prononcé sur le sujet. « Déjà, on a fait beaucoup depuis trois ans. On a augmenté de 11% le budget des organismes communautaires. Si on enlève l’inflation, il reste tout de même un 7% d’augmentation. Les gouvernements libéraux et péquistes, avant, n’avaient pas augmenté les budgets et je peux dire qu’il y aura une bonne nouvelle pour les organismes dans le prochain budget du 22 mars pour faire un autre pas pour augmenter leur financement. On a eu un grand besoin d’eux durant la pandémie. Ils sont importants pour rejoindre et accompagner certains citoyens. Ça ne sera peut-être pas à la hauteur de ce qu’ils demandent, mais ce sera tout de même une augmentation substantielle quand on regarde ce qui a été fait dans les trois dernières années et ce qu’on va faire dans le prochain budget. »

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