Le nouveau directeur souhaite des partenariats avec les régions

Publié le 29 décembre 2021 par Hélène Desgranges

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Hélène Desgranges

Journaliste de l’Initiative de journalisme local | hdesgranges@lecourant.ca

La pandémie a mené l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais (AAAO) à offrir ses activités littéraires en virtuel, facilitant ainsi la participation des gens hors de Gatineau. Le nouveau directeur, Jean-François Boulé, souhaite conserver cette façon de faire et créer des partenariats. Arrivé de l’extérieur de l’Outaouais, il n’imaginait pas la région aussi grande.

Jean-François Boulé est le nouveau directeur de l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais. Il souhaite joindre les auteurs accomplis et en devenir de la région, mais aussi, poursuivre les médiations culturelles virtuelles pour leur offrir des activités sans se déplacer. (Photo gracieuseté – Jean-François Boulé)

L’Outaouais, « ça se déploie très loin », constate Jean-François Boulé depuis qu’il est en poste à l’AAAO. Le nouveau directeur est arrivé il y a quelques mois et a réalisé que le quart des membres de l’association vit hors de Gatineau. « Ce n’est pas anodin », souligne-t-il. Il entrevoit donc de suggérer la poursuite des activités virtuelles et tentera même d’allier le présentiel à une présentation en ligne de mêmes activités s’il y parvient.

Par exemple, il cite la Fantastique Résidence qui met en vedette un auteur du Québec et de la France et qui offrira des activités en ligne, entre autres. Il sait cependant que les gens ont aussi besoin de retrouver des contacts et donc, des activités en présentielles seront au programme. Lui qui a un parcours d’artiste, en est à son premier poste de directeur à vie, souligne-t-il. Il va donc prendre le temps de comprendre les 32 ans d’existences de l’AAAO avant de se lancer, mentionne-t-il. Mais il souhaite démystifier ce qu’est cette association.

« Moi, je parle davantage d’artistes littéraires que d’auteurs et autrices. » – Jean-François Boulé

Le directeur souhaite valoriser toutes les pratiques littéraires, que ce soit la traduction, la réécriture, les recherches littéraires, la chanson, la bande dessinée ou les pièces de théâtre. L’ex-étudiant en cinéma-BD et création littéraire, qui a aussi travaillé en muséologie et graphisme, aime faire des ponts entre ce qui n’est pas nécessairement relié.

« Je veux dépoussiérer les vieux schémas. » – Jean-François Boulé

Ayant plusieurs cordes à son art, Jean-François Boulé parle de formations, d’inclure les gens qui sont en processus d’écriture et ceux qui ont déjà publié. Il souhaite joindre les gens dans les divers degrés de leur pratique, sachant, entre autres, que de plus en plus de gens tendent vers l’auto-édition. Il pense à une formation pour promouvoir la chaine du livre afin d’aider les gens à fabriquer leur livre de A à Z. Étant donné les difficultés de mise en marché et promotion par la suite, il veut travailler à présenter des chemins de traverse pour ceux qui ont moins de moyens.

Présentement, une grande part du financement de l’organisme lui vient de la Ville de Gatineau, souligne M. Boulé. Malgré tout, il souhaite créer du trafic pour les auteurs plus en périphérie, en amenant les gens vers eux, mais aussi en allant à leur rencontre. Et si le virtuel doit servir, il sera au programme, semble-t-il.

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