Actions contre la violence faite aux femmes
Les 12 jours d’action se concluent par une vigie commémorative à Maniwaki
Les 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes, événement qui revient chaque année, se sont terminés, le 6 décembre, jour de commémoration de la tuerie de Polytechnique, par la traditionnelle vigie commémorative au parc de la Vallée-de-la-Gatineau (Maniwaki), sur le coup de midi.

Malgré des conditions météo qui n’étaient pas invitantes, ce sont plus de 25 personnes qui ont répondu présentes et sont venues soutenir la cause en se présentant près d’un feu de rassemblement pour partager un moment de solidarité en mémoire des femmes disparues et de celles assassinées dans un contexte de violence.
Sur place, on pouvait assister à des prises de paroles dont celle de Mario Danis qui a fait une touchante interprétation du slam de l’auteur David Goudreault, Lettre aux p’tits gars. Deux femmes de la région ont aussi livré d’émouvants témoignages, racontant ce qu’elles ont vécu. Pour agrémenter le tout, les organisateurs, grâce à leurs précieux partenaires, offraient bar à chocolat chaud, café et collations ainsi que des prix de présence.
« Aujourd’hui c’est la commémoration des 12 jours contre la violence faite aux femmes. Le 25 novembre, il y a eu la levée du drapeau à l’hôtel de ville qui donnait le coup d’envoi aux activités. Pendant les 12 jours, que ce soit Maude ou moi, nous nous sommes déplacées sur le territoire pour rencontrer des organismes et faire différentes activités », a raconté Carole Beaudoin de l’organisme Halte-Femme Haute-Gatineau.
Se souvenir de Polytechnique
« Il faut se rappeler qu’il y a 32 ans est arrivée la tuerie de la Polytechnique et c’est pour ça qu’au Québec, on clôt toujours les 12 jours d’action le 6 décembre. La vigie est toujours un moment marquant. C’est quelque chose qu’on répète depuis plusieurs années. Autrefois, on n’avait pas de plaque commémorative, mais il y a quelques années, on en a fait ériger une en mémoire des femmes disparues ou assassinées dans un contexte de violence, ici dans le parc de la MRC. Un hommage aux femmes du territoire qui a été conçu par Donald Doiron », a ajouté Maude Bélair du CALACS Vallée-de-la-Gatineau.
Durant les 12 jours, le Comité-Femmes Vallée-de-la-Gatineau tente d’offrir le plus d’actions possible. « Parfois, actions et activités sont dirigées plus directement vers la clientèle des différents organismes et de leurs femmes. Nous, au CALACS, on a eu une conférence, cette année, pour nos femmes. Un peu dans un but d’éducation populaire pour démystifier ce qui a trait aux violences faites aux femmes », a précisé Mme Bélair.
Du côté de Mme Beaudoin, cette année, l’événement prenait encore plus d’importance puisque 2021 a connu 18 féminicides à ce jour. « C’est pour ça que c’était encore plus important d’être là aujourd’hui. On a pensé à peut-être annuler à cause du mauvais temps, mais c’est trop important avec toutes ces femmes qui sont décédées dans un contexte de violence conjugale. Il fallait absolument le faire et braver la température », a-t-elle affirmé.
La Vallée ne fait pas exception
Selon Mme Beaudoin, la Vallée-de-la-Gatineau comme le reste du Québec n’échappe pas à cette triste réalité. « On a un territoire, qui, comme partout, connait de la violence conjugale. Plus, moins, difficile à dire, mais on a une réalité particulière. La problématique est présente et on a des gens qui la nomment, d’autres qui n’osent pas. Il y en a qui viennent en atelier pour trouver du réconfort plutôt que de dire vivre de la violence et il y en a qui arrivent chez nous et qui ne réalisent même pas qu’ils sont dans une situation de violence et qui le découvrent. »
Il est important de mentionner que cette année, un lourd symbole était présenté lors de la vigie. « Entendre dire que des femmes sont décédées en contexte de violence conjugale, on commence à y être habitué et on en prend moins conscience. On a donc fait un petit cercueil dans lequel on a mis le nom de chaque femme décédée dans ce contexte durant la dernière année au Québec. Sur la chanson de Roxane Bruneau Le secret, on va l’ouvrir et les deux fleurs, dans le bas de celui-ci, représentent les deux enfants qui ont été tués dans un contexte de violence conjugale », a expliqué Mme Beaudoin.
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