Des médailles pour actes méritoires pour les combattants de Maniwaki et Mont-Tremblant

Publié le 21 octobre 2021 par Hélène Desgranges

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Hélène Desgranges

Journaliste de l’Initiative de journalisme local | hdesgranges@lecourant.ca

47 employés de la Société de protection de la forêt contre le feu (SOPFEU) ont été reconnus par le ministère de la Sécurité publique du Québec pour leur participation à une mission réalisée en Australie à l’hiver 2019-2020. Des employés des bases de Maniwaki et de Mont-Tremblant font partie de ceux-ci.

Près de 50 employés de la SOPFEU ont reçu une médaille ou une reconnaissance pour acte méritoire pour leur déploiement en Australie en 2019-2020. C’est la première fois que cela arrive. (Photo gracieuseté – SOPFEU)

Cette marque d’appréciation, peut-on lire dans le communiqué émis par la SOPFEU, s’inscrit dans le cadre de la Journée nationale de reconnaissance des pompiers et pompières 2021, dont la cérémonie officielle a eu lieu à Québec. À cette occasion, 46 employés de la SOPFEU se sont vu remettre une Médaille pour acte méritoire et une employée a reçu une Citation de reconnaissance pour avoir facilité leur travail lors d’un déploiement à l’autre bout de la planète, explique la SOPFEU.

La mission en Australie était une première pour la SOPFEU. Planifier et organiser un tel déploiement hors saison était d’ailleurs tout un défi, affirme l’organisme. Il aura fallu rappeler des pompiers forestiers au travail en plein mois de décembre, alors que bon nombre d’entre eux vaquaient à d’autres occupations en cette période de l’année, explique la SOPFEU dans son communiqué.

Loin de chez eux pendant près d’un mois

Stéphane Caron, coordonnateur aux communications à la SOPFEU, confirme que sur les 47 employés, 2 de la base d’opérations de Mont-Tremblant et 8 de celle de Maniwaki ont reçu la médaille pour acte méritoire. De plus, l’agente à la prévention et aux communications pour la région de l’Ouest (basée à Maniwaki), Mélanie Morin, a reçu une Citation de reconnaissance pour avoir facilité le travail des équipes lors de ce déploiement.

M. Caron mentionne que Mélanie Morin a été déployée en Australie pour agir comme officière à l’information pour le Centre interservices des feux de forêt du Canada (CIFFC) afin de gérer les nombreuses demandes médiatiques qui parvenaient d’un peu partout au Canada.

Une première fois outre-mer

Bien qu’elle ait accompli plus d’une dizaine de voyages à l’extérieur du Québec dans le cadre de son travail à la SOPFEU, Mélanie Morin confirme que c’était la première fois outre-mer. « Chaque province fournissait des gens », mentionne l’agente aux communications. « Le 1er janvier, ils ont demandé mon aide, puis vers la mi-janvier, ils m’ont demandé d’aller sur place en Australie. Là-bas, j’étais porte-parole pour répondre aux médias, j’écrivais les communiqués, je m’occupais des réseaux sociaux », énumère Mme Morin. Au total, elle aura prêté main-forte au CIFFC pendant 7 semaines.

« Je ne sentais pas que c’était le temps d’avoir une reconnaissance, c’est mon métier. » – Mélanie Morin

Bien que non attendue, Mélanie Morin a tout de même trouvé plaisant et valorisant de recevoir cette attention. C’est d’ailleurs aussi la première fois que des employés de la SOPFEU reçoivent ces médailles et reconnaissances, souligne Stéphane Caron.

Même si le travail demeurait le même là-bas, Mélanie Morin ne minimise pas les risques de la profession. Là où ce fut un sacrifice, mentionne-t-elle, c’est pour ceux qui ont dû laisser ici leurs familles pendant 38 jours en étant partis aussi loin. « On aurait pu rester ici, on n’était pas obligés », rappelle-t-elle.

Au-delà du risque et du sacrifice, elle témoigne que la plupart des employés qui ont accepté de retourner au travail cet hiver-là se trouvaient chanceux d’être là, de pouvoir aider. « On ne veut jamais que les gens vivent ça », dit-elle en parlant des incendies de forêt. Pour l’équipe du Québec, mentionne Mélanie Morin, ce fut décidément une opportunité de découvrir d’autres techniques d’intervention et de travail.

Pour la SOPFEU, cette reconnaissance revient aussi à toute l’équipe qui a entouré cette mission et cette expertise découverte outre-mer, croit l’organisme, sera bénéfique pour la SOPFEU et pour le Québec. Aux yeux de la SOPFEU, cette mission a également été l’occasion de faire valoir l’expertise québécoise en matière de protection des forêts contre le feu.

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