Nouveau maillage réussi de L'ARTERRE
L’amour est « dans le pré » de la Vallée!
Qu’arrive-t-il lorsqu’un garçon élevé sur une ferme ontarienne rencontre une jeune femme prête à le suivre, et que tous deux cherchent où s’établir pour réaliser un projet de ferme laitière et élever leur famille? Eh bien, L'ARTERRE (dont la gestion dans la région est assurée par la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau) met tout en place pour que le rêve devienne réalité!
Ce n’est pas un conte de fée, loin de là. Faire l’acquisition d’une ferme laitière sans être la relève d’une famille qui soit encore dans le domaine n’est pas facile. Francis St-Onge, 26 ans, et Julie-Ange, 20 ans, en savent quelque chose. Alors résidents de Plantagenet en Ontario, c’est un ami qui leur a parlé de L’ARTERRE.
L’ARTERRE est un programme de jumelage qui met en contact des gens désirant se lancer en agriculture et des propriétaires à la recherche de relève pour leur entreprise. Mais L’ARTERRE, c’est plus que cela, et les nouveaux propriétaires d’une ferme laitière à Bois-Franc en témoignent : « C’est Charles-Antoine Besner qui nous a aidés à nous y retrouver à travers tous les programmes et les occasions à saisir. » Charles-Antoine est l’agent de maillage de L’ARTERRE dans la région. Grâce à son aide et à un fonds que le jeune couple avait pu se constituer en vendant sa maison en Ontario, celui-ci a pu acquérir les équipements, le troupeau et le quota laitier de Pierre Côté, qui exploitait depuis six ans une ferme laitière de 81 hectares et de 31 kg de MG/jour, et ayant auparavant appartenu à Roger Pilon. Maintenant opérée sous le nom de Ferme St-Onge, celle-ci est située en plein cœur de la municipalité de Bois-Franc dans la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau. Le couple opère la ferme qu’il a louée depuis le mois de septembre 2021.
Une nouvelle famille heureuse ici
Francis a grandi sur une ferme. Malheureusement, à l’âge de 16 ans, les plans familiaux ont changé et il n’a pas pu prendre la relève. Passionné, il est allé étudier dans le domaine et a ensuite parfait son expérience en travaillant dans des fermes. Il ne pensait pas alors devenir propriétaire d’une ferme laitière au Québec. C’est en s’inscrivant sur le site de L’ARTERRE que Julie-Ange et lui ont pu découvrir cet endroit qu’est Bois-Franc.
À deux heures et demie de route de leur famille, ils ne s’ennuient pas. « On a de la visite toutes les fins de semaine, jusqu’à maintenant », raconte Julie-Ange qui traîne l’odeur de bons biscuits sortis tout droit du four!
Le jeune couple a pour projet d’augmenter graduellement ses kg de MG/jour et d’acheter la terre d’ici cinq ans, mais ils ont aussi l’œil sur l’érablière de l’endroit qui est fonctionnelle et qu’ils désirent exploiter.
« Les gens du coin sont accueillants et prêts à nous aider. » Julie-Ange
Les deux amoureux ont en main les noms de propriétaires d’érablières et prévoient leur rendre visite pour apprendre l’acériculture, un domaine dans lequel ils n’ont jamais œuvré.
Leur petite fille de 18 mois ne semble pas représenter un frein à leurs projets. « Elle nous suit partout; sur le tracteur, dans l’étable. Elle adore ça! », souligne Julie-Ange, qui a décidé de demeurer à la maison pour prêter main forte dans le projet dont elle est copropriétaire. Étudiante en biotechnologie, loin de son domaine d’étude, elle a cependant une certaine expérience terrain pour avoir travaillé pendant huit ans dans une fraisière.
Tous ne se qualifient pas pour L’ARTERRE
Francis et Julie-Ange se sont qualifiés facilement pour L’ARTERRE grâce à leur expérience terrain, mais ce ne sont pas tous les aspirants ni tous les propriétaires qui y arrivent. « En ce moment, explique Charles-Antoine Besner, il y a 38 inscriptions issues de la Vallée. De ce nombre, seulement 11 sont actuellement qualifiées. » Puisque les maillages peuvent s’effectuer partout au Québec, l’agent a accès à une banque de possibilités partout dans la province.
Au Québec, 103 candidatures sont comptabilisées à L’ARTERRE et de ce nombre, 25 seulement sont qualifiées. « Si le plan d’affaires ne tient pas, si le projet n’est pas réaliste ou réalisable, si les aspirants n’ont pas de mise de fonds ou d’expérience, tous ces aspects sont pris en compte et font en sorte que certaines personnes ne se qualifieront pas », explique M. Besner. C’est la même chose pour les propriétaires : certains ne sont pas décidés entre une location ou une vente, ou n’ont pas fait évaluer leur terre et réduisent ainsi leurs arguments de vente. L’ARTERRE accompagne chaque intéressé dans ces démarches. Présentement, deux jumelages réussis ont eu lieu dans la Vallée-de-la-Gatineau, et neuf en Outaouais. « Pour qu’un jumelage comme celui de Bois-Franc ait lieu, il faut beaucoup de travail et de compromis de chaque partie », précise l’agent.
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