Comité d’urgence SOPFEU-base de Maniwaki
La démission du président Pierre Cormier demandée
Lors d’une conférence de presse tenue à Gracefield le 1er septembre dernier, les membres du comité d’urgence SOPFEU-base de Maniwaki, avec l’appui des élus de la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau, de l’Outaouais et des Laurentides, ont exigé une intervention du premier ministre François Legault, un transfert de dossier et la démission du président de la SOPFEU.

Le comité d’urgence a demandé au premier ministre d’intervenir immédiatement, de transférer le dossier de la base de Maniwaki à un autre ministre que celui des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour, qui en est responsable présentement.
Le comité d’urgence considère qu’il a failli à sa tâche qui était d’exiger l’arrêt des procédures de transfert de gouvernance en cours, et ce, jusqu’à la fin de la saison actuelle des feux.
De plus, le comité d’urgence demande à M. Legault, non seulement de mettre fin au silence des députés de l’Outaouais dans le dossier, mais aussi d’exiger la démission du président du conseil d’administration de la SOPFEU, Pierre Cormier, pour manque grave à ses responsabilités de président.
Nuire à une région dévitalisée
L’inertie du gouvernement et de la SOPFEU dénoncée par le comité d’urgence aurait déjà causé des pertes économiques dans la Vallée-de-la-Gatineau. Les chiffres avancés se baseraient sur des données financières de la SOPFEU, a assuré Jean-Paul Gélinas porte-parole du comité d’urgence.
« Avant, les avions de type CL-415 étaient toujours à Maniwaki. Maintenant, on ne les voit plus, ils sont à Val-d’Or », a mentionné Mike McConnery, le président de la Chambre de Commerce de Maniwaki et la Vallée-de-la-Gatineau (CCMVG). Il ajoute que « Les pilotes, les co-pilotes, les mécaniciens… Ils louaient six chambres dans la Vallée quand ils venaient, mais plus maintenant. À cela s’ajoutent les restaurants et leurs autres dépenses ».
L’ombre de Val-d’Or
Francine Fortin, mairesse de Maniwaki et membre du comité d’urgence, entend parler du dossier régulièrement par les citoyens qui se disent inquiets. Lors de la conférence, elle a tenu à rappeler au premier ministre les investissements importants réalisés dans la région pour répondre aux besoins de la SOPFEU au fil du temps. « Je vous affirme que nous sommes en mesure de développer selon les orientations exigées du conseil d’administration », a-t-elle soutenu.
« On ne se fera pas berner », était le message véhiculé par tous les intervenants, chacun dans ses mots. Jean-Paul Gélinas s’est offusqué que la SOPFEU ne mette jamais par écrit ce qu’elle dit et s’est montré mécontent de la gestion du dossier par le député de Gatineau, Robert Bussière.
Renaud Gagné, directeur d’Unifor qui représente des travailleurs de la SOPFEU, était accompagné de certains employés lors de la conférence. Il a d’abord rappelé avoir été président du comité d’urgence alors que des acquis risquaient d’être perdus dans la Vallée en 1992. Il a expliqué que les employés ne veulent pas travailler avec les dirigeants de Val-d’Or de peur de se faire berner. En travaillant avec Val-d’Or, explique le syndicaliste, les employés de la région deviennent des aidants ou sont là en support. En ce sens, au lieu de travailler 12 heures lors des feux de forêt en ayant la possibilité de faire des heures supplémentaires, ils se retrouvent à se tourner les pouces et à ne faire que 8 heures de travail.
100% des pompiers forestiers représentés par Unifor seraient en total désaccord avec ce qui se passe à Maniwaki, mentionne M. Gagné. « À voir ce qui se passe à Val-d’Or alors que la base de l’endroit fait revenir des retraités pour aider la direction, on a raison de croire que personne n’avait réfléchi la décision et qu’elle n’était pas planifiée », ajoute-t-il.
Renaud Gagné soutient que les équipes de Maniwaki sont à la hauteur des demandes à venir. Entre autres, pour ce qui est d’intervenir dans les circonstances reliées à la sécurité publique.
Coupures de postes à prévoir?
Chantal Lamarche, préfète de la MRC et membre du comité d’urgence, a pour sa part avancé que sept postes seraient appelés à disparaitre dans les trois à cinq prochaines années à Maniwaki. Cette information lui aurait été transmise par des gens à l’interne de l’organisme dont elle veut protéger l’identité, mentionne-t-elle.
Le poste de directeur déjà aboli, viendraient ensuite, sans ordre connu, le chef des opérations terrestres, le chef opérateur aérien, le contrôleur aux équipements et infrastructures, le contrôleur, l’adjoint administratif, l’agent à la prévention et aux communications, le technicien à la logistique, un poste d’agent et un poste d’aéropointeur dont l’abolition semble moins certaine.
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