Politique fédérale
Justin Trudeau déclenche des élections
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a demandé le 15 août à la gouverneure générale Mary Simon la dissolution du Parlement. Les élections fédérales sont déclenchées et le scrutin aura lieu au terme de 36 jours de campagne, le 20 septembre.
Devant Rideau Hall à Ottawa, le chef libéral a pris la parole pour demander aux Canadiens d’aider son parti à former un gouvernement « progressiste et ambitieux ».
« Que ce soit pour continuer nos efforts de vaccination ou pour le soutien offert aux gens jusqu’à la fin de cette crise, tous les Canadiens doivent choisir comment on va terminer notre lutte contre la COVID-19, et comment on va rebâtir en mieux. » – Justin Trudeau
Vantant l’action de son gouvernement depuis sa réélection en 2019 à la tête d’un gouvernement minoritaire, M. Trudeau a estimé avoir « choisi d’être là pour les familles et les travailleurs » depuis le début de la crise de la COVID-19.
Une décision fortement critiquée
Le chef des conservateurs, Erin O’Toole n’a pas manqué de railler le discours de son adversaire, en jugeant que « son seul souci est d’obtenir une majorité » pour « rester au pouvoir » et « se donner la priorité au lieu d’offrir au Canada le solide leadership dont nous avons actuellement besoin ».
« Cette élection est importante. Vous avez le choix entre la politique du pareil au même de Justin Trudeau appuyé par le NPD, le Parti vert et le Bloc québécois – ou le Plan de rétablissement du Canada des conservateurs. » – Erin O’Toole
Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet a lui aussi condamné « l’obstination » du premier ministre sortant à déclencher des élections, un choix « irresponsable » d’après lui, alors que les nuages du variant Delta font craindre une quatrième vague de COVID-19. Il a toutefois affirmé que ses troupes et lui sont « prêts ».
« Nous avons maintenant un bilan irréprochable pour démontrer que notre approche constructive de propositions pour le Québec est gagnante pour les Québécois. » – Yves-François Blanchet
Même son de cloche de la part des néodémocrates. Leur chef Jagmeet Singh croit que M. Trudeau « veut donner l’impression qu’il se soucie des autres » mais « sans donner suite à ses promesses ». Il avertit que ce sont les Canadiens qui paieront le prix de sa réélection.
« Après six ans de Justin Trudeau, la vie n’est pas plus facile pour la plupart d’entre nous. Les seules personnes qui semblent prospérer sont les milliardaires qui se sont enrichis grâce à la pandémie. Nous devons bâtir une relance qui profite à tout le monde, pas seulement à celles et ceux qui sont au sommet. » – Jagmeet Singh
Annamie Paul, cheffe du parti vert du Canada, a soufflé sur les mêmes braises en attaquant « la folie » de Justin Trudeau de déclencher des élections en ce moment.
« Nous sommes un parti qui relèvera le défi, réparera les dommages économiques et sociaux causés par cette pandémie dévastatrice et assurera la prospérité à venir du Canada en bâtissant une société résiliente qui sera mieux protégée en cas de nouvelle catastrophe. » – Annamie Paul
« Il s’agit d’une campagne électorale injustifiée et non désirée et nous ne devrions pas nous surprendre si l’électorat demeure apathique », a-t-elle mis en garde.
La situation dans Pontiac
Dans la circonscription fédérale de Pontiac en Outaouais, qui englobe les municipalités régionales de comté (MRC) de La Vallée-de-la-Gatineau, de Pontiac, une grande partie de celle des Collines-de-l’Outaouais et un secteur de la ville de Gatineau, le député libéral William Amos, élu en 2015 et réélu en 2019, a récemment fait savoir qu’il ne serait pas de la course.
Même s’il avait affirmé en juillet être prêt à se représenter, les incidents publics l’ayant impliqué plus tôt dans l’année à deux reprises semblent avoir eu raison de lui. Rappelons que M. Amos avait été aperçu nu une première fois, puis en train d’uriner une seconde fois, alors qu’il participait virtuellement à des activités dans le cadre de ses fonctions de député.
Au moment d’écrire ces lignes, le nom de la personne candidate pour le parti libéral du Canada (PLC) dans Pontiac n’était pas encore connu.
En revanche, du côté des conservateurs, Michel Gauthier a fait savoir tôt dans l’année son intention de devenir le prochain député à la tête de la circonscription. Au déclenchement des élections, Shaughn McArthur a annoncé qu’il serait le candidat représentant le parti vert du Canada (PVC). On ignorait à ce moment le nom des candidat(e)s du Bloc Québécois (BQ) et du Nouveau parti démocratique (NPD).
En 2019, après quatre années comme député, William Amos avait été réélu avec 48,9% des suffrages, devant le candidat du parti conservateur, Dave Blackburn, qui avait récolté 16,8% des voix. Derrière eux, Jonathan Carreiro-Benoît avait obtenu 16,1% des voix pour le Bloc, tandis que Denis Giroux du NPD fermait la marche avec 10,5% des votes.
Le Parlement avant sa dissolution
À sa dissolution dimanche, le Parlement canadien comptait 155 députés libéraux, 119 conservateurs, 32 bloquistes, 24 néodémocrates, 5 indépendants et 2 verts. Pour obtenir la majorité absolue et espérer former un gouvernement majoritaire, un parti doit remporter 170 sièges au minimum.
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