École Reine-Perreault de Blue Sea
Une école à volet alternatif de la région et son succès
D’une école fermée à une école qui devra refuser des gens lors de la prochaine année scolaire, il y a toute une différence. Cette différence, c’est chaque jour que les enseignantes de l’école Reine-Perreault de Blue Sea la font. La pédagogie par projet est plus exigeante pour le personnel, mais tellement stimulante à ce qu’il parait.
Il y a environ deux ans que l’école Reine-Perreault de Blue Sea a rouvert ses portes avec un volet alternatif. Il aura fallu autant d’années à un comité pour parvenir à mettre en branle ce projet. Bien qu’à la fin de l’année, les élèves qui ont fréquenté une école à volet alternatif doivent réaliser les mêmes examens ministériels que les autres enfants du réseau scolaire régulier, au cours de l’année, les évaluations se font plutôt qualitativement que par des notes.
Les manuels scolaires sont remplacés, dans une telle école, par de la pédagogie par projets. Cela demande aux enseignants de ces milieux, beaucoup de flexibilité d’adaptation et de confiance en soi, explique Adrienne Perrin, enseignante qui a participé à l’élaboration du projet d’école depuis le début.
Si au départ, le Centre de services scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais (CSSHBO) a eu beaucoup de questions et a demandé au comité organisateur de revoir son concept à plusieurs reprises, c’est dans une optique de valoriser les écoles des petits milieux que la région a finalement choisi d’aller de l’avant, souligne Mme Perrin. Dès la première année, 45 élèves ont fréquenté l’école de Blue Sea. En 2021, ce nombre s’élève à 60 et l’an prochain, l’enseignante craint que l’établissement doive refuser des élèves.
Certains parents désirent ce mode d’enseignement pour leurs enfants et les ont inscrits à Blue Sea même s’ils vivent à Kazabazua, Cayamant, Bouchette ou Maniwaki, donne en exemple l’enseignante. Une école à volet alternatif demande une implication du parent. À Blue Sea, ceux-ci doivent s’impliquer à raison de deux heures par mois. Certains choisissent d’aider en classe et d’autres développent des projets ou fabriquent du matériel à la maison. D’autres, cependant, ne s’impliquent toujours pas et il s’agit là d’un objectif à atteindre pour l’équipe-école.
« Certains parents n’ont pas fait ce choix du volet alternatif. » – Adrienne Perrin
Comme certains sont obligés par leur centre de services scolaire d’envoyer leur enfant à l’école Reine Perreault, le goût de s’impliquer y est moindre, croit Mme Perrin. Les enseignantes travaillent donc très fort à les rallier aux différents projets et croient que ça viendra avec le temps. La Municipalité a d’ailleurs appuyé le projet et aucun parent n’a émis d’inquiétude à l’ouverture de l’école, mentionne Mme Perrin.
Dernièrement, l’école de Blue Sea s’est démarquée en remportant le Défi Ose Entreprendre, volet régional. Au total, l’école avait présenté une dizaine de projets. C’est celui de la classe extérieure qui a remporté les honneurs. Production maraichère, fabrication de cabanes, organisations de collectes de fonds sont tous des projets qui ont été créés par les élèves de l’école.
Leur milieu de vie scolaire permettant aux élèves de bouger beaucoup plus pendant la journée, Mme Perrin croit que cette formule vient aussi en aide aux enfants de l’école qui ont un diagnostic de trouble d’apprentissage avec hyperactivité (TDAH), par exemple. À cette école, on apprend les mesures avec un mètre dans la cour d’école ou avec d’autres objets et non pas avec une règle sur une feuille. De quoi réjouir les plus actifs!
Voir plus de : Actualités
Un appel à la vigilance face aux collisions
Le mois de novembre, tout comme le mois d’octobre, est particulièrement propices aux collisions avec la grande faune en raison …
Votre journal suspend ses activités
Chers lecteurs et lectrices, Malgré la fidélité que vous nous avez démontrée au cours des dernières années, nous vous informons que …
Un nouveau roman pour Marie Paquette : Ma vie au grand jour
L’auteure Marie Paquette est de retour avec son dernier roman, Ma vie au grand jour aux Éditions Marie-Guy.