Québec garde la bride serrée pour la relâche scolaire
L’Outaouais passera en zone orange le 22 février
Québec annonce qu’en vertu d’une situation épidémiologique stable et de la recommandation de la Santé publique, la région de l’Outaouais passera au palier orange le 22 février. Il s’agit de la seule région à changer de palier d’alerte, et ce, jusqu’au 8 mars minimalement.
Pour les régions de Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Mauricie et Centre-du-Québec, la situation s’est améliorée, c’est vrai, mais aucune n’est assez stable depuis assez longtemps pour que le gouvernement prenne un risque en la faisant passer à l’orange. « Il faut se donner encore quelques semaines et, si la situation est restée stable, on va pouvoir faire passer certaines régions à l’orange après la semaine de relâche », a indiqué François Legault.
Quels changements?
– Le couvre-feu est désormais en vigueur de 21h30 à 5h du matin
– Les restaurants peuvent ouvrir, avec un maximum de 2 adultes par table qui peuvent être accompagnés de leurs enfants d’âge mineur. Un registre de la clientèle doit être tenu.
– Les activités sportives et récréatives (ski, cours de ski, raquette, patin, hockey libre, etc.), incluant les activités, les cours et les entraînements guidés, sont permises à l’extérieur dans des lieux publics pour les personnes d’une même résidence, ou pour un maximum de 8 personnes de résidences différentes. Une personne responsable de l’encadrement peut s’ajouter pour assurer la supervision ou l’animation. Ces activités doivent se dérouler dans le respect de la distanciation sociale.
– Les activités organisées dans un endroit public restent interdites, sauf pour les funérailles (maximum de 25 personnes excluant les travailleurs de l’entreprise de services funéraires et les bénévoles dans le bâtiment ou à l’extérieur de celui-ci). La tenue d’un registre des présences est obligatoire.Les lieux de culte peuvent ouvrir, mais toutes les activités religieuses sont limitées à 25 personnes maximum.
Autres mesures en place en zone orange.
Pas de barrages
Le premier ministre a également annoncé qu’il n’y aurait pas de barrages policiers entre les régions, mais a appelé les citoyens à se responsabiliser et à ne pas se retrouver en-dehors de leur bulle familiale dans un chalet. Il a rappelé que le couvre-feu et l’obligation de demeurer dans sa bulle familiale demeurent et que la police y portera une attention particulière durant la relâche.
Enfin, le premier ministre a rappelé qu’il n’était pas recommandé de faire garder les enfants par leurs grands-parents durant la relâche scolaire et a demandé aux employeurs de faire preuve de collaboration. « Je leur demande d’être accommodants et de permettre à leurs employés qui ont des enfants de prendre des congés », a-t-il déclaré.
La crainte des variants
Quatre facteurs justifient la décision du gouvernement de jouer de prudence pour le moment. Le premier est l’apparition de plus en plus de cas de variants du coronavirus, en particulier la souche britannique qui inquiète, car elle est plus contagieuse que celle à laquelle le Québec a fait face jusqu’à présent. Sur 927 tests positifs séquencés récemment par la Santé publique, 86 cas de variants ont été détectés, selon le Dr Arruda.
Les autres facteurs mentionnés par le premier ministre Legault sont l’épuisement des travailleurs de la santé, le nombre toujours élevé d’hospitalisations et la plus grande mobilité des Québécois sur le territoire durant la semaine de relâche, qui débute le 27 février.
Assouplissements en zones rouges
À quelques jours de la semaine de relâche scolaire, le gouvernement annonce aussi plusieurs allégements des mesures sanitaires en zone rouge. Le couvre-feu est maintenu, mais les salles de cinéma ainsi que les piscines et les patinoires intérieures pourront rouvrir.
En conférence de presse le 16 février, le premier ministre François Legault a annoncé qu’il voulait, de cette façon, assurer des loisirs aux enfants pour la semaine de relâche. Ces activités devraient demeurer autorisées par la suite, « jusqu’à preuve du contraire », selon le chef du gouvernement provincial.
Précisons cependant qu’aucun sport d’équipe, tel le hockey, ne sera autorisé dans les arénas pour le moment. « On est très conscients des effets pervers d’empêcher les jeunes de faire du sport, a déclaré le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda. Mais pour l’instant, on se concentre sur la relâche. Après le 8 mars, ce sera autre chose. »
Quant aux salles de cinéma, la santé publique a évalué qu’il s’agissait d’une activité « à moindre risque », pourvu que les consignes suivantes soient respectées: port obligatoire du masque de procédure, respect des deux mètres et maximum de 250 personnes par salle, même dans les salles de très grande taille. Il n’y aura aucune vente de nourriture et aucun rassemblement ne doit être toléré avant, pendant ou après les projections.
Faut-il s’attendre, après la relâche, à voir d’autres régions passées en zone orange? Le gouvernement n’exclut rien, mais il y a trop d’inconnu à l’horizon en ce moment pour se prononcer.
« Ça dépend de la vitesse de la vaccination. Si on réussit en mars à vacciner à peu près tout le monde de plus de 65 ans, et si on reçoit toutes nos doses pour le 31 mars comme supposées, on devrait être en voiture », indique François Legault.
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