Exposition Recycl’art
Une première apparition à Maniwaki
Existant depuis 2004, le festival Recycl’art s’est arrêté pour la toute première fois à Maniwaki, le 27 août dernier, belle initiative des organisateurs du festival qui souhaitent ramener l’événement en région.
C’est dans le but de permettre à des artistes de redonner vie à des matériaux et des «déchets» issus de l’industrie, de l’environnement, de la nature et de l’activité humaine que le Centre d’Art Contemporain de l’Outaouais (CACO) a créé l’événement Recycl’art il y a quatorze ans. Un retour en régionInitialement, le festival est né à Montpellier où il a eu lieu pendant huit ans avant de se déplacer vers Gatineau, à des fins de financement, pour les éditions de 2015, 2016 et 2018. Cette année, après sa parution dans la ville de Gatineau, l’événement s’est rendu à Maniwaki. «Ce qui nous a amené à revenir en région, c’est que ça a commencé en région. On ne veut pas donner l’impression qu’on a volé quelque chose au milieu rural pour l’amener dans la grande ville», explique Gaston Therrien, président du CACO. M. Therrien souligne que le comité est en attente d’une réponse concernant une demande de financement qui permettrait au festival de visiter quatre villages de l’Outaouais dont Val-des-Bois et Denholm. Selon lui, cette initiative serait grandement appréciée de plusieurs puisque ce sont des dizaines de milliers de personnes qui se seraient rendues à Montpelliers pour voir les expositions de Recycl’art lorsque le village en était l’hôte. Denis Marceau, artiste originaire de Denholm et membre du comité organisateur de l’événement, souligne que c’est une fierté pour lui que le festival revienne en région et fasse un arrêt à Maniwaki. Déménager vers la grande villeC’est dans le but d’aller chercher du financement de plusieurs organismes et de la ville en particulier que M. Therrien avait déplacé le festival à Gatineau pour, entres autre, être en mesure de verser des cachets aux artistes. Auparavant, ces derniers ne recevaient aucune compensation que ce soit pour le temps investit, pour les matériaux utilisés ou pour les déplacements. «Cette année, c’est 1000$ qui a été remis à chaque artiste ce qui leur permet de créer des œuvres peut être un peu plus majeures», souligne M. Therrien. À cela s’ajoute un cachet de 400$ pour les artistes ayant exposé leur œuvre en région. Les artistes investissent énormément de temps et d’efforts dans ces œuvres et c’est une des raisons pour lesquelles poursuivre l’exposition en milieu rural après un passage à Gatineau est d’autant plus significatifs pour eux explique M. Marceau: «Après qu’on ait présenté nos œuvres à Gatineau, quel est le but de tout ce travail? Le fait de les promener leur donne un certain cachet et une valeur supplémentaire». Ainsi, plus il y a de gens qui voient les créations, plus le travail investi en a valu la peine. Critères Pour qu’une œuvre soit exposée dans le cadre de Recycl’art, celle-ci doit être faite d’un minimum de 80% de matériaux «récupérés», à ne pas confondre avec «recyclés». On parle donc de matériaux ayant déjà servit à autre chose comme des lames de scies, par exemple. Un jury de trois spécialistes surveille soigneusement le travail des artistes afin de s’assurer de la conformité de chaque création. «On a eu 34 dossiers soumis cette année, et 27 ont été acceptés», mentionne le président du CACO. Pour les artistes, cette contrainte rend le défi intéressant, explique Denis Marceau.En plus de devoirs travailler dans un optique de récupération, les artistes doivent respecter un thème différent à chaque édition, ce qui ajoute un aspect original à l’exposition. «Les artistes nous livrent des messages totalement différents à partir d’un même thème. C’est fascinant», souligne M. Therrien avant d’affirmer que l’édition 2018 est celle qui l’a impressionné le plus jusqu’à présent. «Réflexion» est le thème de Recycl’art 2018. Et après?Qu’advient-il de ces œuvres une fois le festival terminé? Alors que certaines sont vendues ou exposées, d’autres sont démontées pour servir à nouveau dans de futures créations. Ainsi, le concept d’œuvres faites de matériaux récupérés se perpétue, indéfiniment. L’œuvre de Mélodie Coutou illustre la douche froide quotidienne que sont les mauvaises nouvelles déversées par les médias.
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