Registre québécois des armes à feu
Des ajustements, mais pas question d’abolition
Le registre québécois des armes à feu suscite débats et réactions. Le 23 janvier dernier, la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a fait l’annonce que le gouvernement Legault ferait des ajustements au registre, mais qu’il n’était nullement question de l’abolir.
Le 29 janvier était la date limite pour faire sa demande d’immatriculation. La Loi sur l’immatriculation des armes à feu est entrée en vigueur le 29 janvier 2018 et toute arme à feu sans restriction présente sur le territoire du Québec devra de ce fait être immatriculée. Cette catégorie d’armes, qu’on nomme aussi «armes d’épaule», regroupe généralement les carabines et les fusils de chasse.Pour réduire les irritants administratifs dénoncés par les chasseurs, le gouvernement Legault a accepté d’apporter des ajustements au registre des armes à feu. La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, le 23 janvier dernier, a fait une annonce voulant que les changements apportés par la CAQ toucheront le numéro unique de l’arme, sa longueur et la durée de déplacement nécessitant d’en informer les autorités. Ces changements correspondent précisément aux demandes faites par la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs.La ministre a aussi rappelé l’importance de l’immatriculation des armes à feu sans restriction et l’obligation qu’ont les propriétaires de ces armes de se conformer à cette loi, à défaut de quoi, des sanctions pourront s’appliquer à compter du 30 janvier prochain.Consciente qu’il existe une opposition face au registre, elle a réaffirmé que son gouvernement se fait un devoir d’être à l’écoute de la population. «C’est ce qu’on fait aujourd’hui, parce qu’il faut dire aussi que le précédent gouvernement libéral a adopté cette loi sans tenir compte des points de vue des citoyens et des partis d’opposition, qui réclamaient des modifications. Donc, nous agissons différemment», a précisé la ministre lors de son point de presse. Accompagnée de Martin Prudhomme, de de la Sûreté du Québec, de la porte-parole du collectif PolySeSouvient, Heidi Rathjen, et du directeur de la Fédération des chasseurs et pêcheurs du Québec, Alain Cossette, la ministre a aussi affirmé : «Ce qu’on veut faire, c’est simplifier l’application [du registre]. Le registre est là pour rester, il n’est aucunement question de l’abolir».Tous contre un registre québécois des armes à feuLe collectif citoyen «Tous contre un registre québécois des armes à feu» a pris connaissance des amendements proposés par la ministre et déplore vivement qu’un gouvernement aussi redevable au vote des régions ne se souvienne pas que ce sont justement ces régions qui sont les plus opposées au registre.«Nous ne saurions aussi passer sous silence que cette loi inutile, coûteuse et injuste a été adoptée de force par l’ancien gouvernement libéral qui avait imposé le bâillon, tout comme l’opposition officielle de l’époque, le PQ et QS, qui ont tous suivi une ligne de parti dure à ce sujet. Rappelons que la CAQ avait autorisé le vote libre, sachant pertinemment que même s’ils votaient en bloc contre la Loi 64, celle-ci serait adoptée quand même (…) Le gouvernement Legault a raté la plus belle occasion de corriger une énorme erreur du passé. Pour en rajouter, le gouvernement Legault est passé à côté de l’occasion rêvée pour éviter la même erreur que le gouvernement fédéral, soit celle du défunt registre d’armes d’épaules du Canada qui a coûté plus de 2 milliards de dollars», a clamé le groupe.Le collectif citoyen dénonce toujours cette loi qui, selon eux, «fait des 500 000 propriétaires d’armes à feu du Québec des cibles bien involontaires d’un certain lobby qui préfère s’en prendre à une tranche de sa population la moins à risque de commettre des crimes violents plutôt que s’attarder à affecter des ressources précieuses aux organismes qui viennent en aide aux personnes en souffrance et à soutenir le pouvoir d’enquête des forces policières qui pourchassent les vrais criminels et les trafiquants d’armes».Fédération québécoise des chasseurs et pêcheursAprès avoir tout fait en son pouvoir pour éviter la mise en place d’un système d’immatriculation des armes à feu, la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP) a révisé sa stratégie et a amorcé les démarches pour simplifier au maximum l’immatriculation des armes. C’est avec satisfaction que la Fédération a accueilli l’annonce, faite par la ministre de la Sécurité publique et est reconnaissante de l’écoute accordée aux chasseurs dans ce dossier.Rappelons que la FédéCP, avec l’aide de Sentier Chasse-Pêche, avait entre autres mobilisé les partenaires du domaine de la chasse pour faire circuler une lettre demandant de retirer trois contraintes bureaucratiques du processus d’immatriculation. Les propriétaires d’armes à feu étaient invités à interpeller leurs députés et à leur faire part dans ces requêtes. Selon la Fédération, la solution idéale demeure l’abolition du système d’immatriculation.
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