Après trois ans de labeur, la Coopérative de solidarité est dissoute

Publié le 19 février 2019 par Kathleen Godmer

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Kathleen Godmer

Journaliste | kgodmer@inmedias.ca

C’est officiel: suite à la nouvelle de la contamination du deuxième terrain pour le projet de centre multiservice, la Coop de solidarité de Montcerf-Lytton est dissoute. La résolution a été adoptée à l’unanimité par les membres, lors d’une assemblée extraordinaire, le 8 février dernier.

Après trois ans de labeur

C’est la contamination du deuxième terrain envisagé pour le projet (qui devait regrouper dépanneur, station essence, café Internet, comptoir postal et autres), qui constituait un obstacle incontournable à la réalisation du projet et qui a amené l’organisme à sa dissolution. C’était si bien parti«Au début, l’idée de mettre sur pied un centre multiservice est venue de la Municipalité qui a constaté que la dame qui tenait un dépanneur avec station d’essence et qui louait des chambres à des travailleurs n’avait plus le temps de s’occuper de tout ça. Souvent, à cause du manque de temps et d’employés, elle devait fermer. La Municipalité a donc cherché à trouver des solutions. La dame était prête à louer la partie dépanneur, mais pas à vendre le bâtiment», a expliqué Ward O’Connor, président de la Coop.La municipalité a donc confié le dossier au Comité de développement et de diversification. Suite à plusieurs rencontres, réflexions et discussions, l’idée est venue, conjointement avec la Municipalité, de former une Coopérative de solidarité.C’est donc à ce moment que la Coop a approché un autre dépanneur, fermé depuis longtemps, qui offrait beaucoup de potentiel pour le projet qui avait comme objectif de répondre le plus possible aux besoins des citoyens. Toutes les démarches allaient bien, presque tous les fonds étaient amassés et la MRC s’était même engagée à verser 100 000$.Jusqu’en juin dernier, tout semblait parfait. C’est lorsqu’on en est arrivé à faire les analyses de sol que la mauvaise nouvelle est tombée. «Du côté de la Coop, on savait qu’il y avait une légère contamination qui provenait d’une ancienne station d’essence qui était située là il y a plusieurs années. Au début, ça ne semblait pas être problématique. Malheureusement le résultat des études a démontré que c’était beaucoup plus contaminé qu’on le pensait. On a donc dû renoncer à cet emplacement-là», a raconté M. O’Connor.Entre temps, la dame, propriétaire du premier site, a décidé de vendre. La Coop est donc revenue à la charge. Reprise des démarches, autres analyses de sol, pour, encore une fois le 18 décembre dernier, apprendre que là aussi le sol est contaminé. Suite à ça, la Coop a tenu une assemblée extraordinaire et les gens ont voté à l’unanimité pour la dissolution de l’organisme. Et maintenantTout espoir éteint, n’ayant aucun autre site en vue, la Coopérative est maintenant dissoute. «Pour ce qui est de ce projet-là, c’est mort. À moins que quelqu’un d’autre veuille reprendre un tel projet plus tard, de notre côté c’est terminé. On a déjà commencé à remettre les quotes-parts ainsi que les prêts sans intérêt», a précisé le président.De son côté, la population, dont les quelques 200 membres de la Coop, est, elle aussi très déçue. «Tout le monde comprend bien la situation et est conscient que ce n’est pas parce qu’on n’a pas tout essayé, mais on ne pouvait pas faire plus», a confié M. O’Connor. Les coûts exorbitants et imprévisibles qu’impliquerait une décontamination, le fait que pour la Coop il était impossible de recevoir aide et subventions et le refus (compréhensible) des membres du conseil d’administration de se porter personnellement garants, sont tous des facteurs qui ont contribués à la décision de mettre un terme au projet. «Ça faisait trois ans que la Coop travaillait sur ce projet-là. C’est vraiment dommage, mais on ne peut plus continuer.» – Ward O’Connor, président

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