Route Maniwaki-Témiscamingue
Le Témiscamingue reste inquiet, mais démontre un intérêt
En Haute-Gatineau, le dossier de la route Maniwaki-Témiscamingue est revenu dans les discussions. Si tout se déroule comme prévu et sans contraintes environnementales, la préfète de la MRC Vallée-de-la-Gatineau, Chantal Lamarche, a affirmé vouloir lancer l’appel d’offres en automne 2021. Le Choix a recueilli sur ce sujet les commentaires de la préfète de la MRC de Témiscamingue, Claire Bolduc.
Après un travail de collaboration entre la MRC Vallée-de-la-Gatineau et le ministère des Transports, un tracé potentiel a été déterminé afin de compléter la route Maniwaki-Témiscamingue du côté de la Haute-Gatineau. De votre côté, est-ce que l’achèvement de la route Maniwaki-Témiscamingue serait dans les plans et pourquoi?Le dossier de la route Maniwaki-Témiscamingue est en discussion sur notre territoire. Lors de nos premières discussions, les gens disaient ne pas avoir d’appétit pour le projet et que ce n’était pas une priorité. Maintenant, je constate que la réflexion évolue et que l’ouverture du parc national d’Opémican offre de nouvelles perspectives. La réflexion se poursuit. […]. Personnellement, je serais en faveur de l’achèvement de la route Maniwaki-Témiscamingue, mais je n’irai pas à l’encontre de la volonté des municipalités principalement concernées qui sont Témiscaming et Kipawa. Alors, la discussion se poursuit au niveau de ces municipalités-là. Êtes-vous en contact avec la préfète Lamarche à ce sujet?Oui, je suis en discussion avec la préfète Lamarche, mais également avec la préfète de la MRC de Pontiac, Jane Toller. C’est un projet qui nous anime toutes les trois. On a aussi un projet les trois MRC ensemble qui s’appelle « Cap sur l’Ouest ». C’est une réflexion sur la similitude entre nos trois MRC en termes démographiques, de ressources naturelles et en termes de notre emplacement sur les bordures de frontière. On se questionne sur la façon que l’on pourrait maximiser l’impact de nos actions. Bien sûr, la route Maniwaki-Témiscamingue fait partie des discussions que nous avons. Je leur ai dit que j’irai à la vitesse des gens de chez nous et des municipalités principalement concernées par cet enjeu-là. Au départ, ils manifestaient peu d’intérêt et maintenant l’intérêt se renouvelle.Pourquoi percevez-vous le projet de la route Maniwaki-Témiscamingue comme étant positif pour la MRC de Témiscamingue? D’abord, parce que sur les routes québécoises, le Témiscamingue est totalement enclavé. On a une seule voie de sortie qui est par le parc La Vérendrye, il faut donc remonter vers Rouyn-Noranda et ressortir par le parc La Vérendrye. Si on circule autrement, on passe par l’Ontario. Mais, il y a des opportunités concrètes de passer par le Québec pour ainsi faciliter la circulation entre des régions comme l’Outaouais et l’Abitibi-Témiscamingue. Pour moi, ça m’apparaît positif. C’est aussi une question forestière alors cela soulève une réflexion sur la manière dont ça pourrait devenir un enjeu pour les entreprises de notre région. Tout doit être pris en considération. Je suis à l’écoute de la population et de leurs élus, mais je suis aussi à l’écoute des entreprises. Personnellement, je le vois comme un atout, mais ça doit être un atout pour tout le monde, si ce n’est pas le cas, on n’est peut-être pas face à un atout. La MRC de Témiscamingue a des infrastructures touristiques majeures comme le parc national d’Opémican. On a alors une proposition touristique renouvelée et la proximité de grands marchés comme la région d’Ottawa/Gatineau pourrait appuyer l’ébullition de l’activité économique au Témiscamingue. En 1980, le gouvernement québécois avait entrepris la construction d’une route reliant le Témiscamingue à Maniwaki, mais après deux ans de travaux le gouvernement y a mis fin sous la pression de groupes du Témiscamingue qui craignaient que la route ait éventuellement des effets néfastes sur l’économie régionale. Comment la route Maniwaki-Témiscamingue aurait-elle pu avoir des effets néfastes sur l’économie régionale du Témiscamingue?Depuis mon arrivée un peu après 1980, on a parlé beaucoup plus de la route Belleterre – Le Domaine que de la route Maniwaki-Témiscamingue. Dans ce contexte-là, je ne sais pas l’historique de la décision du début des années 1980. Par contre, il y a une industrie forestière extrêmement présente et il y a des pourvoiries dans ce secteur-là. Est-ce que ce sont ces activités-là qui avaient levé le drapeau rouge pour dire “ attention ça pourrait avoir des impacts chez nous” ? Je ne suis pas en mesure d’y répondre. Est-ce que la route Maniwaki-Témiscamingue aurait davantage son importance pour la MRC de Témiscamingue à travers le tourisme qu’à travers le transport forestier?C’est clairement plus le tourisme ou l’émergence de nouvelles formes d’économie qui pourrait être l’élément déclencheur de l’achèvement de la route Maniwaki-Témiscamingue. Le secteur forestier n’est pas exclu de ces activités-là, mais il faut vraiment penser en termes de nouvelles formes d’économie qui peuvent émerger.
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