Négociations entre la SÉPAQ et le SFPQ
Des actions qui débouchent sur une nouvelle rencontre
Dans le cadre de la journée porte ouverte dans les parcs nationaux de la SÉPAQ qui s’est tenue le 25 janvier dernier, le syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) était présent dans les différents parcs de la région des Laurentides-Lanaudière-Outaouais pour distribuer des tracts aux gens et leur faire signer une pétition. Une démarche de plus dans les négociations selon Michel Girard, président régional Laurentides-Lanaudière-Outaouais du SFPQ, avec qui L’info s’est entretenue.
Racontez-nous ce qui s’est passé dans les parcs nationaux de la SÉPAQ le 25 janvier dernier.
« On a profité de la journée porte ouverte dans tous les parcs régionaux de la SÉPAQ qui se tenait à la grandeur du Québec, donc notre action ne s’est pas simplement tenue dans la région des Laurentides, Lanaudière et Outaouais, pour dénoncer les négociations qui n’avancent pas. Ce qu’on a fait, c’est qu’on est allé distribuer des tracts à la population pour la conscientiser un peu à notre situation. On a aussi demandé aux gens de signer une pétition qui sera déposée à l’Assemblée nationale demandant au gouvernement du Québec de s’impliquer dans la négociation pour qu’il y ait un règlement positif. »
Tracez-nous un petit résumé de la situation.
« En fait, à la SÉPAQ, pour la région Laurentides, Lanaudière-Outaouais (parc de Plaisance, celui du Mont-Tremblant, parc d’Oka, réserves fauniques Papineau-Labelle et La Vérendrye et Centre touristique du lac Simon), selon mes calculs, les employés qui y travaillent sont, à 80 %, payés entre 12,50$ et 17$ de l’heure. Plusieurs travaillent dans les parcs depuis de nombreuses années et sont encore à des salaires environnant les 15$ de l’heure. C’est ridicule. »
Quelles sont vos demandes?
« À nos premières demandes, l’employeur voulait refaire une structure salariale cohérente, mais avec la proposition qui nous a été faite en juillet, elle ne l’était pas. On en était encore à se retrouver avec des salaires qui tournaient autour de 13$ à 17$ de l’heure. On n’était pas capable de faire bouger ça sous prétexte qu’il n’y avait pas eu assez d’argent d’injecté dans la structure salariale pour qu’elle soit cohérente comme demandé. La problématique est vraiment que les gens sont à bout et vraiment tannés. Dans les parcs, on n’a pas juste des étudiants qui y travaillent comme beaucoup le croient. Il y a des employés à temps plein avec différents corps de métier. On a des techniciens de la faune, d’autres qui touchent à la biologie, c’est très large. Si on compare avec l’Ontario, un garde-parc là-bas est payé environ 22$ de l’heure en commençant alors qu’ici, on est à 12,50$.
Parlez-nous de ce qui a été fait jusqu’à maintenant (actions, rencontres, démarches).
« Il y a eu plusieurs rencontres. Suite à la toute première, ils nous sont arrivés avec un cinq ans à 1% d’augmentation par année. On ne pouvait pas accepter ça, ça ne tenait même pas compte du coût de la vie. Après ça, une autre proposition est venue en juillet. Là, nos gens n’étaient pas trop sûrs. On avait une entente de principe qui était de 2% la première année. La 2e année, ils refaisaient la structure salariale et les trois autres années il était question de 1%, mais selon l’issue des négociations de la fonction publique, le pourcentage pourrait être ajusté. On est allé faire une tournée pour expliquer et répondre aux questions et la réponse a été non. C’était trop jouer les salaires sur un coup de dé. On en est rendu là. La SÉPAQ ne démontre pas trop de volonté, mais suite à nos actions du 25 janvier, on a appris qu’ils veulent nous rencontrer le 12 février.
Selon vous, pourquoi ça tarde tant à bouger ?
« Ça n’a pas bougé du tout parce que je pense qu’il y avait un manque de volonté. J’ai l’impression que la SÉPAQ voulait gagner du temps plutôt que de régler. Pendant qu’on faisait des annonces de grève, elle préparait des équipes de remplacement plutôt que de venir s’asseoir avec nous pour régler la situation et éviter tout ça. Ça n’a contribué qu’à mobiliser les gens à être encore plus en colère. On espère que la prochaine rencontre sera positive, car ça va faire bientôt un an que c’est enclenché. D’ici là, on invite la population à continuer de nous soutenir en allant signer la pétition sur le site de l’Assemblée nationale.
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