Mission accomplie
Deux nouveaux postes de cadres du CISSSO dans la Vallée
Après des années à voir ses services et soins de santé se diriger vers Gatineau, sans interlocuteur sur place pour se faire représenter, la Vallée-de-la-Gatineau s’est mobilisée. Un an plus tard, voici que les services reviennent. La fierté est au rendez-vous, mais la vigilance ne meurt pas.
« C’est une super grosse nouvelle pour la Vallée! », s’exclame Chantale Lamarche, préfète de la MRC Vallée-de-la-Gatineau quelques heures après la réception du communiqué de presse précisant l’arrivée prochaine de deux nouveaux cadres dans la région.
Afin de bien remettre en contexte l’annonce faite par le ministre de la Famille et responsable de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, au nom de la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, Mme Lamarche ne mâche pas ses mots : « La réforme Barette est venue nous détruire ».
Il faut se rappeler que depuis 2015, la région a vu filer ses cadres en santé et services sociaux vers Gatineau sans ressentir que le PDG du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) de l’époque, Jean Hébert, se souciait du problème.
La vigilance des élus, commerçants et gens de terrain vaut aujourd’hui à la Vallée l’arrivée de deux nouveaux cadres venant représenter les besoins et intérêts des gens d’ici.
C’est fini l’attente pour un pansement
De 2015 à 2019, l’absence de cadre avec pouvoir décisionnel dans les établissements de santé et de services sociaux de la Vallée contraignait le personnel médical à faire des demandes à Gatineau pour des choses aussi simples que le besoin de pansement.
L’exemple de Chantal Lamarche démontre à lui seul l’ampleur de la situation dans laquelle était placée le secteur de la Vallée et cela sans parler des bris de services en chirurgie et anesthésie. Un mandataire était alors venu enquêter sur le terrain et avait émis six recommandations dont celle de ramener la gouvernance sur place. Dès le remplacement du PDG en janvier 2019, l’espoir a été de retour grâce au travail de proximité qu’ont pu entretenir les acteurs de la Vallée avec Josée Filion, nouvelle PDG du CISSSO.
Le ministre Lacombe souhaite de l’innovation
Le ministre Mathieu Lacombe, pour sa part, encourage les nouveaux cadres à oser faire les choses différemment et de manière novatrice. Sortir du cadre rigide qui a été le lot des dernières années lui semble la façon la plus appropriée de répondre aux réels besoins de la population.
Écouter les citoyens et prendre des décisions en fonction de ce qui se vit sur le terrain pourra maintenant être possible grâce à la décentralisation des services vers les régions. Son gouvernement ne veut pas d’une autre grande réforme et préfère renverser la vapeur et soigner le traumatisme qui a été vécu dans la Vallée par des actions telles que celles annoncées.
Qui sont les nouveaux cadres?
Les nouveaux cadres qui se joindront aux équipes en place sont Isabelle Labelle-Richard, une résidente de la Vallée qui sera adjointe à la direction générale et veillera au grain au niveau du CLSC, des services sociaux et communautaires.
François-Régis Fréchette, pour sa part, prendra la coordination des hôpitaux de Maniwaki et de Wakefield.
Au moment de son entrevue avec L’info, Mme Lamarche n’avait pas encore rencontré les nouveaux élus. Même si elle s’est attribuée sa part du mérite pour avoir tenu tête au système, elle tenait surtout à remercier les maires, commerçants et autres acteurs importants pour leur mobilisation.
La vigilance encore au rendez-vous
Même s’il se réjouit de l’arrivée de ressources humaines dans la Vallée, le ministre Lacombe souligne qu’il ne faut pas que des cadres pour la région. Ramener du personnel est aussi dans la mire du gouvernement. Tant qu’à elle, chaque mois et ce, jusqu’à la fin de son mandat, Chantal Lamarche rencontrera Mme Filion pour la tenir au courant des besoins de la population.
« Tant que mon mandat ne sera pas terminé, je vais poursuivre. Le système de santé a été très fragilisé dans la Vallée et il y a encore des lacunes », promet Mme Lamarche. Celle qui est en poste jusqu’en 2021 souhaite, entre autres, maximiser le bloc opératoire et partage sa fierté d’avoir maintenant, à Maniwaki, un service de gynéco-oncologie.
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