L’économie locale et le COVID-19
Juste un mauvais moment à passer?
Comme dans un film d’horreur où l’on se demande comment tout cela va finir, la situation du COVID-19 semble donner envie à certains propriétaires d’entreprises de se fermer les yeux et ne les ouvrir à nouveau que lorsque le pire sera passé. Ils n’ont toutefois pas le choix, pour la majorité, de relever leurs manches au risque de devoir mettre la clef dans la porte.
Alors qu’au Resto-Bar Le Bouchette, le 13 mars, rien n’avait changé et que les habitués étaient au rendez-vous, le son de cloche était déjà différent à L’Auberge Du Draveur et au Château Logue, qui ont vu les annulations de location de chambres se cumuler après la mention du gouvernement d’interdire tout rassemblement de plus de 250 personnes dans un lieu donné.
Même si à cet instant la demande du gouvernement de restreindre les rassemblements n’était pas une obligation mais une suggestion, il est apparu évident que les hébergeurs et restaurateurs questionnés par L’info prenaient à cœur la recommandation pour faire leur part.
Ceci signifie que sur la totalité de leur superficie, qu’elle soit sur un ou deux étages, qu’elle comprenne de l’hébergement et de la restauration, incluant leurs employés, ils avaient la demande de ne pas dépasser 250 personnes. L’inquiétude se faisait sentir chez la majorité des gens consultés. Et pendant la fin de semaine, le couperet est tombé : fermeture des bars, tandis que les restaurants devaient réduire leur clientèle de 50%.
L’annulation de plusieurs événements dans la région, qui garantissaient un bel achalandage aux commerces de la Vallée, a aussi des répercussions directes sur le chiffre d’affaires de ces derniers. Certains craignent de devoir faire des mises à pied temporaires.
Pas d’événement, pas de touriste
Au Château Logue le 13 mars, Marco Éthier, directeur de l’hôtel, mentionnait l’annulation d’activités tel que les matchs d’improvisation de la ligue locale. La mesure du gouvernement recommandant aussi d’annuler les rassemblements non essentiels de plus de 250 personnes laissait les gens dans l’embarras de savoir ce qui est annulé ou maintenu. Là encore, des directives encore plus draconiennes ont été prises par le gouvernement lors de la fin de semaine.
Même une réception de service funéraire le 13 mars, toujours prévue au programme et n’attendant que 60 personnes, faisait se questionner les gens. Avec la fermeture du Centre sportif Gino Odjick, l’annulation de tournois s’est rajoutée. Celui du 2-3-4 avril vide les chambre de l’hôtel qui était alors à pleine capacité à ces dates.
« Ça m’inquiète beaucoup, j’aurai pas de travail pour les femmes de chambres. » – Marco Éthier
Marco Éthier craint de devoir faire des mises à pied temporaires. En plus des coûts d’entretien ménagers qui augmentent vu les nouvelles normes ajoutées, la perte de revenus l’inquiète. À propos de la promesse de François Legault d’épauler les PME touchées par les conséquences du COVID-19, Marco Éthier est franc. « J’ose y croire », dit-il. Il n’a jamais vécu une situation pareille, il a lui-même annulé un voyage pour aider et pouvoir faire des tâches supplémentaires pour le bien de son commerce, au besoin. Heureusement, pour l’instant, ses employés ne sont pas touchés par des quarantaines.
Martin St-Jacques, propriétaire de l’Auberge Du Draveur, débutait sa conversation avec L’info de façon très directe, le 13 mars au matin : « On mange une vollée »!
L’achalandage de sa clientèle au restaurant était 50% moins grande à la suite de l’annonce de la mesure de prévention du gouvernement qu’en temps normal. Lui aussi doit vivre avec l’annulation de 300 chambres en très peu de temps. Ne sachant plus s’il pouvait ou non tenir ses événements et spectacles, il était en attente de recommandations de l’Association des Restaurateurs du Québec.
Tous dans le même bateau
La voix de Martin Vézina, de l’Association des Restaurateurs du Québec, contacté la même journée par l’Info, résume assez bien les échos obtenus sur le terrain autant des restaurateurs que des hébergeurs : même si la demande de restreindre les rassemblements n’était pas encore une obligation à cet instant, les commerces prennaient toutes les mesures pour la respecter et restreindre les risques pour leurs clients et leur personnel. @R:Tous espèrent que la promesse du gouvernement d’aider financièrement l’économie et les PME soit tenue. Martin Vézina dit que leur association, entre autres, réfléchira à des pistes de solutions et en fera des suggestions au gouvernement. Il nomme rapidement la possibilité de reporter les paiements de TPS et TVQ par exemple. Cette mesure n’est pas en place mais bien une idée qui pourrait être proposée.
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