Protection de la jeunesse Outaouais
Qu’est-ce qui se cache derrière la baisse de signalements?
Dès le début de la pandémie, en mars 2020, le Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) en Outaouais a reçu moins de plaintes que dans les mêmes mois en 2019. Comme ce sont beaucoup les écoles qui font les signalements, la DPJ anticipe une hausse tangible en septembre. Pourquoi les gens de la communauté déclarent-ils peu les situations qu’ils voient? De multiples raisons viennent expliquer la tendance.
En comparaison du nombre de signalements qui ont eu lieu en 2019, le mois d’avril de cette année a connu une baisse de 33% et 44% en mai. Ces données font dire à Colette Nadeau, directrice de la DPJ en Outaouais, que le filet de sécurité des enfants était fragilisé pendant le confinement.
Ce qui est nommé comme un filet de sécurité comprend, entre autres, l’entourage des enfants pouvant être témoins d’actes leur créant du tort. L’école étant un lieu où plusieurs situations problématiques vécues à la maison ressortent et le personnel de l’éducation étant habituellement enclin à demander l’aide de la DPJ pour le bien des enfants, l’éloignement du milieu scolaire pendant la pandémie est une cause de la baisse des signalements.
En contrepartie de la baisse de signalement, lors du confinement, le taux de rétention des dossiers était plus grand. Normalement, on parle d’un 36% alors que pendant la pandémie, ce taux de retenue des cas a été de 38%. Selon Mme Nadeau, ceci est dû au fait que les cas rapportés ont été reliés, par exemple, à des gestes plus graves.
Pourquoi les gens ne dénoncent-ils pas?
Parmi les raisons qui font que les citoyens qui sont témoins de manque de vigilance envers un enfant ne déclarent pas les actes à la DPJ, il y a la peur des répercussions, la crainte de ne pas détenir assez d’informations ou la peur du manque de confidentialité. Mme Nadeau explique que lors d’un appel à la DPJ, toute personne qui dénonce un acte est accompagnée dans sa déclaration et que s’il manque des informations, la DPJ peut même guider les gens pour les aider à mieux déceler les signes. Dans tous les cas, la confidentialité est assurée.
La volonté de laisser les enfants avec leurs parents est aussi, parfois, un obstacle aux dénonciations. À ce sujet, la directrice précise que lors d’un signalement, il n’est pas automatique que l’enfant soit retiré de son milieu de vie. Au contraire, en 2019, 70% des enfants qui ont connu un signalement sont demeurés dans leur milieu familial ou chez une personne significative. Dans ces cas, la DPJ et le milieu qui entoure l’enfant interviennent et dirigent les parents vers de l’aide.
Le 8-1-1 option 2 est méconnu
Des parents appellent la DPJ pour des conseils alors que des enfants signalent aussi leurs besoins en dénonçant eux-mêmes leur situation. Colette Nadeau souhaite que l’option 2 de l’info santé soit mieux connue. En appelant le 8-1-1 et en signalant l’option 2, les gens ont accès à “l’info sociale” qui leur offre alors de l’écoute, et leur facilite l’accès aux services qui les entourent dont ceux pour parfaire leurs habiletés sociales.
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