Les colonies de dindons en croissance
Vous n’avez pas la berlue, on remarque depuis plusieurs années que des colonies de dindons sauvages sont visibles et errent notamment aux abords des routes. Si bien que dans plusieurs régions du Québec, la chasse d’automne sera permise pour la première fois.
La chasse au dindon est déjà permise au printemps, mais le sera maintenant à l’automne dans six zones précises du Québec (zones 4, 5, 6, 7, 8 et 10). En effet, on constate une grande augmentation des colonies.
« Les populations viennent entre autres de l’Outaouais. Le but est de garder un équilibre alors si on voit que dans certaines zones les populations continuent de s’accroître, on pourrait éventuellement autoriser la chasse d’automne. Ce sera précisé dans le nouveau Plan de gestion du dindon sauvage au Québec », affirme Yannick Bilodeau, responsable de la faune terrestre et ses habitats pour le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP).
Pourquoi il y en a davantage?
M. Bilodeau explique la présence de dindons sauvages dans notre environnement par le climat. On le verra surtout lorsque le climat est doux et que la nourriture (fruits, graines, pousses végétales, noix et insectes) est facilement accessible. « On les remarque aux abords des routes souvent parce qu’ils mangent le gravier qui les aide à broyer les aliments dans leur gésier », explique le responsable de la faune terrestre et ses habitats pour le MFFP.
On peut également lire dans Plan de gestion du dindon sauvage du gouvernement du Québec 2016-2023 qu’ « une collaboration entre le Ministère et la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP) a permis, au début des années 2000, de mettre en place un projet de relocalisation du dindon sauvage afin d’accélérer sa colonisation en sol québécois. Au total, 40 opérations de relocalisation impliquant plus de 600 dindons qui provenaient majoritairement de l’Outaouais ont été réalisées sur une période de dix ans. La relocalisation de dindons sauvages a permis d’agrandir plus rapidement leur aire de répartition au Québec, plus précisément dans les régions du Centre-du-Québec et de la Mauricie et certains secteurs de l’Outaouais. L’accroissement actuel des populations de dindons sauvages au Québec résulte principalement de l’expansion des populations naturelles environnantes ».
Des animaux sauvages
Il peut arriver que les dindons nuisent à la vie des citoyens en endommageant les propriétés, par exemple. Mais comme avec tous les animaux sauvages, on doit éviter de les attirer ou de les habituer à notre présence. Ainsi, il est fortement déconseillé de les nourrir. « Il est possible de relocaliser des populations de dindons nuisibles. On fait ça toutefois vraiment en dernier recours. Souvent, on règle le problème à la source et les dindons s’en vont d’eux-mêmes. Il peut arriver qu’on autorise l’abattage, mais il faut toujours nous aviser avant d’envisager cette option », soutient M. Bilodeau.
Ainsi, tout est une question d’équilibre. Bien qu’ils cohabitent avec nous, on doit leur laisser leur espace, éviter de les approcher et d’aviser la faune en cas de problèmes. « Ce sont des animaux sauvages, rappelons-le », conclut-il.
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