Outaouais-Laurentides
Crise après crise, l’UPA et ses producteurs tiennent le coup
La pandémie de Covid-19 est une crise qui a apporté avec elle un lot d’épreuves pour les producteurs de l’Outaouais et des Laurentides. On parle de surplus de lait, de manque de main d’œuvre étrangère, de pertes financières. Mais ce n’est pas tout. Il a eu la pénurie de propane, la sécheresse de l’été et le manque de main d’œuvre locale. Le rapport annuel de la fédération de l’Union des Producteurs Agricoles (UPA) Outaouais-Laurentides contient néanmoins du positif non négligeable.
Lors de son assemblée générale annuelle de l’UPA Outaouais-Laurentides, son président Stéphane Alary a souligné la capacité d’adaptation des producteurs et leur amour indéfectible pour la terre qui a permis de traverser les épreuves les unes après les autres.
Du mouvement à l’UPA
Stéphane Alary en était à sa première année en tant que président de l’UPA Outaouais-Laurentides. Il a pris la relève à la suite du départ de l’ancien président qui avait vendu sa ferme et ne pouvait donc pas continuer. La personne qui occupait en fonction à la direction générale étant partie à la retraite, c’est un nouveau visage qui est arrivé aussi cette année à ce poste. Idem pour quelques employés administratifs et même au niveau des représentants syndicaux.
Stéphane Alary ne tarit pas d’éloges sur l’équipe en place qui a, selon lui, travaillé très fort. S’ils n’ont pu répondre à toutes les demandes et attentes des producteurs de la région, du moins, souligne-t-il, ils ont tout fait pour y parvenir.
Aimer la terre use la santé psychologique
L’UPA a reçu des sommes afin de faire l’embauche de deux ressources humaines afin d’appuyer les producteurs qui en ressentent le besoin. En Outaouais particulièrement, Stéphane Alary souligne que la perte de producteurs a fait de la santé mentale une priorité dans la région.
« Il faut aimer la terre pour faire ces métiers-là. Il faut l’aimer en maudit! Parce que des fois, ce n’est vraiment pas facile », estime M. Alary.
Manger local, oui, mais certains maillons demeurent faibles
Le président de l’UPA Outaouais-Laurentides confirme qu’il y a eu un engouement pour l’achat de produits locaux en temps de pandémie. Certains obstacles étaient néanmoins majeurs pour l’approvisionnement des nombreux clients. M. Alary nomme la mise en marché comme une problématique, mais aussi l’abattage.
« L’abattage, c’est difficile en région. Le ministère est sensibilisé. Donc, même si on dit aux gens de manger local, si on manque d’abattage pour combler la demande, il y a un maillon de la chaine qui est faible. » – Stéphane Alary
Les prochaines semaines s’annoncent plus calmes selon le président.
Facile le travail de la terre, dites-vous?
Pour pallier la pénurie de main d’œuvre étrangère bloquée aux frontières, l’UPA a tenté d’attirer les gens d’ici et les retraités pour donner un coup de main. Certaines personnes ont répondu à l’appel selon Stéphane Alary.
Cependant, les résultats n’ont pas été ceux attendus. Si une bonne chose est à retenir de l’expérience croit le président, c’est que certains qui étaient contre l’embauche de travailleurs étrangers sur les fermes sont venus travailler sur le terrain et ont été sensibilisés à la dure tâche à accomplir. Ils comprennent mieux maintenant.
« Je ne sais pas comment le dire, mais, les Québécois, on dirait « qu’ergonomiquement », on n’est plus fait pour travailler penchés! » – Stéphane Alary
À cette absence de main d’œuvre étrangère, la région a aussi dû ajouter la perte d’employés habituels qui ont préféré demeurer à la maison en recevant la prestation canadienne d’urgence (PCU), souligne Stéphane Alary.
Sur ce point, des démarches sont en cours afin que de telles situations ne surviennent plus et que le gouvernement n’entre plus en conflit avec les producteurs, ajoute-t-il.
Poursuite des objectifs
Pour la suite, Stéphane Alary nomme les améliorations au télétravail comme priorité à venir. Finalement, il aimerait mieux faire connaître l’UPA aux nouveaux producteurs, afin qu’ils puissent démêler le rôle de l’UPA, du MAPAQ et de la financière, par exemple.
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