Edgar Lévesques
Ressortir les outils pour occuper la retraite
Edgar Lévesques s’est accompli professionnellement dans le milieu de l’éducation, mais à la retraite, il s’est découvert un véritable passe-temps pour la menuiserie. C’est un défi qui l’a amené à tenter de réaliser un premier violon. Puis, le temps l’a promu au titre de luthier. Malgré la pandémie, l’homme au talent manuel continue de s’occuper grâce à cette passion du bois.
Originaire de Grand-Remous, Edgar Lévesques réside à Maniwaki depuis 1966. Jeune marié, il a débuté en menuiserie en construisant lui-même sa maison. Puis, il a mis de côté ses outils pendant 10 ou 15 ans sinon pour fabriquer quelques jouets pour ses enfants. C’est à la retraite qu’il en est venu à un travail régulier dans son atelier. Retraité depuis 21 ans, l’ancien directeur d’école ne se dit pourtant pas professionnel, mais il accepte le terme de semi-professionnel en menuiserie.
Edgar Lévesques ne fait pas partie d’associations, il réalise néanmoins quelques expositions chaque année. Cette année, vu la Covid-19, il entrepose ses réalisations dans un coin de son sous-sol en espérant que cela « débloque ». Mais entre la menuiserie et la lutherie, il y a tout un monde. Edgar Lévesques, autodidacte, a conquis le titre en apprenant dans les livres.
« En visite dans ma famille il y a plusieurs années, quelqu’un m’a demandé sur quoi je travaillais. Puis, ma mère m’a dit : pourquoi ne fabriques-tu pas un violon? » – Edgar Lévesques
Le défi était lancé et accepté. Depuis, Edgar Lévesques a, à son actif, la fabrication d’une vingtaine de violons. Certains ont été évalués à 6 000$. S’il n’en fait plus présentement, c’est que la demande n’y est plus. Tous les joueurs de violon qu’il connaissait sont décédés, dit-il à la blague. La baisse de demande pour des violons a conduit M. Lévesques vers la fabrication d’autres instruments à cordes.
Depuis, il a fabriqué plusieurs guitares et même une mandoline dont le modèle serait plus compliqué à réaliser dû à la présence d’une rosace et à son dessus vouté.
Edgar Lévesques n’a pas de relève. Par chance pour le patrimoine d’ici, son exemple prouve que le métier peut s’apprendre dans les livres.
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