Saison 2020-2021
Excellente pour les motoneigistes, mais difficile pour les clubs
La saison de motoneige a terminé juste au bon moment pour voir arriver le beau temps. C’est à la satisfaction du président du Club de Motoneige des Ours Blancs, Pierre Croteau. Quel bilan peut-on tirer de la saison?
Pierre Croteau aime quand la saison de motoneige ne s’étire pas trop, car ainsi, cela souligne un changement de saison et évite aux motoneigistes de rouler dans la « gadoue ». Cette année, la saison s’est terminée une semaine avant celle de l’an dernier, mais, avoue Pierre Croteau, en 2020, la pandémie est venue mettre fin abruptement à ce loisir. Le président a déjà vu des saisons de motoneige s’étirer jusqu’au 15 avril, mais, dit-il, il s’agissait de saisons exceptionnelles.
La région de La Vallée-de-la-Gatineau a connu un très grand achalandage de motoneigistes en 2020-21, souligne Pierre Croteau. Pour le Club des Ours Blancs, cependant, la vente de droits d’accès fut sensiblement la même. En fait, les ventes qui étaient parties en flèches en début de saison se sont stabilisées et le plus gros changement remarqué tient du fait que cette année, ce sont des Québécois qui ont compensé les ventes perdues à cause des Américains qui ne pouvaient pas venir profiter de notre neige ou des gens de l’Ontario qui ont préféré ne pas transgresser de recommandations et qui sont demeurés dans leur province.
« Nous espérions une augmentation de ventes de 100 droits d’accès, mais au lieu d’une augmentation de 10%, on en a eu une de 2% » – Pierre Croteau
En fait, explique Pierre Croteau, le club a vendu environ 100 droits d’accès de moins à des gens de l’extérieur, mais 100 de plus à des Québécois.
Accidents et respect des consignes
Pierre Croteau a eu connaissance d’un seul accident sur le territoire et aucun décès. Malgré l’achalandage, il est satisfait de la conduite des gens. Comme les restaurants étaient fermés, plusieurs motoneigistes se sont organisé des pique-niques dans les relais ou sentiers et le président confirme que le club n’a pas eu à ramasser de déchets. Les gens ont été très respectueux en ce sens.
Au niveau des consignes sanitaires, Pierre Croteau a remarqué que les gens gardaient leur casque et visière ou une cagoule en guise de masque. Il ne croit pas que les motoneigistes aient été les agents de propagations de la COVID-19. Il a aussi remarqué que le sport, cette année, s’est beaucoup plus vécu en famille.
Entretien des sentiers difficiles
La plus grande difficulté rencontrée par le Club des Ours Blancs a été l’entretien des sentiers dû à la faible quantité de neige dans ceux-ci. De plus, le club avait fait l’achat d’une nouvelle surfaceuse et ne l’a reçue qu’en février. Pierre Croteau se dit néanmoins satisfait du travail accompli avec le matériel dont il disposait, mais précise que les membres du club ont « travaillé fort ». Il espère, pour la prochaine année, une amélioration des sentiers et de la charge de travail grâce au nouvel équipement acquis.
Le Club aimerait aussi travailler à l’élaboration de sentiers permanents. Cette année, les lacs et rivières n’ayant que peu gelé, le club envisage de pallier cette problématique en construisant un pont ou un itinéraire différent. Cependant, dans le cas d’un pont qui serait la solution idéale, on parle d’investissement de 100 000$ ou 200 000$. Pierre Croteau explique que le club n’irait pas vers cette option tant qu’il n’aurait pas trouvé un trajet permanent, car sinon, si un propriétaire sur lequel le pont se trouve décide d’en fermer l’accès, ce serait de l’argent jeté à l’eau.
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