Journées de la persévérance scolaire
« Les jeunes ont perdu une partie des sources de motivation qu’on connait »
Dans un contexte difficile pour les élèves, les Journées de la persévérance scolaire qui se tiennent du 15 au 19 février sont d’autant plus importantes pour aider ces jeunes à passer à travers la situation, eux qui ont perdu une grande partie de leur source de motivation.
Année après année, cette semaine regorge d’activités visant à inciter les jeunes à poursuivre leur cheminement scolaire. La population est invitée à y participer en donnant des mots d’encouragements, alors que de nombreuses activités se tiennent dans les écoles avec notamment des conférenciers pour montrer de belles réussites.
Alors que ce travail est encore plus important cette année, il ne sera pas possible de tenir la grande majorité des activités habituelles en raison de la pandémie. « Ça va être beaucoup virtuel parce que les visites dans les écoles ne sont pas permises », explique le directeur de la Table Éducation Outaouais, Pierre Boucher.
« D’habitude, on distribue beaucoup de matériel, ajoute-t-il. Des cartes d’encouragements, des trucs. Là, on se limite aux rubans de la persévérance scolaire et aux affiches. »
Il y aura aussi une grande conférence panquébécoise avec le joueur de football des Chiefs de Kansas City et médecin, Laurent Duvernay-Tardif. « On a quelque chose comme 86 classes du secondaire d’inscrites en Outaouais », se réjouit M. Boucher.
Motivation
Même s’il ne peut pas avoir de mots envoyés en classe, il reste important, pour la population, de démontrer leur support aux jeunes non seulement pendant la prochaine semaine, mais tous les jours.
« Il faut prendre le temps de les encourager, de leur dire de donner un dernier coup et on va passer au travers. C’est une année passablement difficile pour tout le monde. »
Pour tout le monde, mais en particulier pour les jeunes du secondaire, reconnaît Pierre Boucher. « Ils sont à l’âge de la socialisation. Pour cette génération-là, il va y avoir beaucoup de choses à rebâtir. C’est toute la société qui s’inquiète de ce qui se passe pour les enfants. C’est plus que jamais au cœur de la société. »
Selon Pierre Boucher, la formation à distance n’aide pas à la motivation de ces jeunes. « Il y a une grande baisse de motivation scolaire partout au Québec à cause de ça. On pense que le taux de décrochage va monter en flèche cette année à cause de ça. »
« Ce n’est pas tant la formation en ligne le problème. C’est qu’il n’y a plus d’activités dans l’école. Il y a des jeunes qui s’accrochent à l’école parce qu’ils aiment ça faire de l’impro ou qui s’accrochent à leur équipe de soccer ou football. Chacun a sa raison d’aller à l’école et pour plusieurs, cette raison-là n’est pas d’aller apprendre de nouvelles matières. »
« La raison c’est d’aller voir ses amis, participer à des activités dans l’école. Mais là, on n’a plus droit de rien faire dans les écoles. Il n’y a plus d’ambiance comme avant. Il n’y a plus d’appartenance créée par ces activités-là. Le réseau scolaire au complet est inquiet. Les jeunes ont perdu une partie des sources de motivation qu’on connait. »
Il sera important de pouvoir relancer rapidement ces activités à l’intérieur des écoles pour pouvoir rebâtir cette motivation chez les jeunes, indique Pierre Boucher.
Mais, entretemps, les gens sont invités à faire leur part pour motiver les jeunes à passer à travers cette période difficile, ajoute-t-il.
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