Délai entre la première et la deuxième dose du vaccin contre la Covid-19
« La science doit prédominer », dit William Amos
« La science doit prédominer » dans l’administration des doses du vaccin contre la Covid-19 au Québec, estime le secrétaire parlementaire pour la science du gouvernement du Canada et député de Pontiac, William Amos.
Le 13 février, le député libéral a publié sur sa page Facebook une déclaration dans laquelle il s’interrogeait sur le plan de vaccination contre la Covid-19 du gouvernement du Québec.
« Le plan de vaccination COVID-19 actuel du Québec prévoit administrer la deuxième dose du vaccin trois mois après leur première dose, ce qui ne suit pas les dernières recommandations du Comité consultatif national de l’immunisation ni celles des fabricants de vaccins, sur la base desquelles l’autorisation de Santé Canada a été accordée. Ceux-ci recommandent d’administrer la deuxième dose du vaccin COVID-19 dans les six semaines suivant la première dose », a mentionné M. Amos.
En conférence de presse le 14 janvier, le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Christian Dubé, a effectivement avancé qu’un laps de temps compris entre 42 et 90 jours pourrait maintenant s’écouler entre l’administration de la première et de la deuxième dose du vaccin contre la Covid-19.
Le choix de Québec
Le ministre Dubé a justifié ce choix en expliquant qu’il avait été pris après consultation de la Santé publique du Québec et parce que la province recevait « très peu de vaccins ». La priorité de M. Dubé est de vacciner l’ensemble des résidents des CHSLD, pour passer ensuite à ceux des résidences pour personnes âgées (RPA), particulièrement vulnérables face au virus.
Le député de Pontiac a clairement spécifié que son intervention n’avait pas pour but « d’interférer dans la prise de décision des provinces », mais d’émettre l’avis que dans la lutte contre la Covid-19, la science « doit prédominer ».
« La meilleure façon d’assurer la solidarité est de faire en sorte que tous les Québécois et Canadiens soient efficacement vaccinés conformément aux meilleures preuves scientifiques dont nous disposons. » – William Amos
M. Amos semble craindre que le vaccin ait moins d’efficacité si le délai entre les deux doses est de trois mois.
Contexte tendu
La publication de M. Amos sur Facebook intervient dans un contexte tendu entre Québec et Ottawa.
Le 6 janvier, au moment d’annoncer le couvre-feu dans la province, M. Legault, visiblement exaspéré, avait lancé « un message très clair » à M. Trudeau: « au lieu de faire la leçon aux provinces sur les normes en CHSLD et sur les vaccins, bien qu’il s’occupe d’abord de nous approvisionner en vaccins pis qu’il s’occupe aussi de contrôler le suivi qui se fait auprès des voyageurs qui reviennent au Canada ».
Entrevue refusée
Après avoir accordé une entrevue à L’info sur le sujet, M. Amos s’est ravisé quand il a pris connaissance des questions que le journal voulait lui poser.
« Malheureusement, nous sommes d’avis que vos questions polarisent l’enjeu de la vaccination et ce n’est pas une avenue que M. Amos veut prendre », a répondu son adjointe aux communications, Geneviève Lemaire.
L’info souhaitait interroger le député sur la possible part de responsabilité du gouvernement fédéral dans la stratégie de vaccination adoptée par le gouvernement du Québec et lui demander si Ottawa ne devait pas plutôt se préoccuper de sa propre stratégie dans la lutte contre la Covid-19.
« Les doses ne sont pas livrées au bon moment », rétorque le Bloc
Invitée par L’info à donner son opinion sur la publication de M. Amos, la députée bloquiste de la circonscription voisine de Laurentides-Labelle, Marie-Hélène Gaudreau, n’a pas mâché ses mots.
« Je trouve déplorable que le gouvernement libéral jette la faute sur le gouvernement du Québec pour tenter de camoufler que le problème vient de lui. Si nous n’avons pas assez de vaccins et que ceux-ci n’arrivent pas assez rapidement, c’est parce que le gouvernement n’a pas bien négocié dès le départ. C’est clair pour tout le monde : le Québec a une grande capacité de vacciner la population; le problème c’est que nous arrivons à une pénurie de vaccin au Québec parce que les doses ne sont pas livrées au bon moment. »
Elle a invité le gouvernement fédéral à « s’occuper de ses responsabilités », notamment en livrant des vaccins et en augmentant sans condition ni délai les transferts en santé à Québec.
La députée bloquiste a terminé en rappelant les « nombreux manquements » du gouvernement Trudeau depuis le début de la crise, par exemple au niveau de la fermeture tardive des frontières ou du respect des quarantaines.
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