Magasin Irwin de Kazabazua
Une fermeture qui met fin à plus de 135 ans d’histoire
Cinq générations se sont succédé au magasin Irwin de Kazabazua. James Irwin III fait partie de la quatrième génération à y avoir mis tout son cœur six jours par semaine avant de décider de mettre la clef dans la porte. Ses enfants, la cinquième génération qui travaille déjà avec lui, ne prendront pas la relève.
Dans la municipalité de Kazabazua, la population est sous le choc. Robert Bergeron, maire de Kazabazua a rencontré le propriétaire et a senti qu’il « prenait ça dur ». Alors, pour l’instant, les gens vont au magasin général devenu quincaillerie avec les années, pour s’approvisionner encore un peu, le temps que la fermeture soit officielle, vers la fin septembre possiblement, et ils en ressortent parfois avec le cœur gros eux aussi.
« Jim (James) était une personne toujours présente dans la municipalité, il était charitable. » – Robert Bergeron
Robert Bergeron ne s’en cache pas. Le Irwin de Kazabazua était un commerce généreux qui a toujours donné aux organismes de la municipalité. Pour plusieurs, cette fermeture représente la perte d’une personne-ressource inestimable.
« Ils trouvaient ce qui ne se trouvait pas! » – Robert Bergeron
Le maire se remémore toutes les fois où des citoyens et la municipalité ont eu besoin d’un article en particulier, qui ne semblait plus sur le marché nulle part. Chaque fois, au Irwin, Jim et ses acolytes faisaient des miracles pour trouver l’article ou le dénicher à meilleur prix. Le maire n’hésite pas à dire que pour tous, c’est un gros morceau d’histoire qui se perd avec la fermeture du magasin. Il s’agit même, à leurs yeux, d’une institution.
« Pout tout le monde, c’est comme perdre un ami, un membre de la famille. » – Robert Bergeron
Un magasin qui est passé à l’histoire
Ce sont les longues heures de travail dont ne veut plus James Irwin. Il a maintenant envie de prendre du temps pour ses passions. Alors qu’il a choisi de fermer son magasin, il sait qu’il laisse quasiment dans le deuil des gens qui l’ont vu grandir et d’autres qui se souviennent. C’est sans parler des touristes qui affluaient pour visiter le magasin depuis qu’il avait fait la une d’un reportage sur le réseau de télévision Historia. Les antiquités exposées sur les murs retenaient l’attention. Le plancher de bois, pas toujours droit, donnait du charme à l’endroit et la longue galerie du côté sur laquelle on s’approvisionnait de grains ou nourriture à chevreuil paraîtra vide sans son attirail.
Selon Robert Bergeron, James Irwin n’a pas de plans encore établis pour son bâtiment. Le maire, qui trouve que sa municipalité a déjà assez de « trous » avec des commerces fermés, ne se prononce pas, c’est au propriétaire de décider ce qu’il veut faire de son bâtiment et il désire lui laisser le temps. Cependant et sans jugement, il trouverait dommage qu’aucune vie ne reprenne à cet endroit et que le commerce ne devienne qu’une vitrine à visiter, comme c’est le cas de magasin Martineau à Montcerf-Lytton.
Une aventure commencée en 1885
C’est en 1827 que Joseph Irwin, un jeune Irlandais, est venu s’établir au Canada. En 1885, le magasin Irwin de Kazabazua ouvrit ses portes grâce à son cinquième fils, James. Puis, de génération en génération, les pères ont passé le flambeau à leurs fils jusqu’à ce que « Jim » en devienne propriétaire. De magasin général, l’établissement fut un jour épicerie pour finir ses jours en tant que quincaillerie.
Voir plus de : Actualités
Votre journal suspend ses activités
Chers lecteurs et lectrices, Malgré la fidélité que vous nous avez démontrée au cours des dernières années, nous vous informons que …
Un nouveau roman pour Marie Paquette : Ma vie au grand jour
L’auteure Marie Paquette est de retour avec son dernier roman, Ma vie au grand jour aux Éditions Marie-Guy.
Au Québec, plus d’un chasseur de cerfs sur cinq est outaouais
Les statistiques provinciales 2023 sont tombées, fin janvier, quant au gros gibier. En Outaouais, 285 orignaux, 7 294 cerfs et 832 …