Abolition des commissions scolaires
Robert Bussière vante les bienfaits du projet de loi 40
Malgré le mécontentement des commissaires scolaires de l’Outaouais, le député de Gatineau, Robert Bussière, réaffirme son soutien au projet de loi 40 visant une révision de la gouvernance scolaire. La présidente de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais (CSHBO), Diane Nault, et le président de la Commission scolaire Western Québec (CSWQ), Alain Guy, avaient tous deux exprimé leur insatisfaction envers ce projet de loi plus tôt cet automne.
Du 4 au 13 novembre, les commissions scolaires du Québec ont pu émettre leur opinion en commission parlementaire sur le projet de loi 40. La concertation des commissions scolaires de l’Outaouais a eu lieu le 12 novembre. La présidente de la CSHBO, Diane Nault, avait d’ailleurs travaillé à la rédaction du mémoire. Elle avait confié à L’info que les écoles de village, le service de proximité ainsi que la structure et le rôle du conseil d’administration allaient y être les points clés.
Contacté par L’info, Robert Bussière a fait savoir que son gouvernement est ouvert à des modifications du projet de loi sans toutefois avoir l’intention de le retirer.
M. Bussière a aussi souligné vouloir « lever son chapeau » au travail effectué par les commissaires sous l’ancienne structure de la gouvernance scolaire. Il croit cependant que le temps est venu d’avoir du changement et que la révision de la gouvernance scolaire est dans l’intérêt du public.
Le faible taux de participation aux élections scolaires démontre, selon lui, le manque d’intérêt de la population francophone à la gouvernance scolaire actuelle.
« Si on regarde au niveau des élections, les gens qui se prévalaient de leur droit de vote variaient de 3 à 5 % chez les francophones et de 15 à 20 % chez les anglophones », a indiqué Robert Bussière.
Sous la nouvelle gouvernance scolaire, le processus des élections scolaires pour les centres de services scolaires (CSS) anglophones sera maintenu, ce qui ne sera pas le cas pour les CSS francophones.
Un réinvestissement de 45 M$
Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, avait annoncé lors du dépôt du projet de loi que l’abolition des commissions scolaires fera économiser 45 M$ sur quatre ans à l’État. Un montant qui sera réinvesti dans l’éducation, a laissé savoir Robert Bussière.
Selon M. Bussière, ce réinvestissement en éducation permettra d’offrir davantage de services aux élèves, de plus belles écoles et des écoles plus adaptées à la technologie. Cela devrait, selon lui, maximiser les chances de réussite de tous les enfants.
Le député de Gatineau a aussi contredit les propos de Diane Nault en mentionnant que ce réinvestissement permettra d’assurer la pérennité des écoles de village. Il a rapporté que le but de son gouvernement est de maintenir les écoles ouvertes et d’améliorer les services aux enfants en y imputant plus de professionnels.
Plus de places aux parents
Les parents avec des enfants à l’école auront une place importante à l’intérieur de la structure des CSS. Huit parents d’élèves siégeront au sein des conseils d’administration et six parents d’élèves seront sur les conseils d’établissements de chacune des écoles. La présidente de la CSHBO, Diane Nault, avait mentionné s’inquiéter que les parents avec des enfants à l’école n’aient pas le temps de « s’impliquer au niveau scolaire, parce ça nécessite beaucoup de temps ».
Robert Bussière a quant à lui mentionné que les craintes de Mme Nault ne sont pas fondées. Il a mentionné que le travail d’un commissaire est un travail à temps partiel et qu’il y a déjà près de 18 000 parents bénévoles qui s’impliquent quotidiennement au Québec.
« Il y a des études qui démontrent que l’implication des parents dans le réseau scolaire a des impacts sur la réussite scolaire des enfants. »
Donnant l’exemple des comités de parents, ce dernier a affirmé que de plus en plus de parents veulent s’impliquer au niveau de la réussite de leurs enfants.
Le député de Gatineau a conclu en faisant valoir que « rien n’empêche les commissaires ayant des enfants à l’école de donner leur nom pour continuer leur travail sous la nouvelle formule ».
Selon le projet de loi 40 sous sa forme actuelle, les commissions scolaires seront abolies dès le 29 février 2020 pour faire place à des CSS. Le rôle des CSS se limitera à donner des services administratifs aux écoles situées sur leur territoire.
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